Se prémunir de l’insidieuse pollution de l’air intérieur

L'air extérieur n'est pas aussi propre qu'il y paraît, mais pour l'air intérieur, le constat est malheureusement plus sévère encore. Nous listons ici les polluants dont il faut se méfier et les moyens de limiter les risques. A commencer par une bonne aération de votre logement.
Pollution de l'air
Air extérieur déjà pollué
L'air extérieur est déjà fortement pollué par bien des substances chimiques comme le monoxyde de carbone, les oxydes d'azote, le soufre, les particules fines en suspension, des composés organiques volatils, l'ozone, l’ammoniac et les métaux lourds dont le plomb. La plupart d'entre elles proviennent des gaz d'échappement des voitures, usines, centrales thermiques et appareils de chauffage aux combustibles fossiles.
Addition de pollution dans l'air intérieur
L'air intérieur n'est quant à lui rien d'autre que cet air déjà pollué auquel s'ajoutent - une fois entré dans la maison - d'autres polluants dont il faut se méfier.
Nous en dressons une liste non exhaustive dans ce dossier, en vous prodiguant des conseils pour supprimer ou limiter au maximum les risques d’exposition dans votre environnement domestique.
Radon : colmatez et aérez
Amiante : de sérieuses précautions à prendre pour vous en débarrasser
Monoxyde de carbone : un détecteur vous alertera à temps
Formaldéhyde : aérez pour éviter les allergies
Acariens : des mesures multiples pour limiter leur prolifération
Moisissures : cherchez la cause
Encens et bougies parfumées pas si inoffensifs : à éviter
Emanations des produits détergents et d’entretien : préférez les produits faits maison
Dans tous les cas, bien aérer, ventiler
Une bonne aération de l’habitation est la première réponse à l’accumulation de polluants dans l’air intérieur. Elle permet à cet air vicié de quitter l'habitation et d'être remplacé par de l'air extérieur plus frais qui réduira les substances polluantes présentes et diminuera le risque d'humidité et de condensation dans l'habitation.
Ceci est d’autant plus nécessaire que vous avez entrepris des travaux d’isolation en réponse à la hausse incessante des prix de l'énergie.
Si une isolation correcte est sans aucun doute une bonne chose, elle n'est pourtant pas sans nuire à la qualité de l'air intérieur. Il est donc essentiel de compenser avec une bonne aération. La première solution venant à l'esprit est une aération naturelle, en ouvrant tout simplement les fenêtres et/ou portes le matin, le soir ou pendant la nuit. Une autre option est un système de ventilation mécanique où l'air intérieur est renouvelé par de l'air extérieur plus frais.
Humidité: un problème relativement facile à éviter
Le degré d'humidité de l'air intérieur a une importance relativement grande. Il s'exprime en pourcent et représente la quantité de vapeur d'eau dans l'air par rapport à la quantité maximale de vapeur acceptable à cette même température. Idéalement, l'humidité de l'air intérieur devrait se situer entre 40% et 60%. Un air trop humide favorise la présence d'acariens et de moisissures. En cas d'humidité insuffisante (moins de 25%), les habitants pourraient souffrir de problèmes de santé comme un assèchement des muqueuses ou des irritations cutanées.
De récentes études ont démontré que près de 45% des habitations européennes sont trop humides. Prenez des mesures si vous êtes dans le cas : veillez toujours à sécher les surfaces humides (par exemple dans la salle de bain), utilisez la hotte lorsque vous cuisinez, couvrez vos casseroles, ne mettez pas votre linge à sécher à l'intérieur, installez un déshumidificateur…
Ce qui peut contribuer à la pollution de l’air intérieur et comment y remédier
Radon : colmatez et aérez
Le radon est un gaz naturel et radioactif provenant du sous-sol. Il est inodore, incolore et insipide. Mais il est loin d’être inoffensif. Il est même responsable de 10 à 30% des cancers du poumon en Belgique. Si vous habitez une région à risque, évitez toute ouverture entre le sous-sol et votre cave pour empêcher toute intrusion de radon dans votre habitation. Voir la section Radon dans ce dossier.
Amiante : de sérieuses précautions à prendre pour vous en débarrasser
L'amiante est un nom générique pour certains minéraux à texture fibreuse appartenant au groupe des silicates. Interdite à l’utilisation, à la production et la commercialisation en Belgique depuis 1998, l'amiante, très dangereuse pour la santé, n’a cependant pas disparu. De sérieuses précautions sont à prendre pour, le cas échéant, l’éliminer de votre habitation. Voir la section Amiante dans ce dossier.
Monoxyde de carbone : un détecteur vous alertera à temps
Le monoxyde de carbone résulte de la combustion incomplète d’énergie fossile, En cas d’accumulation intempestive dans l’habitation, ce gaz peut être mortel. Attention aux chauffages à combustible fossile non raccordés à une cheminée qui libèrent leurs gaz brûlés dans l’habitation. Equipez-vous d’un détecteur. Voir la section CO dans ce dossier.
Formaldéhyde : aérez pour éviter les allergies
Le formaldéhyde est un composé organique volatil (COV) mieux connu sous le nom de formol. Son utilisation est courante dans les peintures, les vernis, les colles, le plastique, l’encre, les produits d'entretien, les détachants,… Raison pour laquelle on en retrouve souvent dans l'air intérieur. Aérez pour éviter les concentrations intempestives pouvant causer des allergies. Voir la section Formaldéhyde dans ce dossier.
Acariens : des mesures multiples pour limiter leur prolifération
Ces petites bêtes, invisibles à l’œil nu, nichent de préférence dans les matelas, les coussins, les rideaux et les tapis. Elles sont à l’origine d’allergies respiratoires et peuvent être un déclencheur majeur d’exacerbations de l’asthme. S’il est compliqué de vous en débarrasser totalement, au moins pouvez-vous contrarier leur multiplication. Voici comment. Voir la section Acariens dans ce dossier.
Moisissures : cherchez la cause
Les moisissures sont des microchampignons qui affectionnent les endroits humides, sombres et mal ventilés. La plupart sont inoffensives, mais certaines peuvent s'avérer très nocives, en particulier pour les très jeunes enfants. Dans le doute, faites les analyser. Surtout, tentez d’éliminer les causes de leur apparition. Voir la section Moisissures dans ce dossier.
Encens et bougies parfumées pas si inoffensifs : à éviter
Bâtons, cônes d’encens, et dans une moindre mesure, les bougies parfumées libèrent, lors de leur combustion, nombres de substances indésirables. Avec de possibles maux de tête, vertiges, nausées, irritation des yeux et des poumons à la clé. Autant savoir. Voir la section Encens et bougies dans ce dossier.
Emanations des produits détergents et d’entretien : préférez les produits faits maison
Les produits détergents et d’entretien achetés en magasin contiennent davantage de composés organiques volatils (COV), sources possibles d’allergies et d’irritations du système respiratoire, que les produits fait maison au moyen de simples produits naturels. Privilégiez dès lors ces derniers. Voir la section Emanations des produits détergents et d’entretien dans ce dossier.
Des symptômes suspects: parlez-en à votre médecin
Les médecins, qui observent des symptômes les amenant à suspecter une pollution intérieure chez leurs patients, peuvent faire appel à des structures régionales de détection de ces pollutions A Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, celles-ci se rendent sur place pour faire, gratuitement, une série d’analyses de qualité de l’air et du logement. Le cas échéant, évoquez ceci avec votre médecin généraliste qui peut en faire la demande.
Air extérieur déjà pollué
L'air extérieur est déjà fortement pollué par bien des substances chimiques comme le monoxyde de carbone, les oxydes d'azote, le soufre, les particules fines en suspension, des composés organiques volatils, l'ozone, l’ammoniac et les métaux lourds dont le plomb. La plupart d'entre elles proviennent des gaz d'échappement des voitures, usines, centrales thermiques et appareils de chauffage aux combustibles fossiles.
Addition de pollution dans l'air intérieur
L'air intérieur n'est quant à lui rien d'autre que cet air déjà pollué auquel s'ajoutent - une fois entré dans la maison - d'autres polluants dont il faut se méfier.
Nous en dressons une liste non exhaustive dans ce dossier, en vous prodiguant des conseils pour supprimer ou limiter au maximum les risques d’exposition dans votre environnement domestique.
Radon : colmatez et aérez
Amiante : de sérieuses précautions à prendre pour vous en débarrasser
Monoxyde de carbone : un détecteur vous alertera à temps
Formaldéhyde : aérez pour éviter les allergies
Acariens : des mesures multiples pour limiter leur prolifération
Moisissures : cherchez la cause
Encens et bougies parfumées pas si inoffensifs : à éviter
Emanations des produits détergents et d’entretien : préférez les produits faits maison
Dans tous les cas, bien aérer, ventiler
Une bonne aération de l’habitation est la première réponse à l’accumulation de polluants dans l’air intérieur. Elle permet à cet air vicié de quitter l'habitation et d'être remplacé par de l'air extérieur plus frais qui réduira les substances polluantes présentes et diminuera le risque d'humidité et de condensation dans l'habitation.
Ceci est d’autant plus nécessaire que vous avez entrepris des travaux d’isolation en réponse à la hausse incessante des prix de l'énergie.
Si une isolation correcte est sans aucun doute une bonne chose, elle n'est pourtant pas sans nuire à la qualité de l'air intérieur. Il est donc essentiel de compenser avec une bonne aération. La première solution venant à l'esprit est une aération naturelle, en ouvrant tout simplement les fenêtres et/ou portes le matin, le soir ou pendant la nuit. Une autre option est un système de ventilation mécanique où l'air intérieur est renouvelé par de l'air extérieur plus frais.
Humidité: un problème relativement facile à éviter
Le degré d'humidité de l'air intérieur a une importance relativement grande. Il s'exprime en pourcent et représente la quantité de vapeur d'eau dans l'air par rapport à la quantité maximale de vapeur acceptable à cette même température. Idéalement, l'humidité de l'air intérieur devrait se situer entre 40% et 60%. Un air trop humide favorise la présence d'acariens et de moisissures. En cas d'humidité insuffisante (moins de 25%), les habitants pourraient souffrir de problèmes de santé comme un assèchement des muqueuses ou des irritations cutanées.
De récentes études ont démontré que près de 45% des habitations européennes sont trop humides. Prenez des mesures si vous êtes dans le cas : veillez toujours à sécher les surfaces humides (par exemple dans la salle de bain), utilisez la hotte lorsque vous cuisinez, couvrez vos casseroles, ne mettez pas votre linge à sécher à l'intérieur, installez un déshumidificateur…
Ce qui peut contribuer à la pollution de l’air intérieur et comment y remédier
Radon : colmatez et aérez
Le radon est un gaz naturel et radioactif provenant du sous-sol. Il est inodore, incolore et insipide. Mais il est loin d’être inoffensif. Il est même responsable de 10 à 30% des cancers du poumon en Belgique. Si vous habitez une région à risque, évitez toute ouverture entre le sous-sol et votre cave pour empêcher toute intrusion de radon dans votre habitation. Voir la section Radon dans ce dossier.
Amiante : de sérieuses précautions à prendre pour vous en débarrasser
L'amiante est un nom générique pour certains minéraux à texture fibreuse appartenant au groupe des silicates. Interdite à l’utilisation, à la production et la commercialisation en Belgique depuis 1998, l'amiante, très dangereuse pour la santé, n’a cependant pas disparu. De sérieuses précautions sont à prendre pour, le cas échéant, l’éliminer de votre habitation. Voir la section Amiante dans ce dossier.
Monoxyde de carbone : un détecteur vous alertera à temps
Le monoxyde de carbone résulte de la combustion incomplète d’énergie fossile, En cas d’accumulation intempestive dans l’habitation, ce gaz peut être mortel. Attention aux chauffages à combustible fossile non raccordés à une cheminée qui libèrent leurs gaz brûlés dans l’habitation. Equipez-vous d’un détecteur. Voir la section CO dans ce dossier.
Formaldéhyde : aérez pour éviter les allergies
Le formaldéhyde est un composé organique volatil (COV) mieux connu sous le nom de formol. Son utilisation est courante dans les peintures, les vernis, les colles, le plastique, l’encre, les produits d'entretien, les détachants,… Raison pour laquelle on en retrouve souvent dans l'air intérieur. Aérez pour éviter les concentrations intempestives pouvant causer des allergies. Voir la section Formaldéhyde dans ce dossier.
Acariens : des mesures multiples pour limiter leur prolifération
Ces petites bêtes, invisibles à l’œil nu, nichent de préférence dans les matelas, les coussins, les rideaux et les tapis. Elles sont à l’origine d’allergies respiratoires et peuvent être un déclencheur majeur d’exacerbations de l’asthme. S’il est compliqué de vous en débarrasser totalement, au moins pouvez-vous contrarier leur multiplication. Voici comment. Voir la section Acariens dans ce dossier.
Moisissures : cherchez la cause
Les moisissures sont des microchampignons qui affectionnent les endroits humides, sombres et mal ventilés. La plupart sont inoffensives, mais certaines peuvent s'avérer très nocives, en particulier pour les très jeunes enfants. Dans le doute, faites les analyser. Surtout, tentez d’éliminer les causes de leur apparition. Voir la section Moisissures dans ce dossier.
Encens et bougies parfumées pas si inoffensifs : à éviter
Bâtons, cônes d’encens, et dans une moindre mesure, les bougies parfumées libèrent, lors de leur combustion, nombres de substances indésirables. Avec de possibles maux de tête, vertiges, nausées, irritation des yeux et des poumons à la clé. Autant savoir. Voir la section Encens et bougies dans ce dossier.
Emanations des produits détergents et d’entretien : préférez les produits faits maison
Les produits détergents et d’entretien achetés en magasin contiennent davantage de composés organiques volatils (COV), sources possibles d’allergies et d’irritations du système respiratoire, que les produits fait maison au moyen de simples produits naturels. Privilégiez dès lors ces derniers. Voir la section Emanations des produits détergents et d’entretien dans ce dossier.
Des symptômes suspects: parlez-en à votre médecin
Les médecins, qui observent des symptômes les amenant à suspecter une pollution intérieure chez leurs patients, peuvent faire appel à des structures régionales de détection de ces pollutions A Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, celles-ci se rendent sur place pour faire, gratuitement, une série d’analyses de qualité de l’air et du logement. Le cas échéant, évoquez ceci avec votre médecin généraliste qui peut en faire la demande.
Le radon est un gaz naturel et radioactif présent principalement dans les régions où le sous-sol est rocailleux, au sud du sillon Sambre et Meuse, dans les arrondissements de Verviers, Bastogne, Neufchâteau, Dinant et Marche, ainsi qu’en Brabant Wallon. Le degré de radioactivité du radon dans l'air s'exprime en Becquerel par mètre cube.
Que dit la loi à propos du radon ?
Pour le moment, il n’existe pas de réglementation nationale ni européenne mais la Commission a émis des recommandations reprises par l’AFCN (Agence fédérale du contrôle nucléaire) dans son plan d'action national radon. Elle conseille d'entreprendre des actions lorsque la teneur en radon (moyenne annuelle) d'une habitation dépasse les 300 Bq/m³ pour une habitation existante ou les 100 Bq/m³ pour les nouvelles constructions. Cela ne signifie toutefois pas que le risque soit inexistant en dessous de ce niveau. Mais il est d’autant plus faible que la concentration est basse.
Quel problème pose le radon ?
Le radon est responsable de 10 à 30% des cancers du poumon en Belgique. Le risque dépend toutefois fortement de la durée d'exposition ainsi que de la concentration observée. Cette concentration varie quant à elle fortement d'une région à l'autre. Les territoires à risque sont tous situés en Wallonie. Les fumeurs exposés au radon courent par ailleurs un risque plus important étant donné que les effets néfastes du tabac et du radon se conjuguent.
Comment éviter les risques associés au radon ?
Si vous êtes dans une zone à risque, veillez à éviter toute ouverture entre le sous-sol et votre cave pour empêcher toute intrusion de radon dans votre habitation. Si vous remarquez des fissures ou crevasses, colmatez-les sans tarder avec du ciment, du mastic ou du silicone. Prévoyez une membre étanche placée à l’interface entre le sol et le bâtiment. Un vide sanitaire, une couche perméable ventilée ou un système de drainage sont aussi des solutions envisageables. Prévoyez également un système de ventilation correct dans la cave. Si la présence de radon dans votre cave est déjà avérée, une ventilation correcte peut néanmoins réduire sa concentration de 50 à 75%.
Action radon à l’initiative de l’AFCN
Pour sensibiliser la population à la problématique du radon, l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) qui dépend du Ministère de l’Intérieur organise une "action radon" pour le dépistage du radon partout en Belgique. Cette action se déroule du 1e octobre jusqu'au 31 décembre (car l’appareil de détection doit être placé durant 3 mois dans le logement, fenêtres et portes fermées ; donc durant les mois plus froids). Durant cette action, le coût du détecteur et l'aide éventuelle à la remédiation est de 15€. Vous pouvez commander le détecteur ici.
Ce détecteur doit être placé dans la pièce la plus fréquentée de la maison (le plus souvent la cuisine ou le salon). La mesure s'effectue pendant trois mois, au terme desquels le détecteur doit être renvoyé pour analyse. Un feuillet reprenant les instructions précises d'utilisation vous est envoyé avec le détecteur.
L'amiante est un nom générique pour certains minéraux à texture fibreuse appartenant au groupe des silicates. Il se caractérise par quelques particularités très spécifiques: ininflammable, résistant à l'humidité et à la chaleur et bon isolant anti-bruit. L'amiante est également résistant à un grand nombre d'éléments chimiques et micro-organismes. Toutes ces caractéristiques, combinées à des tarifs avantageux, en ont fait un matériau autrefois souvent utilisé.
Que dit la loi à propos de l’amiante ?
L'utilisation, la production et la commercialisation de l'amiante sont totalement interdites en Belgique depuis 1998, et en 2005 pour l'ensemble de l'Union Européenne. Cette interdiction ne veut toutefois pas dire que l'amiante a définitivement disparu. Les résultats de nos analyses d'habitations révèlent que l'amiante, fort utilisé dans les constructions antérieures aux années 90, est encore présente dans nombre d’ habitations existantes. Isolation des tuyaux, plaques ondulées, ardoises (auvent, toiture …) conduits de cheminée, gouttières, dalles de carrelage ou de revêtement mural, marbres d'imitation utilisés dans les appuis de fenêtre, marches d'escalier, peuvent en contenir.
Quel problème pose l’amiante ?
On sait déjà depuis le début du siècle passé que l'inhalation de fibres d'amiante est nocive pour la santé. Les fabricants et producteurs d'amiante ont toutefois longtemps réussi à garder ces études médicales sous silence de manière à freiner d'éventuelles décisions politiques. Ce n'est qu'en 1998 que l'on a mis fin en Belgique à l'utilisation de ce minéral dommageable.
L'effet de l'amiante sur vos poumons dépend fortement de la durée de l'exposition. Une exposition à court terme ou un contact avec une concentration de fibres d'amiante relativement peu élevée peut être à la base d'un mésothéliome, une tumeur à la plèvre. Cette maladie ne se développe toutefois souvent que 30 à 40 ans après l'exposition. Le pic de décès dus au mésothéliome est par conséquent attendu, en ce moment, entre 2020 et 2025.
En cas d'exposition régulière pendant une période plus importante (10 à 20 ans), le risque encouru est alors l'asbestose (fibrose pulmonaire). Cette affection attaque votre respiration à plus long terme. Une exposition très intensive pendant 20 à 30 ans augmentera en définitive les risques de cancer du poumon.
Notez que le contact avec de l’amiante ciment quant à lui n’engendre pas de risque si le matériau n’est pas détérioré.
Que faire pour diminuer les risques associés à l’amiante ?
Vous ne courez aucun risque tant que l'amiante est contenu dans un matériau toujours en bon état. Mieux vaut donc ne pas y toucher. Par contre, lorsque l'amiante n'est pas isolé ou si le matériau présente des dégâts, il faut l'éliminer. S'il s'agit d'une quantité limitée, vous pouvez le faire vous-même, mais pour des travaux plus importants, il est préférable de contacter une entreprise spécialisée.
Si vous décidez de vous en charger vous-même, vous devez tenir compte de quelques mesures de sécurité: portez par exemple toujours des vêtements de sécurité et un masque FFP3 anti-poussières adapté, sans oublier une bonne aération pendant l'opération. N’utilisez pas d’aspirateur qui mettrait les fibres en circulation dans l’air. Tous les déchets contenant de l'amiante sont considérés comme déchets dangereux. Vous ne pouvez donc pas les mettre à la poubelle. Les fibres d'amiante pourraient en effet en profiter pour se propager dans l'atmosphère. Pour éviter tout problème, mieux vaut rapporter les déchets contenant de l'amiante bien emballés dans des sacs spéciaux amiante au parc à container.
Notez que l’identification de la présence d’amiante dans un matériau peut se faire par un spécialiste et/ou par demande d’analyse auprès d’un laboratoire agréé.
Voir ici la liste des laboratoires agréés pour faire des analyses d’échantillons.
La liste des enleveurs d’amiante agréés se trouve sur le site internet du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale .
Toute combustion d’énergie fossile (bois, charbon, gaz naturel, gaz butane, mazout de chauffage) dégage du monoxyde de carbone. En cas d’accumulation intempestive dans l’habitation (défaut d’apport d’oxygène, appareil de chauffage défectueux, mauvaise évacuation des gaz brûlés vers l’extérieur), le CO peut être mortel. Le monoxyde de carbone est d’autant plus dangereux qu’il est inodore et incolore. On ne se rend donc pas compte de sa présence.
Quel problème pose le CO ?
Une intoxication légère au CO ressemble à un début de grippe. Des symptômes vagues se manifestent au début : maux de tête, faiblesse, fatigue, nausée…
La victime a parfois les joues rouges. Ne vous méprenez pas : ce n’est pas un signe de bonne santé !
Un comportement confus et désorienté peut également être observé. Si la victime est âgée, ne concluez pas trop vite à l’infarctus ou à la démence !
Une exposition prolongée provoque des difficultés respiratoires et de la tachycardie, pour finir une perte de conscience. La victime peut être prise de convulsions, suivies d’un arrêt cardiaque et respiratoire mortel.
Comment prévenir les risques associés au CO ?
Dans les habitations, les principales sources de CO sont des appareils de chauffage, de production d’eau chaude, les fours et les cuisinières à gaz. Les gaz brûlés émis par ces appareils contiennent toujours une petite quantité de CO parce que la combustion n’est jamais tout à fait complète. La quantité de CO produite dépend de l’apport d’air frais (ventilation) et de l’évacuation des gaz brûlés.
Pensez, dès lors, toujours à la bonne aération de votre habitation et veillez à ce que vos appareils soient correctement installés et entretenus.
Faites particulièrement attention aux chauffages utilisant un combustible fossile non raccordés à une cheminée qui libèrent les gaz brûlés directement dans l’habitation
Sachez qu’il existe des détecteurs de CO dans le commerce, à ne pas confondre avec les détecteurs de chaleur ou de fumée. Seuls ces derniers sont désormais quasi obligatoires partout dans nos 3 régions (à Bruxelles, obligatoire seulement dans les biens locatifs). Mais vu le danger, mieux vaut placer, à la fois des détecteurs de fumée et de CO, en particulier si vous disposez d’un appareil utilisant un combustible fossile installé dans une pièce fréquentée de votre habitation.
En cas d’intoxication au CO
Avez-vous remarqué des symptômes vagues qui pourraient indiquer une intoxication au CO? Aérez la pièce rapidement, éteignez l'appareil suspect et contactez un professionnel pour faire contrôler le matériel.
Face à une personne possiblement victime d’une intoxication grave au CO, ouvrez vite toutes les portes et les fenêtres et désactivez l’appareil dangereux. Évacuez la victime. Si elle est encore consciente, emmenez- la à l’hôpital ou appelez une ambulance ou un médecin. La victime est inconsciente ? Couchez-la sur le flanc. Appelez immédiatement le 112 et signalez clairement qu’il s’agit d’une intoxication au CO.
Le formaldéhyde est un composé organiques volatils (COV), soit l’une de ces substances chimiques composées de carbone et d'hydrogène qui s'évaporent relativement rapidement à température ambiante. Leur utilisation est très répandue et un grand nombre de sources d'émission peuvent être présentes dans toutes les maisons: peinture, vernis, colle, plastique, encre, produits d'entretien, détachants,… Le formaldéhyde est sans aucun doute le COV le plus courant en raison de son utilisation à grande échelle, entre autres dans les matériaux de construction. Il s'agit d'un gaz incolore à forte odeur.
Que dit la loi à propos du formaldéhyde ?
L'Organisation Mondiale de la Santé a fixé des valeurs limites pour l'exposition au formaldéhyde. Les personnes sensibles devraient de préférence s'abstenir de s'exposer plus de 30 minutes à une concentration de formaldéhyde de 10 µg/m³. Quant aux autres, la limite est fixée à 100 µg. En Belgique, seule la Région Flamande a adopté ces valeurs dans la législation. Une norme nationale pour le formaldéhyde dans les produits de construction et les matériaux de décoration intérieure a par contre été établie.
Quel problème pose le formaldéhyde ?
Nul doute que les COV peuvent occasionner bien des problèmes de santé, mais difficile encore à ce jour de décrire les effets pour chaque substance prise individuellement. Le formaldéhyde est toutefois une exception. C'est l'une des dix substances les plus souvent à la base d'allergies provoquant une irritation des yeux, du nez et de la gorge. Cette substance augmente par ailleurs le risque de cancer de la gorge en cas d'exposition professionnelle.
Que faire pour éviter les risques associés au formaldéhyde ?
La première étape consiste évidemment à essayer de limiter le plus possible le nombre de sources d'émission comme le bois aggloméré et les revêtements de sol contenant des colles au formaldéhyde. Une ventilation et aération suffisantes sont par ailleurs essentielles pour combattre cette pollution. Limitez également la température (maximum 20°C) et l'humidité (40 à 60%) dans l'habitation.
Les acariens sont des arthropodes qui se nourrissent entre autres de squames, de cheveux et de moisissures. Nos habitations en abritent une vingtaine de sortes différentes. Ils nichent de préférence dans les matelas, les coussins, les rideaux et les tapis.
Quel problème pose les acariens?
Les acariens peuvent provoquer des réactions allergiques et des irritations comme des rhumes, des problèmes cutanés et des crises d'asthme. En Belgique, au moins 10% de la population est allergique aux acariens, plus particulièrement aux protéines contenues dans leurs déjections. Les différentes sortes d'acariens pouvant élire domicile dans une habitation produisent toutes plus de dix substances pouvant provoquer chez vous une réaction allergique. La plupart du temps, les problèmes n'apparaissent que le soir ou pendant la nuit, lorsque vous êtes proche des allergènes.
Le risque d'attraper une telle allergie est d'une part déterminé par la génétique et dépend d'autre part de la mesure dans laquelle vous entrez en contact avec les acariens. Une personne dont les parents sont allergiques développera plus rapidement cette même pathologie, tout comme c'est le cas pour quelqu'un qui entre souvent en contact avec des acariens.
Que faire pour éviter les désagréments dus aux acariens?
Ce n'est pas une sinécure que de déloger des acariens de votre habitation. Maîtriser l'humidité et la température de votre habitation vous permet de limiter leur quantité. Dans votre chambre, maintenez la température entre 16 et 18°C, pour 21°C dans votre salle de séjour. Il est préférable de ne pas dépasser les 60% en ce qui concerne l'humidité.
Soyez également particulièrement attentif lors du choix de votre literie et linge de lit, privilégiez une couette anti-allergènes déhoussable. Comme les acariens adorent se nicher dans un environnement poussiéreux, une bonne aération et hygiène sont évidemment d'une importance primordiale. Nettoyez par conséquent chaque semaine, votre literie, les meubles et sols de manière à réduire le nombre d'acariens présents à la portion congrue.
Les moisissures sont des microchampignons pouvant proliférer très rapidement. Elles ont besoin d'un climat humide pour prospérer, et le font d'autant plus volontiers dans les endroits sombres et mal ventilés. La présence de moisissures indique donc un problème d'humidité dans votre habitation. La plupart du temps, la cause en est la condensation (faire sécher le linge à l'intérieur, préparer les repas, …). Toutefois, il est possible que la structure de votre habitation soit en cause: humidité ascendante, infiltration d'eaux de pluie, …
Quel problème posent les moisissures?
Les moisissures peuvent provoquer des réactions allergiques comme des inflammations de la muqueuse nasale, des bronchites chroniques et de l'asthme. Elles peuvent également être responsables d'irritations comme l'hypersensibilité ou l'aggravation de l'asthme. Peuvent également apparaître des symptômes comme des maux de tête, de la fatigue et des pertes de mémoire. Le risque de subir ces problèmes de santé est plus grand chez les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées et les malades.
Bien que la plupart des moisissures soient inoffensives, certaines variantes comme l'Aspergillus versicolor, le Fusarium et le Stachybotrys peuvent s'avérer bien plus agressives. Elles produisent des mycotoxines, une substance provoquant une irritation des muqueuses, affaiblissant le système immunitaire et pouvant même provoquer des hémorragies pulmonaires chez les très jeunes enfants.
Que faire pour combattre les moisissures?
Pour prévenir les moisissures, l'essentiel est de maîtriser le degré d'humidité dans votre habitation. Pour ce faire, mettez votre linge à sécher à l'extérieur, aérez suffisamment votre salle de bain après avoir pris un bain ou une douche, faites fonctionner la hotte et couvrez vos casseroles lorsque vous préparez les repas. Pour éviter une condensation trop importante, évitez de laisser la température de votre habitation descendre en-dessous de 17°C. Si vous avez déjà des problèmes de moisissures, ne perdez pas une seconde. Vous pouvez traiter vous-même une petite surface en nettoyant l'endroit incriminé avec un détergeant et de l'eau de javel diluée. Si la surface est trop importante, le nettoyage devra être confié à une entreprise spécialisée.
Vous songez à allumer un bâtonnet d’encens pour diffuser une agréable odeur dans la maison? Sachez que ce n’est pas sans risque. En dépit des propriétés positives qui leur sont parfois associées telles que « naturel », « purifiant » et autre, les bâtonnets ou les cônes d’encens peuvent produire, lorsqu’ils se consument toutes sortes de substances nocives.
Seuls certains de ces produits sont véritablement naturels. Ils sont alors constitués de poudres végétales, de résine, de sève de fleurs aromatiques et d’arbustes. On y ajoute parfois de l’huile parfumée, du nag champa par exemple, puis de l’eau et une poudre qui favorisera la combustion, comme du charbon de bois ou du salpêtre.
Pour les variantes chimiques, c’est simple : on recouvre de charbon de bois ou de sciure un bâtonnet, qu’on plonge ensuite à différentes reprises dans des colorants industriels et parfums synthétiques qui contiennent des solvants.
Quel problème pose la combustion d’encens?
Qu’ils soient naturels ou chimiques, une fois allumés, ces encens diffusent dans la maison, en plus de leur odeur agréable, toutes sortes de substances indésirables.
Certaines, comme le benzène et le formaldéhyde, sont même cancérogènes. Le naphtalène libéré lors de la combustion est lui aussi considéré comme cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer. Les particules fines émises sont nocives pour le système respiratoire, tandis que l’acroléine possède un fort pouvoir irritant. Enfin, les encens dégagent aussi du monoxyde de carbone. Toutes ces émissions peuvent entraîner des maux de tête, des vertiges, des nausées et une irritation des yeux et des poumons.
Ce genre de cocktail est surtout nocif à l’intérieur des habitations – particulièrement par temps froids – lorsqu’on aère moins souvent.
Comment se prémunir des désagréments liés à la combustion d’encens
Lors d’un test effectué en 2020, nous avions prévu de classer les produits testés en 4 catégories : sûr – acceptable – nocif – ne pas acheter. Or, aucun d’entre eux n’est parvenu à se hisser dans les 2 premières catégories.
Est-il dès lors judicieux de faire brûler de l’encens chez vous et d’ajouter les substances énumérées ci-avant aux composés nocifs déjà présents dans l’air de nos maisons, provenant de produits de nettoyage, de matériaux de bricolage, de peintures, de cosmétiques, de meubles?
Les bougies parfumées sont-elles, elles aussi, à risque?
Outre l’encens, nous avons également testé les émissions des bougies parfumées, comme nous l’avions déjà fait en 2004 et 2013. Contrairement aux encens, nous constatons que les émissions des bougies sont moins nocives qu’avant. A l’époque, les bougies émettaient à peu près autant de formaldéhyde que les encens, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les émissions de benzène, de composés organiques volatils, de monoxyde de carbone et d’acroléine se sont réduites également.
N’en déduisez cependant pas que les bougies soient devenues inoffensives.
Quel problème posent les bougies parfumées?
Les bougies émettent, en effet, davantage d’oxyde d’azote que les encens. En brûlant, elles libèrent de petites particules fines, de moins d’un micromètre, susceptible de pénétrer plus profondément dans l’organisme et les voies respiratoires. Notez que les émissions les plus nocives se produisent quand on souffle la bougie et qu’elles émettent une fumée noire.
Notre conseil pour vous prémunir des risques
N'abusez pas de ces bougies. Certainement pas en présence d’enfants, de femmes enceintes ou de personnes asthmatiques. Nous vous conseillons de ventiler pendant que la bougie brûle, ou au moins après, de choisir de préférence des bougies fabriquées à partir de composants naturels, et sans parfums.
Une étude française dénommée PEPS, financée par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) a porté sur 27 produits ménagers disponibles en magasin et six produits faits maison. Celle-ci cherchait à déterminer les composés organiques volatils (COV) émis par les produits d’entretien, tenant compte de leurs modalités d’utilisation.
Quel problème peuvent poser les émanations des produits détergents et d’entretien ?
L’étude a montré que les produits manufacturés émettaient, en moyenne, davantage de composés volatils que les produits faits maison et de nature différente. Les produits manufacturés libéraient davantage de formaldéhyde, d’acétaldéhyde, ou d’acétone. Autant de substances irritantes pour les voies respiratoires d’autant qu’elles s’additionnent à d’autres, éventuellement présentes dans l’environnement domestique. Pour les produits faits maison, il s’agissait plutôt de limonène et d’acide acétique tandis que la présence d’huiles essentielles contribuait à augmenter les émissions de substances à risques sanitaires potentiels.
Comment se prémunir des risques associés aux émanations des produits détergents et d’entretien ?
Il ne suffit hélas pas de lire l’étiquette des produits que l’on achète. L’étude française démontre qu’on ne peut déduire la quantité et la nature des émissions à partir de la composition des produits mentionnée sur l’étiquette. Il n’y a pas forcément de corrélation entre les deux. Une conclusion à laquelle est également arrivée l’Association française « 60 Millions de consommateurs » à partir d’un panel de sprays pour la cuisine. Prudence, donc.
La plupart des produits d’entretien sont superflus. Vous pouvez venir à bout de la saleté au moyen de simples produits naturels. Au lieu de javel ou de nettoyant multi-surfaces, vous pouvez utiliser du bicarbonate de soude mélangé à de l’eau pour éliminer les taches de graisse. Ajoutez quelques gouttes de citron, et vous aurez une bonne odeur de frais.
Voyez aussi la recette de détergent fait maison pour les lave-vaisselle dans notre guide d'achat de détergent pour lave-vaisselle.
Le vinaigre est un nettoyant de toilettes très efficace. L’eau chaude additionnée d’un peu de vinaigre ou de jus de citron fera merveille pour laver vos vitres. En laissant agir quelques heures une pâte faite d’eau et de bicarbonate appliquée sur les endroits souillés du four, la saleté partira d’elle-même.
Si vous préférez quand même les nettoyants du commerce, ne le multipliez pas. Ne les mélangez pas les uns avec les autres, en particulier ceux à base d’eau de Javel avec des produits acides comme les déboucheurs ou les détartrants (vinaigre blanc inclus). Cela pourrait en effet donner lieu au dégagement de vapeurs chlorées toxiques.