Vous utilisez des titres-services pour votre femme de ménage? Ce service coûte de plus en plus cher

Grâce aux titres-services, vous devriez pouvoir bénéficier de l’aide d’une femme de ménage à un tarif avantageux. Toutefois, aujourd'hui, les entreprises de titres-services facturent de plus en plus de frais supplémentaires. Nous avons reçu de nombreuses plaintes concernant des suppléments facturés à côté des titres-services eux-mêmes, et nous avons constaté que ce phénomène s’amplifiait.
En effet, en 2017, notre enquête avait révélé que seulement un tiers des sociétés de titres-services facturait des suppléments. En 2022, on parle de plus de la moitié des entreprises. Cela devient problématique, notamment en Wallonie et à Bruxelles.
Formules d'abonnement créatives
En plus d'une augmentation du nombre d'entreprises qui facturent des frais supplémentaires, nous remarquons également que les entreprises sont de plus en plus « créatives » dans ce qui est demandé à l'utilisateur. Là où à l'origine cela se limitait à des coûts administratifs ou à des frais de déplacement, on voit maintenant aussi apparaître des « abonnements ». Par exemple, les clients wallons et bruxellois de la société de titres-services Domestic Services, qui ne facturaient aucun surcoût l'an dernier, ont récemment été informés qu'ils devaient choisir entre 3 formules d'abonnement le 15 mai au plus tard.
La formule la moins chère est de 10 euros par mois, le minimum que l'on doit payer pour continuer à bénéficier d'une aide-ménagère. Les formules les plus chères coûtent respectivement 15 et 20 euros par mois. Mais Het Poetsbureau travaille également depuis le début de cette année avec un système comparable à trois formules (5, 8 ou 20 euros par mois). Nous nous attendons à ce que de plus en plus de plaintes affluent également de Flandre.
Une pratique commerciale rentable
Pour pouvoir facturer des frais supplémentaires, un certain nombre de conditions doivent être remplies. Ces coûts doivent, par exemple, être convenus à l'avance, être réalistes et raisonnablement proportionnés aux services offerts. Ils doivent faire l'objet d'une facturation détaillée, etc. La législation sur les titres-services ne dit pas expressément à l'heure actuelle qu'il est interdit de facturer des suppléments. Cependant, nous pensons que l'explication de ce à quoi correspondent ces coûts supplémentaires est beaucoup trop vague, et il n'est en aucun cas clair si cela profite réellement aux employés de la société de titres-services. En ce qui concerne Domestic Services, le système de bons d'achat s’apparente plus à une pratique commerciale profitable pour la société qu’à une façon de couvrir ses frais.
Nous demandons donc aux Ministres Crevits, Morréale et Clerfayt d'intervenir en règlementant de façon claire les frais pouvant être réclamés par les sociétés de titres-services.