SIPEF - L'interdiction indonésienne d'exporter est remplacée par une taxe plus élevée
Sipef (7 090 BEF) exploite des plantations de produits tropicaux (huile de palme, caoutchouc, thé,...) en Indonésie (plus de 51 % du chiffre d'affaires), Papouasie-Nouvelle-Guinée, Côte d'Ivoire, Congo,... Près de 60 % du chiffre d'affaires provient de l'huile de palme. Depuis début 98, l'Indonésie interdit d'exporter de l'huile de palme, en raison des turbulences sur les marchés financiers du Sud-Est asiatique. Cela oblige Sipef à vendre sa production sur le marché local à un prix inférieur de moitié à celui du marché mondial. Cette interdiction sera cependant levée le 22 avril. Une bonne nouvelle pour Sipef, si ce n'est qu'en échange la taxe à l'exportation sera fortement augmentée (temporairement). Le mode de calcul de cette taxe n'était pas connu au moment de mettre sous presse. Dans le pire des cas, elle se montera à 40 % du prix à l'exportation, ce qui donnerait des prix nets à l'exportation à peine plus élevés que les prix actuels sur le marché local. Par prudence, Sipef a décidé de diviser son dividende par deux pour 97, à 70 BEF. Le groupe a par ailleurs profité de la dévaluation de la roupie indonésienne, qui a réduit les coûts de main-d'oeuvre. Il a en outre pu vendre sur le marché mondial l'huile de palme produite ailleurs à des prix en hausse en raison du recul de l'offre (à cause du phénomène climatique El Niño et de l'arrêt des exportations d'Indonésie). Enfin, Sipef s'efforce aussi d'augmenter sa diversification géographique, pour être moins dépendant de tel ou tel pays ou région. Action bon marché. Malgré ses efforts de diversification, Sipef reste très dépendant de l'huile de palme indonésienne. Tant que nous n'en savons pas plus sur la taxe à l'exportation, nous n'achetons pas. Conserver.
SIPEF / BEL 20
Sipef (gras; base 100) a pâti de l'interdiction d'exporter l'huile de palme d'Indonésie. Conserver.