JP MORGAN - Perspectives bénéficiaires à la baisse
La banque américaine JP Morgan (2 800 BEF; 84,63 USD), active dans le "trading" (achat/vente de titres), le conseil financier (fusions/acquisitions,...) et la gestion de fortune, est très exposée à la crise financière internationale. En 97 déjà elle avait souffert de la dégradation de la situation économique en Asie. Au 1er semestre 98, les bénéfices ont progressé, mais depuis août les mauvaises nouvelles s'accumulent. Le 3e trimestre devrait être déficitaire. En effet, la déroute du fonds spéculatif américain LTCM lui a déjà coûté 300 millions d'USD, et ses revenus en provenance du trading (en moyenne 40 à 50 % de ses revenus totaux) ont été divisés par trois à cause de la crise financière mondiale. En outre, l'instabilité des marchés ralentit les activités de fusions/acquisitions. Mais au-delà de ces éléments, il faut s'interroger sur la capacité de JP Morgan à rebondir, car le groupe n'est actif ni dans la banque traditionnelle, ni dans l'assurance-vie, segments qui assurent des revenus récurrents. Et dans son activité de banque d'affaires, elle ne dispose pas d'une position suffisamment forte. D'autre part, sa présence partout dans le monde dans cette dernière activité en fait une cible idéale pour une grande banque de réseau ou une compagnie d'assurances qui souhaiteraient se développer dans la banque d'affaires (rumeurs d'achat, il y a plusieurs mois, par la Deutsche Bank). Et ceci d'autant plus que le titre a perdu 50 % de sa valeur par rapport à son plus haut. Action bon marché, mais vu le contexte actuel et la détérioration de la position de JP Morgan face à la concurrence, nous n'achèterions pas. Conserver dans l'optique d'une éventuelle reprise.
JP MORGAN
La crise financière pénalise fortement JP Morgan (en USD), qui pourrait être rachetée. Conserver.