ROYAL DUTCH
Le géant anglo-néerlandais ROYAL DUTCH (42,05 EUR; 1 696 BEF), qui en 98 a fort souffert de la faiblesse des prix pétroliers, annonce une vigoureuse restructuration. Le plan implique notamment une réduction des coûts, la cession de certaines activités (dont 40 % de sa branche chimie) et le recentrage sur les produits de base, ainsi qu'une diminution des dépenses d'investissement. Le but est améliorer fortement la rentabilité, mais selon nous le groupe aura beaucoup de peine à réaliser son objectif. Premièrement, les réductions de coûts (et d'effectifs) ne seront pas une mince affaire pour un groupe habitué à pratiquer la politique du consensus (mou). Ensuite, les cessions annoncées dans la chimie arrivent à un mauvais moment : la conjoncture est morose, et les acquéreurs potentiels ne sont pas légion. Enfin, le ralentissement attendu de la croissance économique mondiale devrait freiner la progression des revenus. Certes, une remontée sensible du prix du brut doperait les résultats, mais nous préférons ne pas compter dessus. Le plan de restructuration contribuera à redorer le blason de ROYAL DUTCH, mais nous restons sceptiques quant à la réalisation des objectifs fixés. Vu les frais de restructuration, le bénéfice qui sera publié pour 98 sera en chute libre, mais même hors éléments exceptionnels nous attendons un recul de près de 40 %, à 1,25 EUR. Pour 99, nous misons sur un redressement à 1,41 EUR. Ensuite le bénéfice devrait continuer à croître, mais selon nous il atteindra en 2001 à peine celui de 97 (2,03 EUR). L'action est correctement évaluée. Conserver.
ROYAL DUTCH
Les bas prix pétroliers pèsent sur le cours. Pas grand-chose à attendre ces prochaines années. Conserver.