EVS: nouvelle acquisition en France
EVS (52,9 EUR; 2 134 BEF), actif dans les systèmes électroniques numériques (enregistreurs, serveurs, mosaïques) destinés principalement à l'industrie TV, poursuit l'élargissement de sa gamme dans l'audio. Après avoir déjà acquis cette année une participation dans l'australien Fairlight et le belge FAR, le groupe a annoncé le rachat du français Netia. Celui-ci produit des logiciels d'échange vidéonumérique et des logiciels audio spécialisés e.a. dans le montage, qui complètent bien les produits de Fairlight, plutôt axés sur la diffusion. Ces produits seront commercialisés ensemble dans le monde entier, ce qui devrait faire grimper le chiffre d'affaires de Netia de 3,4 millions d'EUR en 98 à 9 millions d'EUR en 2000. Le rachat de Netia n'aura un impact significatif sur le bénéfice d'EVS qu'à partir de 2000. Il sera financé à ± 75 % par l'émission d'actions nouvelles, ce qui aura un effet dilutif de 4,4 % sur le bénéfice par action d'EVS en 99. Aussi, malgré l'excellente tenue des marges et compte tenu d'un chiffre d'affaires probablement un peu décevant au 1er semestre (démarrage des ventes des nouveaux serveurs DVB/MPEG2, utilisés e.a. pour la diffusion de bouquets numériques, plus lent que prévu), nous abaissons nos prévisions bénéficiaires pour 99 à 1,65 EUR par action (1,8 EUR précédemment). EVS s'est incontestablement imposé comme leader sur le marché des ralentis sportifs. A terme cette niche est limitée, mais le potentiel beaucoup plus important des serveurs DVB/MPEG2 devrait prendre le relais. En outre, l'acquisition de Netia (doublement des effectifs en recherche et développement) confirme qu'EVS poursuit son expansion. D'autres annonces sont attendues (e.a. prise de participation dans l'italien SHS). Potentiel intact à long terme, mais action trop chère pour acheter. Conserver.
EVS
Le développement du numérique profitera à EVS, mais pas dans l'immédiat. Ne pas acheter, conserver.