Pas gagné selon nous. L’action est toujours un peu trop chère.
VENDEZ.
Le 1/1, Unilever intronisera un nouveau CEO (jusqu’ici à la tête de la division hygiène-beauté). Il a déjà précisé ne pas vouloir modifier les objectifs à moyen terme : une croissance annuelle moyenne du chiffre d’affaires de 3 à 5% (hors cessions et acquisitions) et une marge opérationnelle de 20% en 2020 (après 17,5% en 2017). Par ailleurs, le groupe annonce l’achat des laits maltés Horlicks (Inde), une cible qui ne représente qu’un peu plus d’1% du chiffre d’affaires d’Unilever. Vu l’atonie de l’Occident (Unilever y a trop peu investi ces dernières années), le groupe mise sur des niches à plus forte croissance dans les pays émergents. Et il semble que pour la suite, il faille exclure toute acquisition d’envergure ou la cession de l’activité alimentation (souvent évoquée par le passé). Certes, vu que la situation financière reste favorable, le groupe peut multiplier de petites acquisitions. Mais pour ce genre de cibles, la concurrence s’aiguise entre grands acteurs, ce qui expose au risque de surpayer. Et des déconvenues peuvent toujours survenir ensuite. Il ne sera donc pas aisé de hausser à la fois la croissance (en baisse structurelle ces dernières années, y compris dans les pays émergents) et la rentabilité (en retard sur certains concurrents).
Cours au moment de l'analyse : 48,83 EUR
Unilever est un géant anglo-néerlandais de l'alimentation et des produits d'entretien et d’hygiène. Quelques marques connues : Knorr, Becel, Lipton, Amora, Carte d’or, Magnum, Sun, Signal, Dove...