La défiance des investisseurs reflète les difficultés rencontrées pour améliorer la rentabilité.
L’action est cependant loin d’être chère.
CONSERVEZ.
Fin d’année difficile pour Western Union. Au 4e trimestre, le groupe a comptabilisé une lourde charge d’amortissement du goodwill. Le trimestre a dès lors clôturé sur une perte de 2,44 USD par action et entraîné dans le rouge le résultat de l’exercice entier (perte de 1,19 USD par action). Mais même corrigé de cet élément, le résultat ne donne guère le sourire. Certes, le chiffre d’affaires du 4e trimestre gagne 5% (soit un peu plus que les trimestres précédents). Et c’est une bonne nouvelle pour le groupe, qui a souffert par le passé de pressions constantes sur les prix. Il semble qu’il cueille le fruit de ses investissements dans le digital (virement avec son ordinateur), activité dont le revenu a grimpé de 22% et dans laquelle le groupe continue d’investir, pour stimuler la croissance des nouveaux marchés. Cependant, les marges bénéficiaires souffrent de ces investissements dans le digital. Et logiquement, au vu de la rude concurrence qui sévit sur le marché des virements, la direction se montre très prudente pour l’année en cours. Quant à nous, compte tenu du dynamisme commercial observé, nous relevons toutefois un peu nos prévisions de bénéfice par action à 1,80 USD pour 2018 (contre 1,75 auparavant) et à 1,87 USD pour 2019 (contre 1,85).
Cours au moment de l'analyse : 20,26 USD
Western Union (WU) est le numéro un mondial du transfert d’argent (non bancaire) avec une part de marché de 20%. Ses concurrents sont l’américain MoneyGram et le secteur bancaire. Il permet aux particuliers de transférer de l’argent à d’autres particuliers ne disposant pas de compte bancaire. 80% de ses revenus proviennent du marché des particuliers, via un réseau de 500 000 agents.