Pompe à chaleur: des obstacles restent à éliminer

Les pompes à chaleur plébiscitées par les fabricants sont des systèmes qui prélèvent de la chaleur dans l’air extérieur et chauffent un liquide qui restitue la chaleur dans l’habitation.

A basse température

Seul bémol, leurs bonnes performances dépendent de leur fonctionnement à basse température, environ 45 degrés. Les radiateurs d’une installation classique de chauffage central ne sont pas adaptés à ce régime de température; ils devraient être remplacés par des radiateurs 3 fois plus grands.

Il faudrait donc envisager non seulement le remplacement de sa chaudière par une pompe à chaleur (qui est plus coûteuse qu’une chaudière) mais aussi celui de tous les radiateurs si la place est suffisante ou alors opter partiellement pour un chauffage par le sol dans les espaces de séjour. Ce sont de lourds investissements.

Pas encore une solution rentable

C’est une solution écologique et c’est également le système le plus performant pour le chauffage sur le marché. Mais la rentabilité n'est paradoxalement pas au rendez-vous en raison des coûts liés à l’électricité : énergie, frais de réseaux, taxes et prélèvements divers. 
Sans une politique de production d’électricité verte et une baisse des prix de l'électricité, la pompe à chaleur ne sera pas la solution la plus économique. Si l’électricité reste 3 à 4 fois plus chère que le gaz, tout le bénéfice d’une installation 3 à 4 fois plus performante est annihilé. Le consommateur ne pourra dès lors pas rentabiliser le surcoût de l’installation.

Comparez les systèmes disponibles

Dans notre comparatif des différents systèmes de chauffage en fonction de leurs coûts annuels (amortissement de l’investissement et coûts d’utilisation) avec les prix moyens du marché, la chaudière à condensation au gaz naturel était de loin le système le plus économique, devant le mazout, le propane, les pellets et, en dernier, la pompe à chaleur air-eau. Avec la hausse des prix de l’énergie, cela s’est quelque peu rééquilibré, même si la pompe à chaleur reste plus chère que les chaudières à condensation au gaz, au mazout ou aux pellets. Quant au chauffage à électricité directe ou avec accumulation, il est de loin le plus onéreux.

Cette flambée soudaine et inédite des prix a donc quelque peu changé la donne, mais rappelons qu’il est délicat de savoir si, à moyen terme, nous retrouverons des niveaux de prix d’avant crise et qu’une période de prix historiquement haut ou bas n’est certainement pas un moment opportun pour calculer la rentabilité de changement de système.

La solution pour ceux qui se chauffent déjà à l’électricité!

Bien entendu, pour ceux qui se chauffent déjà à l’électricité qu’il s’agisse de chauffage direct ou de chauffage à accumulation, passer à la pompe à chaleur assurera un facteur 3 à 4 de diminution des consommations. La pompe à chaleur fonctionnera à la mi-saison et laissera le chauffage électrique prendre le relais quand la production de chaleur n’est plus suffisante.

Une pompe à chaleur pour une habitation très basse énergie ou passive?

Les besoins en chauffage de ce type d’habitation sont si faibles que l’installation d’un système de pompe à chaleur air-circuit d’eau serait très onéreux. Dans ce cas, le recours à une “climatisation” air-air devrait être étudié du fait de son caractère très réactif en cas de besoin de chauffage et de ses coûts d’investissement nettement plus faibles. Avec un tel système, on donne un coup de boost en rentrant, le temps de réchauffer la maison, puis on peut baisser la “climatisation” pour maintenir la température.

Une pompe à chaleur air-air pourrait vous convenir, choisissez le meilleur modèle dans notre comparateur.

Les meilleurs modèles de pompes à chaleur air-air