Appareils électroménagers: pour le consommateur comme pour la planète, mieux vaut réparer que jeter

Réparer plutôt que jeter aurait permis de sauver 1,9 million de lave-linge belges depuis 1980

 

Ô combien sommes-nous prompts à racheter un nouvel appareil dès que le nôtre montre des signes de faiblesse, pas vrai ? PROMPT, c’est aussi l’acronyme (PRemature Obsolescence Multi-Stakeholder Product Testing program) du projet européen de lutte contre l’obsolescence programmée auquel nous participons, chez Test Achats, en tant qu’organisation de consommateurs. Car nous sommes nombreux à regretter que nos électroménagers tombent aussi vite en panne. Avec, souvent, cette désagréable impression qu’on nous pousse à racheter du neuf (« Tiens tiens, la panne survient alors que la garantie vient juste d’échoir... »).

1. N'hésitez pas à nous le signaler

La plupart des consommateurs préfèreraient pourtant pouvoir réparer leurs appareils, et non devoir les jeter. Deux tiers s'y essaient d'ailleurs, montrent les réactions sur la plateforme que nous avons mise en place pour que vous puissiez signaler vos appareils trop rapidement tombés en panne :

Signalez-nous ici vos appareils trop vite usés

Votre nouvelle machine à café ne fonctionne déjà plus ? N'hésitez pas à nous le dire, même pour des électroménagers qui ne coûtent pas une fortune. Cela nous permet de faire passer le message auprès des fabricants, et d'ainsi lutter contre l'obsolescence programmée. 

2. Nous vous aidons à réparer

Réparer ? Ok. Mais avouons-le, c’est le parcours du combattant. Faute d’interlocuteur valable ou de pièces de rechange. Du coup, on finit par renoncer ! Entre les « ça va coûter trop cher », « Je n'ai plus confiance dans cette marque » ou encore «  A ce tarif-là, autant racheter du neuf », autant de raisons de ne pas réparer qui, au final, engendrent un « amortissement psychologique »: dans l'esprit du consommateur, l'appareil a fait son temps et ne vaut plus une réparation ou des frais. Comble de cette galère, même quand l’appareil est encore sous garantie, près d’une personne sur trois renonce à le réparer. Pourquoi donc ? Souvent parce qu’il s’agit de produits de haute technologie (les smartphones en sont le pire exemple), dont les pièces sont coûteuses et/ou exclues des deux ans de garantie légale.

C'est pour vous aider à connaître vos droits (garantie, p.ex.), mais aussi à trouver des réponses à toutes vos questions en matière de réparation, que nous avons mis sur pied, dans le cadre du projet Sharepair, la plateforme « RepairGuide »:

Vers notre outil d'aide à la réparation

A terme, réparer revient moins cher

En collaboration avec l'Université de Leuven (KULeuven), le VITO, un organisme belge spécialisé dans la recherche en matière de transition vers une société plus durable, s'est plié à l'exercice « réparer ou remplacer ? ». Trois appareils que nous utilisons souvent - une machine à laver, un aspirateur classique de type traîneau et un aspirateur modèle balais - ont servi d’acteurs, dans différents scénarii (réparer une ou plusieurs fois, faire intervenir l'extension de garantie ou remplacer), pour déterminer le plus avantageux pour le consommateur.

Tous aspects pris en compte (prix d'achat, coûts de fonctionnement et d'entretien, frais de garantie/de réparations/d'élimination, etc.), le consommateur a tout à gagner de (faire) réparer et ce, quels que soient le nombre de réparations et leur coût. Le gain est de plusieurs euros par an en terme de « coût de cycle de vie » (LCC), et peut même atteindre jusqu'à 300 €, au bout du compte, pour une machine à laver.

En revanche, payer une extension de garantie comme beaucoup de magasins le proposent désormais lors de l'achat, s’avère peu rentable. Surtout pour les appareils qui durent longtemps, comme les lave-linge (peu de risques de panne les premières années). Curieux d'en savoir davantage sur la durabilité et l'empreinte écologique des électroménagers ? Consultez notre article, ainsi que les analyses détaillées du VITO (documents accessibles ci-à droite).

Encore des questions ? 

N’hésitez pas à appeler les experts de notre Service Conseil au numéro 02 542 35 35, du lundi au vendredi de 9 à 12h30 et de 13 à 17 h (16 h le vendredi).

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