Potager urbain et pollution des sols : notre guide pour se lancer en toute sécurité

En ville, le sol peut être contaminé, mais cela ne doit pas vous empêcher de faire un potager. Lisez ici comment cultiver vos propres légumes en ville en toute sécurité.
- Les sources de pollutions des sols en ville
- Les risques sanitaires associés à la consommation des légumes d’un jardin pollué.
- Analyser la pollution de votre jardin
- Les précautions pour profiter de votre potager urbain.
- Avoir un jardin plus fertile
- N'hésitez plus à vous lancer !
Potager : quelles sont les sources de pollution des sols en ville ?
Traiter votre potager en veillant à l’écologie ne garantit malheureusement pas que les sols de votre jardin ne soient pas pollués. En effet, la pollution peut être héritée du passé par les précédents propriétaires par exemple, on parle alors de pollution historique. Mais elle peut aussi provenir des activités industrielles environnantes ou d’autres sources parfois insoupçonnées.
La pollution industrielle environnante
Pour commencer, il suffit d’observer les alentours de votre potager urbain. Soyez particulièrement attentif à la présence de :
- Usines,
- Imprimeries,
- Stations-service,
- Entrepôts de produits nocifs,
- Incinérateurs,
- Parcs à conteneurs,
- Garages,
- Ateliers.
Leur présence peut, au fil du temps, avoir fortement pollué les sols de votre jardin. Même si la loi a progressivement renforcé les contraintes environnementales pour ces types d’entreprises, elles peuvent avoir laissé des traces. Habiter près d’une autoroute peut également suffire avec les gaz d’échappement qui viennent polluer votre terrain.
De même, s’il a eu à une époque une décharge d’ordures dans vos environs, la vigilance est également de mise. Des déchets sauvages comme des produits nocifs émanant d’appareils électroniques, de vieux pots de peinture ou de batteries usagées qu’on a peut-être jetés dans la nature à un moment ou à un autre peuvent aussi gravement polluer les sols.
Enfin, certains terrains, comme des voies ferrées désaffectées, contiennent parfois des terres ou des cendres contaminées.
L’impact de l’activité humaine sur la pollution de métaux lourds dans votre jardin
Des métaux lourds détectés dans le sol peuvent avoir une origine naturelle, comme le cuivre, le fer, le plomb ou encore l’arsenic. Ils peuvent être présents à des concentrations élevées dans certaines régions en raison de la géologie, des conditions environnementales ou des activités humaines passées ou présentes telles que l'exploitation minière, l'agriculture, l'industrie ou la pollution.
Du plomb dans l’eau pour l’arrosage de vos légumes
Le plomb est un métal souple, gris argenté ou bleuté qui a été massivement utilisé par le passé dans les canalisations d’eau, les peintures et l’essence. Si ce n’est plus le cas aujourd’hui, on peut encore en trouver dans des maisons construites avant 1970.
Si l’eau d’arrosage a circulé dans de vieilles canalisations en plomb, des petites particules de plomb peuvent se retrouver dans votre potager urbain. Cela dépendra du pH, de la dureté, et de la température de l’eau ainsi que de la durée de stagnation. Ainsi, nous conseillons de toujours laisser couler l’eau avant de l’utiliser.
Du cadmium dans le sol de votre jardin
Le cadmium est un métal souple, pliable, gris argenté qui fait aussi partie des métaux lourds. Les sources principales de cadmium sont le tabagisme et l’industrie non ferreuse.
Comme le plomb, les émissions de cadmium ont fortement diminué ces dernières décennies, mais elles ont laissé des traces encore présentes dans l’environnement.
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques et la combustion de charbon
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont un groupe de plus de 100 substances chimiques différentes qui se forment lors de la combustion incomplète de substances organiques. Les HAP peuvent quant à eux provenir de la combustion de charbon de bois d’un barbecue, mais aussi des gaz d’échappement de voitures.Les risques sanitaires associés à la consommation des légumes d’un jardin pollué
Contamination au plomb
L’intoxication par le plomb ou saturnisme est dangereuse surtout chez les jeunes enfants. Même à faible dose, le plomb peut avoir un impact sur le système nerveux, les capacités intellectuelles et le développement cognitif. Il peut aussi provoquer une anémie ainsi qu’un retard de croissance.
Certains légumes ont une plus grande capacité d'absorption de plomb que d'autres, en fonction de facteurs tels que le pH du sol, la teneur en matière organique, la quantité de plomb dans le sol et d'autres conditions environnementales. Les épinards et les laitues sont plus à risque.
Contamination au cadmium
Contrairement au plomb, le cadmium contamine les légumes essentiellement par le sol. Le cadmium est un métal lourd qui peut être présent dans le sol en raison de l'utilisation de certains engrais, pesticides ou de la pollution industrielle.
En cas d’exposition prolongée, le cadmium peut perturber le fonctionnement des reins, provoquer des dommages au foie et fragiliser les os.
Le cadmium est absorbé par les racines des plantes et peut être transmis aux parties aériennes de la plante, y compris les fruits et légumes. La quantité de cadmium absorbée dépend de la concentration de ce métal dans le sol, de la durée de l'exposition des plantes et d'autres facteurs environnementaux. Les carottes et les épinards sont particulièrement sensibles au cadmium.
Contamination des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) contaminent les légumes par l’air, le sol et l’eau. Le risque est toutefois limité, car les HAP ne s’accumulent pas dans les plantes à forte teneur en eau. De même, le transfert du sol contaminé vers les plantes racines est limité. Une série d’HAP sont identifiées comme mutagènes et cancérigènes. Le benzo(a)pyrène serait le plus toxique.
Comment analyser la pollution de votre jardin ?
Comme nous l’avons vu, la pollution des sols d’un jardin peut être historique et dépendre de nombreux facteurs. Il n’est dès lors pas évident de savoir si votre terrain est pollué et encore moins par quels types de contaminants.
Réalisez une analyse de votre sol de jardin via un laboratoire
De nombreux laboratoires proposent d’analyser votre sol pour pouvoir répondre à toutes ces questions. De plus, les résultats des tests vous permettront de connaître votre type de sol (riche en humus, acide, argileux, limoneux…). Vous pourrez ainsi mieux évaluer quels légumes conviendront le mieux à votre potager urbain.
Analyser son sol à Bruxelles
Afin de protéger et améliorer l’ensemble des sols de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles Environnement a mis en place la stratégie Good Soil.
Son objectif est de lutter contre l’ensemble des menaces en favorisant le développement des sols vivants.
C’est dans ce cadre que Bruxelles Environnement a lancé une campagne d’analyse des sols bruxellois entièrement gratuite. Les observations de terrain seront conduites par un expert sol agrée et les analyses par un laboratoire agronomique. Vous recevrez ensuite les résultats ainsi que des conseils adaptés à votre type de sol.
Cette campagne sera renouvelée chaque année jusqu’en 2024, vous pouvez vous inscrire ici.
Votre contribution permettra à Bruxelles Environnement de mettre sur pied un cadastre de la santé des sols bruxellois afin d’ajuster le plus possible leurs actions de préservation et de restauration environnementale.
Analyser son sol en Wallonie
Pour encourager les citoyens jardiniers et mettre en avant son outil en ligne SANISOL, la Wallonie accorde depuis avril 2022, une prime de 50 € sur le coût de l’analyse de votre sol. Vous pouvez également recevoir cette prime pour l’analyse d’un fruit ou d’un légume, cultivé en pleine terre.
Découvrez les conditions pour en bénéficier ainsi que les formulaires pour en faire la demande ici.
Les résultats de l’analyse sont arrivés mais vous avez du mal à les interpréter ? L’outils SANISOL interviendra là aussi pour vous aider en vous proposant des recommandations personnalisées pour une activité de jardinage sur un sol présentant d’éventuelles contaminations aux métaux lourds.
SANISOL vous permettra également d'évaluer les risques liés à la consommation de fruits et légumes cultivés dans votre potager. L’outil SANISOL est disponible ici.
Les précautions pour profiter de votre potager urbain
Prévenir la pollution des sols de votre jardin
Quelques bonnes habitudes peuvent vous aider à prévenir la pollution des sols de votre jardin :
- Si vous avez une citerne de mazout enfouie dans le sol, faites régulièrement vérifier sa parfaite étanchéité.
- Arrosez à l’eau de pluie, celle du robinet est souvent trop riche en chlore et autres produits antiseptiques.
- Ne jetez pas dans votre tas de compost des cendres ou des morceaux imbrûlés de bois ou de charbon de bois venant du poêle ou du barbecue.
- Surveillez l’acidité du votre sol, un sol acide libère plus facilement des métaux lourds qui peuvent se retrouver dans vos légumes.
- Faites attention aux fuites de carburant au moment de nettoyer vos outils ou en faisant le plein de votre tondeuse.
- Privilégiez les outils qui ne sont pas recouverts de peinture. Celle-ci pourrait s’écailler et se mélanger au sol.
Comment consommer les légumes et fruits récoltés en ville
Vous avez pris toutes les précautions possibles pour prévenir la pollution des sols de votre jardin et vous n’utilisez aucun produit chimique ?
Prenez malgré tout toujours le temps de laver soigneusement vos légumes, idéalement dans une eau additionnée de bicarbonate de soude.
Potager : Comment avoir un jardin plus fertile ?
S’il est déjà riche en humus et légèrement acide, votre sol vous permettra d’y cultiver toutes sortes de légumes. Mais comment rendre votre jardin plus fertile s’il est trop acide ou trop sableux ?
La chaux pour un sol trop acide
L’acidité des sols de votre jardin vous indique les nutriments contenus dans la terre et s’exprime sur une échelle de 1 à 14. Plus le chiffre est bas, plus le sol est acide et inversement, un chiffre élevé indiquera que le sol est « alcalin ».
Si un sol alcalin est préférable pour certains légumes, la plupart préfèrent un sol au pH neutre ou légèrement acide.
Que faire si le sol est trop acide ? Pour réduire l’acidité du sol de votre jardin, vous pouvez y ajouter des amendements calcaires comme de la chaux. Si vous le faites, ayez présents à l’esprit les conseils suivants :
- Mieux vaut incorporer la chaux immédiatement dans le sol. Si vos récoltes sont déjà en cours, répandez-la autant que possible sous les plantes, et binez légèrement pour ne pas endommager plantes et racines. S’il faut beaucoup de chaux, répartissez ces apports sur trois années.
- Apportez de préférence la chaux en automne ou en hiver, bien avant le début de la nouvelle saison de jardinage. En effet, il faut du temps à la chaux pour être assimilé.
- Essayez d’obtenir la chaux la plus fine possible avant de la répandre, son action sera d’autant plus efficace.
- Certaines plantes ne supportent pas un excès de chaux. Ne perdez pas cela de vue.
Des engrais organiques pour un sol sableux
Un sol sableux est plus facile à travailler, mais il retient moins bien l’humidité et doit être arrosé plus souvent. Le mieux est de recouvrir le sol de résidus de tonte de gazon pour qu’il puisse conserver son humidité plus longtemps. Ce type de sol nécessite également un apport régulier en engrais organique.
Pour enrichir votre sol en engrais organiques, vous avez plusieurs possibilités :
- Déchets verts : déchets de bois, feuilles, résidus de tonte de gazon, débris d’élagage, etc.
- Compost maison de légumes, de fruits et de déchets du jardin,
- Fumier de bovins, de porcs, de chevaux, de moutons,
- Compost de champignons,
- Compost organique du commerce (par exemple, DCM, Viano, Compo...)
Potager urbain : N’hésitez plus à vous lancer
La pollution des sols en ville peut sembler un obstacle à la culture de son potager urbain, mais il est possible de le faire en toute sécurité en analysant son sol et en suivant les recommandations adaptées. De plus, un sol pollué ne signifie pas automatiquement une contamination des légumes cultivés. Cela va dépendre de différents facteurs comme la nature du sol, son PH, les pratiques utilisées, la sorte de légumes cultivés ...
Alors n’hésitez pas à vous lancer. Les raisons sont nombreuses, qu’elles soient écologiques, économiques, pour la santé ou encore le plaisir de consommer des légumes qu’on a fait pousser soi-même.
En ville, le sol peut être contaminé, mais cela ne doit pas vous empêcher de faire un potager. Lisez ici comment cultiver vos propres légumes en ville en toute sécurité.
- Les sources de pollutions des sols en ville
- Les risques sanitaires associés à la consommation des légumes d’un jardin pollué.
- Analyser la pollution de votre jardin
- Les précautions pour profiter de votre potager urbain.
- Avoir un jardin plus fertile
- N'hésitez plus à vous lancer !
Potager : quelles sont les sources de pollution des sols en ville ?
Traiter votre potager en veillant à l’écologie ne garantit malheureusement pas que les sols de votre jardin ne soient pas pollués. En effet, la pollution peut être héritée du passé par les précédents propriétaires par exemple, on parle alors de pollution historique. Mais elle peut aussi provenir des activités industrielles environnantes ou d’autres sources parfois insoupçonnées.
La pollution industrielle environnante
Pour commencer, il suffit d’observer les alentours de votre potager urbain. Soyez particulièrement attentif à la présence de :
- Usines,
- Imprimeries,
- Stations-service,
- Entrepôts de produits nocifs,
- Incinérateurs,
- Parcs à conteneurs,
- Garages,
- Ateliers.
Leur présence peut, au fil du temps, avoir fortement pollué les sols de votre jardin. Même si la loi a progressivement renforcé les contraintes environnementales pour ces types d’entreprises, elles peuvent avoir laissé des traces. Habiter près d’une autoroute peut également suffire avec les gaz d’échappement qui viennent polluer votre terrain.
De même, s’il a eu à une époque une décharge d’ordures dans vos environs, la vigilance est également de mise. Des déchets sauvages comme des produits nocifs émanant d’appareils électroniques, de vieux pots de peinture ou de batteries usagées qu’on a peut-être jetés dans la nature à un moment ou à un autre peuvent aussi gravement polluer les sols.
Enfin, certains terrains, comme des voies ferrées désaffectées, contiennent parfois des terres ou des cendres contaminées.
L’impact de l’activité humaine sur la pollution de métaux lourds dans votre jardin
Des métaux lourds détectés dans le sol peuvent avoir une origine naturelle, comme le cuivre, le fer, le plomb ou encore l’arsenic. Ils peuvent être présents à des concentrations élevées dans certaines régions en raison de la géologie, des conditions environnementales ou des activités humaines passées ou présentes telles que l'exploitation minière, l'agriculture, l'industrie ou la pollution.
Du plomb dans l’eau pour l’arrosage de vos légumes
Le plomb est un métal souple, gris argenté ou bleuté qui a été massivement utilisé par le passé dans les canalisations d’eau, les peintures et l’essence. Si ce n’est plus le cas aujourd’hui, on peut encore en trouver dans des maisons construites avant 1970.
Si l’eau d’arrosage a circulé dans de vieilles canalisations en plomb, des petites particules de plomb peuvent se retrouver dans votre potager urbain. Cela dépendra du pH, de la dureté, et de la température de l’eau ainsi que de la durée de stagnation. Ainsi, nous conseillons de toujours laisser couler l’eau avant de l’utiliser.
Du cadmium dans le sol de votre jardin
Le cadmium est un métal souple, pliable, gris argenté qui fait aussi partie des métaux lourds. Les sources principales de cadmium sont le tabagisme et l’industrie non ferreuse.
Comme le plomb, les émissions de cadmium ont fortement diminué ces dernières décennies, mais elles ont laissé des traces encore présentes dans l’environnement.
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques et la combustion de charbon
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont un groupe de plus de 100 substances chimiques différentes qui se forment lors de la combustion incomplète de substances organiques. Les HAP peuvent quant à eux provenir de la combustion de charbon de bois d’un barbecue, mais aussi des gaz d’échappement de voitures.Les risques sanitaires associés à la consommation des légumes d’un jardin pollué
Contamination au plomb
L’intoxication par le plomb ou saturnisme est dangereuse surtout chez les jeunes enfants. Même à faible dose, le plomb peut avoir un impact sur le système nerveux, les capacités intellectuelles et le développement cognitif. Il peut aussi provoquer une anémie ainsi qu’un retard de croissance.
Certains légumes ont une plus grande capacité d'absorption de plomb que d'autres, en fonction de facteurs tels que le pH du sol, la teneur en matière organique, la quantité de plomb dans le sol et d'autres conditions environnementales. Les épinards et les laitues sont plus à risque.
Contamination au cadmium
Contrairement au plomb, le cadmium contamine les légumes essentiellement par le sol. Le cadmium est un métal lourd qui peut être présent dans le sol en raison de l'utilisation de certains engrais, pesticides ou de la pollution industrielle.
En cas d’exposition prolongée, le cadmium peut perturber le fonctionnement des reins, provoquer des dommages au foie et fragiliser les os.
Le cadmium est absorbé par les racines des plantes et peut être transmis aux parties aériennes de la plante, y compris les fruits et légumes. La quantité de cadmium absorbée dépend de la concentration de ce métal dans le sol, de la durée de l'exposition des plantes et d'autres facteurs environnementaux. Les carottes et les épinards sont particulièrement sensibles au cadmium.
Contamination des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) contaminent les légumes par l’air, le sol et l’eau. Le risque est toutefois limité, car les HAP ne s’accumulent pas dans les plantes à forte teneur en eau. De même, le transfert du sol contaminé vers les plantes racines est limité. Une série d’HAP sont identifiées comme mutagènes et cancérigènes. Le benzo(a)pyrène serait le plus toxique.
Comment analyser la pollution de votre jardin ?
Comme nous l’avons vu, la pollution des sols d’un jardin peut être historique et dépendre de nombreux facteurs. Il n’est dès lors pas évident de savoir si votre terrain est pollué et encore moins par quels types de contaminants.
Réalisez une analyse de votre sol de jardin via un laboratoire
De nombreux laboratoires proposent d’analyser votre sol pour pouvoir répondre à toutes ces questions. De plus, les résultats des tests vous permettront de connaître votre type de sol (riche en humus, acide, argileux, limoneux…). Vous pourrez ainsi mieux évaluer quels légumes conviendront le mieux à votre potager urbain.
Analyser son sol à Bruxelles
Afin de protéger et améliorer l’ensemble des sols de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles Environnement a mis en place la stratégie Good Soil.
Son objectif est de lutter contre l’ensemble des menaces en favorisant le développement des sols vivants.
C’est dans ce cadre que Bruxelles Environnement a lancé une campagne d’analyse des sols bruxellois entièrement gratuite. Les observations de terrain seront conduites par un expert sol agrée et les analyses par un laboratoire agronomique. Vous recevrez ensuite les résultats ainsi que des conseils adaptés à votre type de sol.
Cette campagne sera renouvelée chaque année jusqu’en 2024, vous pouvez vous inscrire ici.
Votre contribution permettra à Bruxelles Environnement de mettre sur pied un cadastre de la santé des sols bruxellois afin d’ajuster le plus possible leurs actions de préservation et de restauration environnementale.
Analyser son sol en Wallonie
Pour encourager les citoyens jardiniers et mettre en avant son outil en ligne SANISOL, la Wallonie accorde depuis avril 2022, une prime de 50 € sur le coût de l’analyse de votre sol. Vous pouvez également recevoir cette prime pour l’analyse d’un fruit ou d’un légume, cultivé en pleine terre.
Découvrez les conditions pour en bénéficier ainsi que les formulaires pour en faire la demande ici.
Les résultats de l’analyse sont arrivés mais vous avez du mal à les interpréter ? L’outils SANISOL interviendra là aussi pour vous aider en vous proposant des recommandations personnalisées pour une activité de jardinage sur un sol présentant d’éventuelles contaminations aux métaux lourds.
SANISOL vous permettra également d'évaluer les risques liés à la consommation de fruits et légumes cultivés dans votre potager. L’outil SANISOL est disponible ici.
Les précautions pour profiter de votre potager urbain
Prévenir la pollution des sols de votre jardin
Quelques bonnes habitudes peuvent vous aider à prévenir la pollution des sols de votre jardin :
- Si vous avez une citerne de mazout enfouie dans le sol, faites régulièrement vérifier sa parfaite étanchéité.
- Arrosez à l’eau de pluie, celle du robinet est souvent trop riche en chlore et autres produits antiseptiques.
- Ne jetez pas dans votre tas de compost des cendres ou des morceaux imbrûlés de bois ou de charbon de bois venant du poêle ou du barbecue.
- Surveillez l’acidité du votre sol, un sol acide libère plus facilement des métaux lourds qui peuvent se retrouver dans vos légumes.
- Faites attention aux fuites de carburant au moment de nettoyer vos outils ou en faisant le plein de votre tondeuse.
- Privilégiez les outils qui ne sont pas recouverts de peinture. Celle-ci pourrait s’écailler et se mélanger au sol.
Comment consommer les légumes et fruits récoltés en ville
Vous avez pris toutes les précautions possibles pour prévenir la pollution des sols de votre jardin et vous n’utilisez aucun produit chimique ?
Prenez malgré tout toujours le temps de laver soigneusement vos légumes, idéalement dans une eau additionnée de bicarbonate de soude.
Potager : Comment avoir un jardin plus fertile ?
S’il est déjà riche en humus et légèrement acide, votre sol vous permettra d’y cultiver toutes sortes de légumes. Mais comment rendre votre jardin plus fertile s’il est trop acide ou trop sableux ?
La chaux pour un sol trop acide
L’acidité des sols de votre jardin vous indique les nutriments contenus dans la terre et s’exprime sur une échelle de 1 à 14. Plus le chiffre est bas, plus le sol est acide et inversement, un chiffre élevé indiquera que le sol est « alcalin ».
Si un sol alcalin est préférable pour certains légumes, la plupart préfèrent un sol au pH neutre ou légèrement acide.
Que faire si le sol est trop acide ? Pour réduire l’acidité du sol de votre jardin, vous pouvez y ajouter des amendements calcaires comme de la chaux. Si vous le faites, ayez présents à l’esprit les conseils suivants :
- Mieux vaut incorporer la chaux immédiatement dans le sol. Si vos récoltes sont déjà en cours, répandez-la autant que possible sous les plantes, et binez légèrement pour ne pas endommager plantes et racines. S’il faut beaucoup de chaux, répartissez ces apports sur trois années.
- Apportez de préférence la chaux en automne ou en hiver, bien avant le début de la nouvelle saison de jardinage. En effet, il faut du temps à la chaux pour être assimilé.
- Essayez d’obtenir la chaux la plus fine possible avant de la répandre, son action sera d’autant plus efficace.
- Certaines plantes ne supportent pas un excès de chaux. Ne perdez pas cela de vue.
Des engrais organiques pour un sol sableux
Un sol sableux est plus facile à travailler, mais il retient moins bien l’humidité et doit être arrosé plus souvent. Le mieux est de recouvrir le sol de résidus de tonte de gazon pour qu’il puisse conserver son humidité plus longtemps. Ce type de sol nécessite également un apport régulier en engrais organique.
Pour enrichir votre sol en engrais organiques, vous avez plusieurs possibilités :
- Déchets verts : déchets de bois, feuilles, résidus de tonte de gazon, débris d’élagage, etc.
- Compost maison de légumes, de fruits et de déchets du jardin,
- Fumier de bovins, de porcs, de chevaux, de moutons,
- Compost de champignons,
- Compost organique du commerce (par exemple, DCM, Viano, Compo...)
Potager urbain : N’hésitez plus à vous lancer
La pollution des sols en ville peut sembler un obstacle à la culture de son potager urbain, mais il est possible de le faire en toute sécurité en analysant son sol et en suivant les recommandations adaptées. De plus, un sol pollué ne signifie pas automatiquement une contamination des légumes cultivés. Cela va dépendre de différents facteurs comme la nature du sol, son PH, les pratiques utilisées, la sorte de légumes cultivés ...
Alors n’hésitez pas à vous lancer. Les raisons sont nombreuses, qu’elles soient écologiques, économiques, pour la santé ou encore le plaisir de consommer des légumes qu’on a fait pousser soi-même.