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Une solide campagne d'information sur le Nutri-Score est nécessaire

19 mai 2020

91% des Belges connaissent le Nutri-Score, comme en atteste un sondage réalisé auprès de notre panel de consommateurs. Un résultat encourageant, même si une petite majorité seulement fait confiance à ce label. Un peu plus de la moitié seulement connait sa réelle signification, comme le montre une étude réalisée en collaboration avec l’UGent.

Peu de Belges ignorent les cinq lettres et le code couleur du Nutri-Score, allant du vert foncé pour le meilleur au rouge pour le moins bon. Ce qu'ils savent moins, c’est ce qui se cache derrière ce label, ainsi que sa provenance. 

Pas une invention de l’industrie alimentaire

Parmi les Belges qui le connaissent, seule une petite majorité (59%) fait totalement confiance au Nutri-Score. Pourquoi ? L’idée selon laquelle ce label est une invention de l’industrie alimentaire est tenace, comme l’ont mis en lumière les résultats du sondage de l’UGent réalisé auprès de consommateurs belges. Et les scores apparemment étranges qu'arborent certains produits comme le "A" des frites surgelées en conforte plus d’un dans cette idée.

Le Nutri-Score a pourtant été créé par des scientifiques français et non par des fabricants. Bien au contraire. Nous avons déjà constaté à maintes reprises que le label avait un impact positif sur l’industrie alimentaire. Les fabricants ont adapté à plusieurs reprises la recette de leurs produits pour pouvoir afficher un meilleur Nutri-Score. 

Dans une seule et même catégorie 

Autre malentendu de taille : l'idée que le Nutri-Score vous aide à opérer des choix sains toutes catégories confondues. Pas moins de 72% des Belges en sont convaincus, selon l’étude de l’UGent. Or, le Nutri-Score sert à vous aider à effectuer un choix sain dans une seule et même catégorie de produits, comme les céréales petit-déjeuner.

A peine 60% d’entre nous savent que la quantité de fibres, de fruits et de légumes est prise en compte. Un pourcentage un peu plus élevé sait par contre que les quantités de calories, de sucres, de sel et d’acides gras saturés font baisser le score.

Encore du pain sur la planche

Il convient donc d’améliorer de toute urgence la connaissance du Nutri-Score. En effet, un tel label n’a de sens que lorsque chaque consommateur sait ce qui se cache derrière les lettres et les couleurs. Nous demandons par conséquent aux pouvoirs publics de libérer un budget pour mettre sur pied une campagne d’information sur ce label. Il est en effet essentiel que chacun sache ce qui est pris en compte et ce qui ne l’est pas.

Actuellement, le Nutri-Score est facultatif dans l’Union européenne. C’est la raison pour laquelle vous le trouvez sur certains produits et non sur d’autres. Pour pouvoir offrir une réelle plus-value, il doit bien sûr devenir obligatoire. Fin avril, nous avons communiqué nos arguments à la Commission européenne aux côtés de 30 autres organisations dans un courrier commun.

Et vous, qu’en est-il de vos connaissances du label Nutri-Score ?