Mention de l'origine des viandes transformées : la Commission nous entend-elle?

Les producteurs de viande sont maintenant obligés d'indiquer l'origine des viandes fraîches. Alors que le Parlement européen a approuvé en février une résolution visant à faire de même pour les viandes transformées, la Commission Européenne doit prouver qu'elle est aussi à l'écoute du consommateur !
De nos jours, vous pouvez connaître l'origine exacte du steak que vous venez d'acheter. Ce n'est hélas pas nécessairement le cas pour un steak haché. La réglementation européenne n'impose en effet la mention de son origine que pour la viande fraîche et non pour la viande transformée.
Notre campagne porte ses fruits
C'est pour cette raison que l'année dernière, nous avons lancé, avec le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC), la campagne “D'où vient ma viande ?” (Can You Trust Your Meat?). Une campagne qui porte ses fruits, comme le montre la décision du Parlement européen de ce mercredi.
Vote favorable du Parlement européen
A une immense majorité (460 voix pour, 204 contre et 33 abstentions), le Parlement européen a approuvé, en février, une motion qui impose l’étiquetage de l’origine également pour la viande transformée. A son tour, la Commission européenne doit maintenant répondre au souhait de 90 % des consommateurs et prouver que notre alimentation ne la laisse pas indifférente !
Les lacunes de la réglementation actuelle
La réglementation européenne actuelle impose la mention de trois stades d'origine du bœuf et du veau (qu'ils soient frais ou surgelés) : le pays où l'animal est né, celui où il a été engraissé et celui où il a été abattu. Ces informations sont également censées être affichées dans leur point de vente pour des viandes de bœuf et de veau qui ne sont pas préemballées. Depuis ce 1er avril, la mention obligatoire s'étend désormais aussi à la viande de mouton, de chèvre, de porc et de volaille.
Champ libre aux fraudes