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L'obésité des enfants mieux prise en charge

18 mars 2019

Les enfants obèses auront dorénavant droit au remboursement de six séances de 30 minutes minimum chez un diététicien. Une mesure en soi encourageante mais loin d’être suffisante pour lutter efficacement contre l’obésité. Nous appelons à un plan global.

Cinq millions d’euros : c’est la somme débloquée par la ministre de la Santé Maggie De Block pour aider les enfants à maigrir en améliorant le remboursement des consultations diététiques. Ils sont 7 % actuellement en Belgique à souffrir d’obésité (20 % sont en surpoids) et ils bénéficieront désormais du remboursement de six séances de 30 minutes minimum chez un diététicien. 75 000 enfants seraient concernés par la mesure. Jusqu’à présent, seules quelques mutuelles prenaient en charge ce suivi diététique dans le cadre de leur assurance complémentaire.

Un cadre global plutôt que des mesures ponctuelles

Nous traitons régulièrement de la problématique du surpoids et de l’obésité. A plusieurs reprises, notamment lors de l’introduction de la taxe sur les boissons sucrées, nous avons tiré la sonnette d’alarme et rappelé le besoin d’un plan global pour lutter efficacement contre l’obésité, et particulièrement l’obésité infantile.

La mesure prise par la ministre De Block est donc louable mais insuffisante. Elle n’aura que peu d’effets parce qu’elle n’englobe pas les autres facteurs entrant en ligne de compte (histoire familiale, activité physique, etc.). En outre, il est grand temps que les autorités, au niveau belge comme européen, mettent l’industrie agro-alimentaire face à ses responsabilités de manière contraignante.

 Nous plaidons en faveur d'une approche globale articulée autour de six axes :

  1. Mieux définir les portions alimentaires. Les portions recommandées sur les emballages par les fabricants doivent mieux refléter la consommation réelle. Eventuellement au moyen de pictogrammes ou de mesures ménagères pour permettre au consommateur de mieux visualiser  ;
  2. Encourager l’industrie agroalimentaire à revoir de façon plus ambitieuse la composition de ses produits. Certains fabricants ont déjà commencé à réduire la teneur en graisses et en sucres de leurs produits mais leurs efforts doivent être plus soutenus ;
  3. Généraliser le Nutri-Score. Ce label, introduit en août 2018, vous indique en un coup d’œil les produits avec la meilleure valeur nutritionnelle dans une catégorie donnée. Mais certains géants de l’agroalimentaire continuent d'utiliser un logo fantaisiste et trompeur.
  4. Limiter la publicité alimentaire, en particulier le marketing ciblant les enfants : que ce soit dans les magazines pour enfants, à la télé ou à la radio et sur internet, il a été prouvé que les publicités alimentaires ont un impact non négligeable sur les enfants, mais aussi sur les adultes ;
  5. Diminuer le prix (TVA) de la nourriture saine (fruits et légumes) ;
  6. Informer le consommateur sur l’importance d’habitudes alimentaires équilibrées et de l'activité physique au travers de campagnes de sensibilisation de grande envergure.

Nos outils et dossiers pour manger plus sain

Vous trouverez sur notre site plusieurs outils et dossiers sur ces questions, dont un comparateur de collations saines pour vos enfants et un comparateur de céréales.

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