Les médicaments ne vont pas au commissaire à l’industrie, mais bien la technologie médicale

Le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a donc décidé de ne pas transférer la compétence en matière de médicaments au Commissaire à l’industrie et au marché interne. Ici, la santé publique prime sur les intérêts économiques. Pour les dispositifs médicaux toutefois, il persiste et signe malheureusement.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker est donc partiellement revenu sur sa décision de transférer la compétence sur les médicaments de la Direction Générale Santé vers la Direction Générale Industrie et marché interne, Les protestations des organisations de consommateurs, dont Test-Achats, des associations de patients, des mutualités et d'autres acteurs du secteur en Europe ont heureusement porté leurs fruits. En revanche, la technologie médicale fera malheureusement bien partie des compétences de la DG Industrie.
Intérêts contradictoires de l’industrie et des patients
Les intérêts des patients et ceux de l’industrie peuvent être en effet inconciliables, par exemple dans des domaines aussi importants que la tarification des médicaments et l’information aux patients. Les médicaments et les dispositifs médicaux ne sont pas des biens de consommation ordinaires puisqu'ils sont cruciaux pour la santé de la population.
La campagne fait partiellement triompher le bon sens
Étant donné que le transfert rendait impossible le déploiement d’une politique de santé digne de ce nom, des représentants des patients et de consommateurs – la Vlaams Patiëntenplatform, le Collège Intermutualiste National, la Ligue des Usagers des Services de Santé et Test-Achats- sont montés au créneau, largement soutenus par les représentants belges au sein du Parlement européen et d'autres organisations de différents pays.