Trop de substances douteuses dans les crèmes solaires

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A l’approche de l’été, nous avons testé 43 produits solaires de protection (SPF) 30 et 50/50+. Il y a peu, nous avions dénoncé 3 produits qui ne respectaient pas la protection annoncée.
Mais notre test a également mis en lumière d’autres problèmes.
Allergènes dans près de la moitié des produits
19 des 43 produits contiennent un ou plusieurs des 26 allergènes reconnus au niveau européen. Cela ne pose problème que si l’on souffre de réaction allergique, ce qui est le cas pour 1 à 3% des Européens.
Un des allergènes présent dans la lotion Lancaster Lait velours pose particulièrement question : le lilial (butylphényl méthylpropional). Il est classé comme pas sûr, car il peut irriter la peau et est suspecté de porter atteinte aux organes de reproduction. A partir de mars 2022, il figurera sur la liste des substances interdites dans les cosmétiques et ne pourra donc plus apparaître dans de nouveaux produits.
D’autre part, nous estimons que les allergènes n’ont pas leur place dans les produits SPF 50/50+, qui sont destinés aux enfants. Nous en avons pourtant trouvé un dans l'ancienne formule du spray pour enfants de la marque ISDIN. Toutefois, cette formule a été modifiée en mai 2021 et ne contient désormais plus cet allergène. Les deux sprays (ancienne et nouvelle formule) étant toujours présents sur le marché belge, nous vous recommandons d'être attentif au moment de l'achat.
Trois lotions à éviter car elles contiennent des perturbateurs endocriniens
Trois produits contiennent des substances suspectées de dérégler le système hormonal: les lotions SPF 30 Nuxe, Lait délicieux et Lancaster, Lait velours (ils contiennent de l’ethylhexyl methoxycinnamate) ainsi que Hawaiian Tropic, Satin protection (qui contient du propylparabène). Mieux vaut dès lors les éviter.
Microplastiques et autres ingrédients nocifs pour l’environnement
A côté de l’analyse des substances douteuses pour la santé humaine, nous nous sommes également penchés sur celles nocives pour l’environnement, telles que les filtres UV, les parabènes, certains parfums, les microplastiques, etc.
Constat affligeant: seuls 3 des 43 produits analysés sont exempts de microplastiques dans la liste d’ingrédients. Or, chaque année, environ 25 000 tonnes de crème solaire finissent dans nos océans, dont pas moins de 5 000 tonnes affectent la faune et la flore et sont absorbées par les coraux. Nous avons dès lors demandé à la Ministre Khattabi de l’Environnement de s’atteler d’urgence à la suppression des microplastiques dans les produits solaires.