Plusieurs substances douteuses dans les crèmes solaires

Test Achats a analysé 43 produits solaires pour bien se préparer à l’arrivée des beaux jours. La semaine passée, l’organisation dénonçait deux produits de la marque Zwitsal et un produit de la marque Caudalie qui ne respectaient pas la protection annoncée. Cette fois-ci, l’organisation alerte quant à la présence de substances douteuses dans les crèmes solaires. Elle déplore également la présence de substances nocives pour l’environnement, tels les microplastiques, et appelle la Ministre Khattabi à s’atteler à leur suppression dans ces produits.
Pour aider les consommateurs dans leur choix de protection solaire, Test Achats a analysé 16 crèmes solaires SPF 30, 14 sprays SPF 30 et 13 produits (crèmes, sprays et aérosols) SPF 50/50+.
Allergènes
Il ressort de cette analyse que 18 des 30 produits avec SPF 30 contiennent un ou plusieurs des 26 allergènes reconnus au niveau européen. Ce qui ne pose problème que si l’on souffre de réaction allergique, ce qui est le cas pour 1 à 3 % des Européens. Une de ces substances se distingue néanmoins : il s’agit du butylphényl méthylpropional, ou lilial, qui est classé comme pas sûr, car il peut irriter la peau et est suspecté de porter atteinte aux organes de reproduction. A partir de mars 2022, il figurera sur la liste des substances interdites dans les cosmétiques et ne pourra donc plus apparaître dans de nouveaux produits. Malheureusement, on le retrouve toujours dans la lotion SPF 30, Lait velours de la marque Lancaster, ce qui a conduit l’organisation à s’adresser au fabricant pour lui demander de ne pas attendre l’expiration de ce délai pour supprimer cette substance de son produit.
Test Achats estime par ailleurs que les allergènes n’ont pas leur place dans les produits destinés aux enfants. Parmi les 13 produits SPF 50/50+ analysés, seul le spray solaire de la marque ISDIN en contenait. L’organisation appelle le fabricant à supprimer cette substance de son produit.
Perturbateurs endocriniens
A côté des allergènes, Test Achats a également retrouvé des perturbateurs endocriniens dans trois produits : les lotions SPF 30 des marques Nuxe et Lancaster contiennent de l’ethylhexyl methoxycinnamate et le Hawaiian Tropic contient du propylparabène. Ces substances étant suspectées de dérégler le système hormonal, il vaut mieux les éviter.
Microplastiques
A côté de l’analyse des substances douteuses pour la santé humaine, l’organisation s’est également penchée sur celles nocives pour l’environnement, telles que les filtres UV, les parabènes, certains parfums, les microplastiques, etc. Seuls 3 des 43 produits analysés sont exempts de microplastiques dans la liste d’ingrédients. « Ce constat nous amène à demander à la Ministre Khattabi d’intégrer d’urgence les produits solaires dans l’accord conclu à l’époque entre les représentants du secteur des produits cosmétiques et la Ministre Marghem et qui visait à supprimer les microplastiques dans les produits cosmétiques à rincer » déclare Julie Frère, porte-parole de Test Achats. « Même si les produits solaires ne rentrent pas sensu stricto dans la catégorie des « cosmétiques à rincer », chaque année, environ 25 000 tonnes de crème solaire finissent dans nos océans, dont pas moins de 5 000 tonnes affectent la faune et la flore et sont absorbées par les coraux ».
Pour bien choisir son produit solaire, les consommateurs peuvent prendre connaissance des résultats complets du test sur www.testachats.be/cremesolaire.
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