Rouges à lèvres

Introduction
De nos jours, les rouges à lèvres se déclinent dans toutes les couleurs possibles et imaginables. Nous les appliquons sur nos lèvres sans même nous demander si toutes ces couleurs sont sûres et sans nous interroger sur les produits chimiques qu’ils contiennent. Nous avons fait le test.
11 rouges à lèvres à la loupe
Pour pouvoir y apporter une réponse, nous avons examiné de plus près 11 rouges à lèvres différents. Pour info, il ne s’agit pas d’une sélection représentative du marché belge. Nous nous sommes principalement intéressés aux produits biologiques, étant donné qu’ils prétendent souvent ne pas contenir d’huiles minérales. Ce test avait en effet pour objectif de vous soumettre une série de rouges à lèvres que vous pouvez utiliser sans crainte.
Ce test ayant été réalisé en collaboration avec notre organisation-sœur française « Que Choisir », aucune marque nationale n’a été reprise dans la sélection.
Au total, nous avons sélectionné quatre produits conventionnels (Dior, Chanel, Mac et Nyx) et sept produits biologiques (Couleur Carmel, Dr. Hauschka, PuroBio, Boho, Santé, Zao et Avril). À en croire l’étiquette, les produits biologiques ne contiennent pas d’huiles minérales. Nous en avons néanmoins trouvé dans la liste des ingrédients de quatre des produits conventionnels.
La sécurité prime ou pas?
Il va sans dire que les rouges à lèvres ne peuvent contenir aucune substance dangereuse. Le produit peut en effet être ingéré, même si c'est en petite quantité. C’est la raison pour laquelle nous avons analysé les rouges à lèvres sur la présence de métaux lourds comme le plomb et le cadmium et les MOSH (Mineral Oil Saturated Hydrocarbons), POSH (polyolefinic oligomeric saturated hydrocarbons) et MOAH (Mineral Oil Aromatic Hydrocarbons), trois substances pouvant être générées par la présence d’huiles minérales.
En fonction de la quantité dans laquelle de tels métaux lourds sont présents, de la manière avec laquelle et du temps pendant lequel votre organisme est en contact avec ceux-ci, ces produits peuvent être toxiques. Certains d’entre eux, comme le mercure et le plomb, sont cancérigènes ou peuvent altérer la fertilité. Pour d’autres métaux lourds, comme le nickel et le cobalt, il est en outre possible de développer une sensibilité. Les cosmétiques peuvent uniquement contenir des traces de métaux lourds pour autant que ces traces sont à ce point petites qu’elles sont techniquement inévitables. De telles traces ne peuvent pas constituer un danger pour la santé.
Quant aux MOSH et MOAH, on ne connaît pas encore le fin mot de l’histoire. Tout porte à croire toutefois que les MOAH sont de potentiels cancérigènes et que les MOSH s’accumulent dans les organes et peuvent former des tumeurs dans les glandes lymphatiques, le foie et la rate. L’instance européenne compétente en autorise encore l’utilisation pour l’instant et n’a pas déterminé de marge de sécurité. Nous le regrettons.
Pour l’heure, nous ne disposons pas encore de suffisamment d’informations au sujet des POSH. Pour limiter les risques éventuels, il est conseillé de limiter la teneur en MOSH et en POSH dans les cosmétiques, de façon à ce qu’ils ne puissent pas s’accumuler en petites quantités dans l’organisme. Selon l’Autorité européenne de la Sécurité alimentaire et le Bundesinstitut für Risikobewertung allemand, les MOAH ne peuvent pas se retrouver dans l’alimentation. Selon nous, ils n’ont pas leur place dans les cosmétiques, dont des particules peuvent être ingérées.