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L'autodiagnostic, désormais aussi dans les pharmacies en ligne

04 juin 2021

Depuis le début du mois d’avril, les auto-tests covid étaient uniquement réalisables en pharmacie physique. Une exclusivité que le gouvernement avait prolongé jusqu’à nouvel ordre. Nous indiquions déjà à l’époque que cela pourrait être étendu aux pharmacies en ligne. C’est désormais chose faite suite à la procédure enclenchée par Newpharma.

L'État belge n'a pas le droit d'interdire aux pharmacies belges de vendre des autotests via leur site web, tel est le verdict de la procédure en référé engagée par la pharmacie en ligne Newpharma. Il appartient maintenant au juge de première instance de confirmer ou de rejeter cette décision.

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Les règles ont semé la confusion

La question de savoir si les autotests pouvaient être vendus par une pharmacie en ligne ou non est restée longtemps une source de confusion. Si l'on interprète les règles de manière stricte, la vente en ligne de ces tests, également par les pharmaciens, était jusqu'à présent interdite. L'idée sous-jacente était que, de cette manière, le pharmacien pouvait toujours fournir l'explication nécessaire au test. Ce raisonnement a été explicitement confirmé par un arrêté royal à la mi-mai. Malgré cette interdiction, nous avons pu acheter des autotests dans plusieurs pharmacies en ligne pendant notre enquête mystère.

Début mai, nous indiquions déjà qu’un assouplissement des règles concernant les ventes via une pharmacie en ligne pourrait certainement être envisagé, à condition que des informations suffisantes soient fournies là aussi. Par exemple, via une vidéo ou une fonction de chat pour poser des questions.

L'État belge en défaut

La pharmacie en ligne Newpharma a également émis de sérieuses réserves sur l'arrêté royal et a assigné l'État belge à comparaître devant le tribunal par une procédure d'urgence. Le juge des référés a confirmé que l'État belge n'a effectivement pas le droit d'interdire les ventes dans les pharmacies en ligne et que l'arrêté royal est donc discriminatoire.

Selon le juge, le raisonnement selon lequel le pharmacien ne peut délivrer les informations requises que dans une pharmacie physique ne tient pas la route. Après tout, rien ne garantit que la personne qui achète le test le fait pour elle-même et non pour un colocataire, un membre de la famille ou un ami. Il appartient maintenant au tribunal de première instance de confirmer ou de rejeter cette décision.

L'évaluation reste cruciale

Néanmoins, selon nous, d'autres aspects sont à prendre en compte lorsqu'il s'agit d'autodiagnostic. Par exemple, il existe à ce jour peu de preuves scientifiques de leur utilité. Nous avons donc demandé à plusieurs reprises au gouvernement de suivre l'impact concret de cette stratégie, de l'évaluer et de rendre les résultats publics. Malheureusement, cette question est restée sans réponse. Entre-temps, quelques 700 000 autotests auraient été vendus. Il reste à savoir combien d'autotests positifs ont été confirmés par un test PCR et combien d'entre eux se sont révélés être de faux positifs.

Nous demandons au gouvernement de jouer cartes sur table et de communiquer de manière transparente sur la façon dont il contrôle l'impact de sa stratégie de test et les résultats de celle-ci.