Dépistage ? Seulement si c’est utile !

Notre enquête le montre : les Belges ne sont pas suffisamment bien informés des limites, des inconvénients et des risques des tests de dépistage. Ils ont tendance à en faire un peu à tort et à travers, au lieu de privilégier la prévention grâce à une alimentation saine et une activité physique régulière.
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Précisons d’emblée que, par dépistage, nous entendons tous les examens et tests médicaux ayant pour but de détecter l’une ou l’autre maladie alors que l’individu ne souffre d’aucun symptôme particulier et n’a pas d’antécédents familiaux spécifiques susceptibles de justifier un test.
Surconsommation médicale
Nous avons constaté qu’au cours de leur vie, un peu plus de la moitié des Belges ont un comportement inadéquat en matière de dépistage. Souvent en effet, ils passent un examen médical qui n’est pas nécessaire, à tel point que l’on peut parler d’une certaine surconsommation médicale. Ou alors, à l’inverse, ils ne font pas un test de dépistage conseillé par les autorités de santé publique.Un constat nous a particulièrement interpellés : les Belges semblent plus enclins à faire contrôler leur état de santé de façon plus ou moins régulière qu’à prendre les bonnes mesures préventives connues de tous, comme manger sainement et pratiquer une activité physique régulière.
Manque d’information !
Celles et ceux qui ont effectué un dépistage regrettent souvent de ne pas avoir été informés par leur médecin traitant (oralement ou par écrit) de certains aspects importants du test qu’ils ont passé, comme les risques et les limitations du test.
Le dépistage a-t-il détecté le problème de santé pour lequel il était effectué ? La réponse est oui pour 28 % des répondants. Et pour 8 % supplémentaire, le test a révélé un autre problème inattendu. Cela étant, pour 11 % des personnes testées "positives", il s’agissait d’une fausse alarme : le problème de santé était en réalité inexistant.