Masques chirurgicaux, meilleurs que ceux en tissu ?

Pour déterminer le niveau de protection d’un masque buccal, nous devons tout d’abord en comprendre le fonctionnement.
Le coronavirus se propage par le biais de grosses gouttelettes qui se libèrent dans l’air lorsqu’une personne contaminée tousse, éternue, parle ou exhale. Dès lors que celles-ci se propagent dans l’air, l’eau commence à s’évaporer, de sorte que leur taille diminue rapidement. Au final, il ne reste plus que de minuscules gouttelettes, les "gouttelettes aérosols". Tant les grosses gouttelettes que les gouttelettes aérosols sont susceptibles de contaminer d’autres personnes, même si le rôle de ces deux variantes n’est pas encore clairement défini.
En premier lieu, les masques buccaux constituent une barrière contre les grosses gouttelettes. De ce fait, celles-ci ont moins de chance de s’évaporer, réduisant d’autant la formation des gouttelettes aérosols.
Protection pour vous-même ou pour autrui
Pour la population générale, les masques buccaux protègent avant tout les personnes environnantes. Si chacun portait un masque buccal de bonne qualité de manière correcte, les grosses gouttelettes et les gouttelettes aérosols libérées seraient pratiquement inexistantes et le nombre de contaminations serait quasi inexistant. Cette protection est appelée "outward protection". Pour tester cela, l’on mesure le pourcentage de "grosses" gouttelettes (de 3 µm environ) contrées grâce au masque.
Les informations récentes parues dans les médias portent toutefois sur le niveau de protection offert par un masque lorsqu’il s’agit de vous protéger vous-même contre l’inhalation de gouttelettes aérosols, l’"inward protection". Pour ce faire, l’on mesure le niveau de petites gouttelettes de 0,3 µm environ qui traversent un masque. Seuls les masques respiratoires (FFP2, FFP3) procurent une "inward protection" suffisante. Ceux-ci doivent contrer 95% des gouttelettes aérosols pour protéger nos travailleurs de la santé. Les masques buccaux pour la population générale le font de manière insuffisante, mais cela vaut tant pour les masques chirurgicaux que leurs pendants textiles.
L’ajustement tout aussi important que l’efficacité de filtration
Pour la population générale, les masques buccaux doivent donc en premier lieu protéger les autres. C’est la raison pour laquelle on mesure uniquement la quantité de "grosses" gouttelettes (3µm) que ces masques empêchent de laisser passer. Pour les masques buccaux chirurgicaux, la norme européenne est d’au moins 95% (pour le type I; 98% pour le type II), tandis que pour les masques buccaux en textile, la valeur préconisée est de minimum 70%. Si vous vous focalisez uniquement sur cette efficacité de filtration, il est alors vrai que les masques chirurgicaux offrent une meilleure protection que les masques textiles.
Il existe néanmoins d’importants revers à la médaille:
Portez-les là où c’est nécessaire, de manière correcte
Il n’y a donc pas de raison à nos yeux d’opter en masse pour les masques chirurgicaux. Même si, en théorie, ils contrent un peu plus de "grosses" gouttelettes, un bon ajustement s’avère au moins tout aussi important pour une bonne protection des personnes qui vous entourent. Un masque chirurgical qui glisse sous votre nez offrira par conséquent une protection moins efficace qu’un masque en tissu épousant correctement la forme du visage. Le masque Deltrian en tissu s’est récemment vu attribuer le label TA-approved et répond dès lors à coup sûr à nos exigences.
Cette protection d’autrui fonctionne uniquement si nous respectons tous et toutes l’obligation du port du masque, pour autant que nous le portions également de manière correcte. Dès lors, mettons-nous à pied d’œuvre, de façon à ce que toute cette discussion pour savoir quel est le masque qui offre la meilleure protection pour vous-même soit superflue.
Envie d’en savoir davantage au sujet des masques buccaux et de la manière de les utiliser correctement ? Dans ce cas, ne manquez pas de consulter notre dossier masques buccaux.