Masques buccaux pour enfants: manque de stock et de choix, Test Achats dénonce surtout un manque de gestion ...

Depuis quelques jours, les masques buccaux sont obligatoires pour les enfants de 6 ans et plus. Selon Test Achats, il est important de pouvoir choisir un masque bien adapté à l’enfant, qui remplit efficacement sa fonction et permet donc un ralentissement de la propagation du virus. L’organisation de consommateurs déplore pourtant un manque de gestion, illustré par un manque de stock de masques pour enfants sur le marché belge, et donc par un manque de choix. La décision du CODECO du 3 décembre dernier a provoqué une véritable ruée vers les pharmacies, supermarchés et autres magasins. Test Achats demande instamment au gouvernement de garantir un approvisionnement suffisant en masques pour enfants de qualité et à des prix acceptables.
Pas de choix ni de stock suffisant de masques buccaux adaptés aux enfants
La mise à disposition d’un choix suffisant est l'une des conditions pour que l'utilisation obligatoire des masques fonctionne et permette d’atteindre le résultat escompté, à savoir un ralentissement de la propagation du virus. En effet, tous les masques ne conviennent pas à tous les enfants. Le masque doit bien s'adapter au visage de l’enfant et couvrir son nez, sa bouche et son menton. L’enfant doit être capable de respirer confortablement à travers le masque, sans quoi il sera plus enclin à retirer le masque, ce qui n'est évidement pas le but.
Par ailleurs, les autorités de la santé préconisent le remplacement du masque après 8 heures d'utilisation ou 4 heures d’utilisation intensive ou lorsqu’il est mouillé ou sale, - ce qui risque de se produire plus rapidement chez les enfants. Il est donc primordial que les parents puissent disposer d’un stock suffisant de masques adaptés à leurs enfants.
Pour s’assurer de cette mise à disposition d’un choix et d’un stock suffisant, les enquêteurs de Test Achats ont visité une cinquantaine de magasins physiques et webshops susceptibles de vendre des masques buccaux pour enfants. Il s’agissait des grandes enseignes des supermarchés, de drogueries, pharmacies et parapharmacies. A peine 25% des magasins visités et webshops disposaient d’un stock de ce type de masques. Mais, dans la grande majorité des cas, un seul modèle était disponible.
Pour Jean-Philippe Ducart, Manager, “généraliser le port du masque spécialement pour les jeunes enfants, devait s’accompagner de toute une série de mesure d’accompagnement, permettant un approvisionnement et des stocks suffisants, ayant pour effet direct, un meilleur choix et de meilleurs prix. Ce n’est pas le cas actuellement”
La transparence sur la qualité et la composition des masques est désormais urgente
Dès le début de la pandémie, l’organisation de consommateurs s’est adressée officiellement aux ministres compétents pour insister sur l’importance qu’il y a à ce que que les consommateurs reçoivent des informations correctes et claires lors de l'achat d'un masque. Le consommateur doit savoir quel type de masque il achète mais aussi quelle est l'efficacité du filtre, sa résistance à l’air et les substances qui ont été utilisées pour le fabriquer. Les analyses publiées en octobre dernier par Sciensano ont révélé la présence en quantité très variable, de (nano)particules de dioxyde de titane dans 24 échantillons de masques pour adultes, jetables et réutilisables, disponibles sur le marché belge. Sciensano a conclu qu’il n'y a actuellement aucune indication de risque aigü pour la santé et que le port du masque reste absolument recommandé. Mais Sciensano, en collaboration avec le VITO (Institut flamand de recherche technologique) et l'Université de Gand (UGent), va poursuivre ses recherches pour déterminer si, et dans quelle mesure, ces particules peuvent réellement constituer un risque pour la santé. Pour Jean-Philippe Ducart, “on peut se réjouir que le gouvernement se soit engagé à effectuer des contrôles et à élaborer une réglementation. Celle-ci est censée obliger les fabricants de masques à faire preuve de transparence totale sur la qualité et la composition de leurs produits. Mais il ajoute qu’il y a désormais urgence dans ce dossier vu que cette obligation du port du masque s’étend aujourd’hui à un public plus jeune et donc plus vulnérable, en plus du problème d’approvisionnement.”
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