Article Comptes d`épargne

Rendement nominal ou rendement réel ?

Publié le  03 avril 2018
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Il faut aussi tenir compte de l’inflation…

La plupart des comptes d’épargne des banques ne rapportent pas plus que 0,11%.
Si vous obtenez 1%, vous pouvez vous estimer heureux.
Dans certains cas, les obligations proposent un rendement correct. Atenor, par exemple, a récemment émis une obligation à 4 ans, au rendement net de 1,62%, soit un peu plus que la plupart des obligations en euro d’une durée comparable. Mais cette obligation est-elle réellement intéressante compte tenu de l’inflation ?

Préserver le pouvoir d’achat

Le but de l’épargne et de l’investissement est d’accroître la valeur de son patrimoine, de façon à préserver, voire augmenter son pouvoir d’achat. Lorsque vous envisagez l’achat d’un produit de placement, il est dès lors important d’en examiner le rendement réel, c’est-à-dire compte tenu du niveau d’inflation (= hausse annuelle des prix à la consommation).

Rendement réel

En février, l’inflation annuelle en Belgique s’est élevée à 1,48%. Cela signifie qu’un produit d’épargne ou d’investissement n’est intéressant que si son rendement nominal (= compte non tenu de l’inflation) est au moins aussi élevé, voire plus, que l’inflation. Si votre compte d’épargne vous rapporte par exemple 1%, votre avoir se déprécie en réalité de 0,48%. Le rendement réel est donc négatif et au bout d’un an, vous pouvez acheter moins qu’auparavant. Le tableau ci-après illustre le rendement nominal et le rendement réel (sur base annuelle) de toute une série de produits d’épargne et de placement.

 

Un produit d’épargne ou de placement ne sera donc lucratif que si son rendement réel est positif. Pourquoi dès lors conseillons-nous encore certains comptes d’épargne ? Parce qu’en raison de sa liquidité élevée, ce type de placement reste le moyen idéal pour se constituer un matelas de sécurité, en cas de dépenses imprévues. A cet égard, il est généralement conseillé d’avoir un bas de laine équivalant à minimum six mois de salaire. Investissez l’argent dont vous n’avez pas besoin à plus long terme, mais toujours avec sélectivité.

Si vous ne voulez courir absolument aucun risque, tournez-vous vers une assurance-épargne, à condition néanmoins d’avoir un horizon de placement d’au moins huit ans.

A long terme (au moins cinq ans), la meilleure solution reste toujours l’investissement en Bourse, et donc la prise de certains risques. En suivant un de nos portefeuilles modèles ou en achetant un fonds d’actions bien diversifié, comme par exemple iShares Core MSCI World, vous pouvez obtenir un rendement réel attrayant et disposer d’une certaine marge en cas de hausse de l’inflation.