Au vu de ces perspectives plutôt modérées, et malgré la baisse du cours, l’action reste chère.
VENDEZ.
Le marché mondial des machines à tisser s’attiédit. Au vu du climat macro-économique et géopolitique (e.a. : tensions commerciales entre Chine et USA), les clients sont prudents et postposent leurs décisions d’investissements. Picanol ne reste pas pour autant les bras croisés. Fin juin, lors du salon quadriennal du textile (ITMA), il a présenté une nouvelle machine à tisser à air. Sa division Industries mise quant à elle pour 2019 surtout sur la poursuite de sa croissance auprès de ses clients actifs sur d’autres marchés que les machines à tisser. Néanmoins, pour le 1er semestre 2019, le groupe a prévu un recul du chiffre d’affaires de ±25% par rapport à un an plus tôt. Par ailleurs, Picanol continue d’acheter des actions Tessenderlo (sa participation était de 38,9% fin 2018, de 41,4% en mars 2019 et a encore augmenté depuis). De quoi réduire la dépendance du groupe au marché des machines à tisser, très sensible à la conjoncture, et soutenir son résultat (nous prévoyons un redressement du bénéfice de Tessenderlo). Nous tablons pour 2019 sur un recul du bénéfice de Picanol à 5,39 EUR par action (après 6,27 en 2018). Pour 2020, nous prévoyons provisoirement un redressement à 6,11 EUR.
Cours au moment de l'analyse : 66,60 EUR
Possédant des usines en Belgique et en Chine, Picanol fait partie des principaux fabricants de métiers à tisser dans le monde. Il investit énormément dans la recherche et le développement et est spécialisé dans les métiers à tisser de pointe. Il développe, produit et vend aussi des pièces et solutions pour d’autres fabricants de machines de l’industrie textile et d’autres secteurs. Il détient enfin une participation de plus de 40% dans le chimiste belge Tessenderlo.