États-Unis : l’économie résiste !

Les actions américaines séduisent toujours, tout comme les obligations en dollar.
Les actions américaines séduisent toujours, tout comme les obligations en dollar.
Côté actions, les États-Unis pèsent 5% de notre portefeuille défensif, 15% de notre portefeuille équilibré et 25% de notre portefeuille dynamique.
Parmi les nombreux fonds disponibles, épinglons Invesco S&P 500 UCITS ETF.
Côté obligations, le fonds Invesco US Treasury Bond 7-10 Year UCITS ETF est un très bon choix (25% d’un portefeuille défensif ou équilibré, 15% d’un dynamique).
La hausse des tarifs douaniers américains a profondément bouleversé les échanges internationaux. Après un bond des flux au 1er trimestre pour devancer les nouveaux tarifs, le commerce mondial a nettement ralenti. Simple effet rattrapage ou nouvelle réalité commerciale ? Seul l’avenir le dira.
En attendant, ces tensions ont déjà fragilisé l’économie. Sur le 1er semestre, la croissance du PIB a chuté à 0,6%, contre 1,4% un an plus tôt. Le marché du travail est aussi touché, notamment par une politique migratoire plus stricte. Hors période Covid, les créations d’emplois sont actuellement les plus faibles depuis 2010.
Le faible taux de chômage s’explique uniquement par la baisse de la population active, conséquence directe des expulsions massives et du durcissement des conditions d’entrée. En six mois, près de 2 millions de travailleurs nés à l’étranger ont quitté le marché du travail américain.
Les droits de douane élevés pèsent sur l’économie, tout comme l’incertitude. Les accords avec le Japon, l’Union européenne et la trêve avec la Chine ont apporté un peu de visibilité, mais de nombreux litiges restent ouverts.
Un nouveau bras de fer oppose déjà Washington à Bruxelles sur les services. Les intentions de Trump restent floues, d’autant qu’il utilise désormais l’arme commerciale à des fins politiques : il a ainsi relevé les droits de douane du Brésil en réaction à la procédure judiciaire visant l’ancien président Bolsonaro, idéologiquement proche de lui.
Autre facteur d’inquiétude, l’inflation est remontée à 2,7%, contre 2,3% en avril. Une tendance que les entreprises risquent d’amplifier en répercutant la hausse des coûts sur les consommateurs. Cela pourrait faire grimper les taux obligataires, voire forcer la Fed à moins assouplir sa politique monétaire... sauf si Trump réussit à en prendre le contrôle.
Trump critique depuis longtemps la politique du président de la Fed Jerome Powell, trop prudente à ses yeux. Il réclame des taux plus bas, pour soutenir l’activité et alléger le financement du déficit public.
Jusqu’ici, Powell résistait. Mais la démission surprise d’un gouverneur début août a permis à Trump de nommer un proche, partisan d'une forte baisse des taux et d’un dollar faible. Il a aussi exigé la démission d’un autre gouverneur, accusé de fraude hypothécaire. Si cela aboutit, Trump disposerait d’une majorité favorable au sein du Conseil des Gouverneurs (4 sur 7).
Certes, d’autres voix participent aux décisions monétaires, comme les présidents de Fed régionales, mais ceux-ci peuvent être à tout instant démis par le Conseil des Gouverneurs, potentiellement dominé d'ici peu par les partisans de Trump. Peu oseront alors s’opposer à ses injonctions de baisse des taux.
Malgré les tensions économiques et la lutte pour la Fed, les investisseurs restent confiants. Les actions américaines séduisent toujours, tout comme les obligations en dollar.
Les dégâts de la guerre commerciale sont moindres aux États-Unis que dans les grandes économies exportatrices. Wall Street reste attractive, portée par les géants technologiques. La baisse du dollar, loin d’inquiéter, favorise les exportateurs américains et gonfle les profits à l’international.
Quant aux obligations, malgré l’inflation et le déficit public, elles restent recherchées, car les autres pays développés font face aux mêmes défis.
Concrètement, achetez 5%, 15% et 25% d’actions américaines. Les obligations en dollar sont également intéressantes, peu importe votre profil.
Si vous voulez prendre un peu plus de risque, privilégiez les grandes valeurs américaines comme Microsoft, Amazon ou BlackRock, présentes sur des marchés à forte croissance.