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Assurances-épargne : attention aux rendements négatifs

Assurances-épargne : attention aux rendements négatifs

Assurances-épargne : attention aux rendements négatifs

Publié le 14 septembre 2020
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Assurances-épargne : attention aux rendements négatifs

Assurances-épargne : attention aux rendements négatifs

Les assurances-épargne vont de pair avec une protection du capital. Mais parfois, le rendement ne suffit plus à couvrir les frais, ce qui entraîne des pertes dans le chef des épargnants !

Pour vous prémunir d’un rendement négatif, respectez la durée de 8 ans et optez pour le contrat le plus généreux.

Vous trouverez ici la liste mise à jour des assurances-épargne que nous recommandons.

Découvrez aussi les conditions préférentielles dont vous pouvez bénéficier en souscrivant une nouvelle assurance-épargne.

Mise en garde de la FSMA

La FSMA, le gendarme des marchés financiers dans notre pays, a publié un important communiqué fin juillet. Un communiqué qui met l’épargnant en garde : les taux d’intérêt sont tellement bas que les frais (et les taxes) inévitablement liés à l’assurance-épargne (branche 21) peuvent déboucher sur un rendement négatif. Faut-il dès lors mettre en doute la formule bien connue ‘l’assurance-épargne, pour peu que le contrat ait été signé au moins 8 ans auparavant, va de pair avec une protection du capital ?’

Protection du capital, oui, mais…

L’assurance-épargne de la branche 21 est le type même de l’épargne à long terme qui permet au déposant de bénéficier d’un taux d’intérêt supérieur à celui du compte d’épargne sans pour cela prendre davantage de risque.

En effet, les avoirs placés en assurance-épargne bénéficient de la protection du système de garantie européen à concurrence de 100 000 euros par personne et par compagnie d’assurance. Exactement comme le compte d’épargne. Bref, le capital placé est garanti. Une garantie toutefois qu’il faut nuancer : elle porte sur le capital placé AVANT frais et taxes.

Ah, ces rendements plancher…

Toute personne ayant ouvert un contrat d’assurance-épargne (branche 21) est dispensée de précompte mobilier sur ses retraits à partir du 8ème anniversaire de la signature de son contrat. Autrement dit, après 8 ans, l’épargne accumulée est exonérée de la taxe de 30%.

Les seules charges restantes sont les frais d’entrée, de gestion et de sortie ainsi que la taxe d’assurance de 2% sur tous les versements. Par le passé, ces charges étaient couvertes par le rendement, ce qui permettait de dire que tout euro placé en assurance-épargne pouvait être entièrement récupéré après 8 ans.

La baisse continue des taux d’intérêt met cet avantage en péril. En effet, le rendement de l’assurance-épargne ne cesse de fondre d’année en année, à tel point qu’aujourd’hui il est de moins en moins suffisant pour couvrir les charges dont question plus haut. Ce qui débouche sur un rendement négatif, avec pour conséquence que l’épargnant touche moins que ce qu’il a investi. La protection du capital n’est donc plus ce qu’elle était.

Lisez bien votre contrat

Lorsque vous avez à choisir un contrat d’assurance-épargne, veillez à ce que les frais soient les moins élevés possible.

Pour commencer, ne payez pas plus de 1% de frais d’entrée. Dans certains cas, ces frais peuvent monter à 3,5%. A ne pas accepter donc. En supposant que vous conserviez votre contrat pendant 8 ans, des frais d’entrée de 1% correspondent à une ponction annuelle de 0,125% sur votre rendement. Si ces frais sont de 3%, la ponction annuelle passe à 0,375%. Or les contrats d’assurance-épargne les plus généreux n’ont pas donné, en 2019, plus de 1,8% environ. Les frais d’entrée peuvent donc peser très lourd, ne l’oubliez pas. A fortiori si les rendements continuent à baisser.

Faites aussi très attention aux frais de gestion. Ils varient de 0 à environ 0,30% par an. Les compagnies d’assurance qui ne comptent pas de frais de gestion sont rares. La moyenne est d’environ 0,18% par an.

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8 ans au moins !

Il n’y a pas que les frais, il y a aussi les taxes.

Tout versement en assurance-épargne est amputé d’une taxe d’assurance de 2%. Ce montant dû à l’Etat n’est pas négociable. Mais il faut le voir comme une charge étalée sur 8 ans au moins, ce qui, dans ce cas, correspond à une charge annuelle de 0,25%.

Cette durée de 8 ans minimum est très importante. Comme dit plus haut, c’est la durée à partir de laquelle votre rendement, qui est constitué de votre taux garanti et d’une participation bénéficiaire, est exempté du précompte mobilier de 30%. Si vous effectuez des retraits avant ce délai, vous risquez de devoir payer, outre des frais de sortie (ils peuvent aller jusqu’à 5%, voire même davantage dans certains cas), le précompte de 30% qui, circonstance aggravante, est calculé sur un rendement fictif de 4,75%.

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La perte en capital est possible

Les contrats d’assurance-épargne que nous conseillons en ce moment donnent tous un rendement positif, mais à condition que vous laissiez votre argent placé pendant 8 ans. Il se peut toutefois que certains contrats plus anciens, dans d’autres compagnies d’assurance, donnent des rendements proches de 0. Vu les temps qui courent, on ne peut exclure que le rendement de ces contrats glisse en territoire négatif.

Depuis quelques années, le rendement de l’assurance-épargne ne cesse de se réduire. Il faut s’attendre à voir cette situation durer tant que les taux d’intérêt resteront à des niveaux plancher. C’est un scénario dont nous tenons compte. Les frais et les taxes propres aux contrats d’assurance-épargne vont donc manger une part toujours plus grande du rendement. Dans le pire des cas, ils peuvent dépasser le rendement et donc déboucher sur un rendement négatif.

Vous avez déjà souscrit ?

Si vous avez déjà un contrat d’assurance-épargne et que la ligne des 8 ans se profile, vous avez moins de souci à vous faire. Encore moins si votre contrat a dépassé la barre des 8 ans. Dans ce cas, si votre rendement devient négatif, c’est très simple : vous retirez votre argent.

A la recherche du bon contrat

Il est particulièrement difficile, aujourd’hui, de trouver le bon contrat d’assurance-épargne. Personne ne sait comment vont évoluer les rendements et vous êtes lié par contrat pour une durée de 8 ans. Retirer tout ou partie de son argent avant cette limite n’est pas une bonne idée pour les raisons décrites plus haut. Or vous ne pouvez exclure que votre rendement passe en territoire négatif avant la barre des 8 ans.

Conclusion

Les options sont réduites pour celles et ceux parmi vous qui ne veulent prendre aucun risque mais peuvent se passer de leur argent pendant 8 ans au moins. La seule alternative à l’assurance-épargne est le compte d’épargne et là aussi les rendements sont mini mini.

Si vous êtes conscient du risque que votre rendement puisse passer en territoire négatif, vous ne faites pas un mauvais choix en optant pour un des contrats d’assurance-épargne que nous recommandons.

Nous les recommandons parce que les assureurs concernés se sont jusqu’ici montrés généreux en matière de participations bénéficiaires et peu gourmands en frais de gestion et en frais d’entrée (pas plus de 1%).

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