Peut-on dire de 2023 que ce fut un grand millésime boursier ? Cela dépend essentiellement de la personne à laquelle vous posez la question. La Bourse chinoise s'est enlisée (-15% pour l’indice Zhong Hua qui regroupe tous les marchés boursiers chinois) et la santé de la Bourse de Bruxelles peut être qualifiée de semi-comateuse (+0,2% pour le Bel 20) alors que la Bourse technologique américaine Nasdaq a connu sa meilleure année (+50%) depuis sa création en 1985. En moyenne, on peut dire que 2023 a été calme et sereine. En fin de compte, les marchés boursiers européens ont progressé de 15% et les marchés émergents de 11%. Le conte de fées boursier, nous l'avons trouvé une fois de plus de l'autre côté de l'océan.
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And the winner is… Wall Street !
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les marchés américains ont dominé le paysage boursier en 2023 et ils continueront de le faire demain. Le S&P 500, 1er indice boursier mondial, a progressé de 22% l’an passé. Mais attention, les apparences peuvent être trompeuses. Les trois quarts de cette progression sont le fait de 7 actions seulement : Alphabet (+53%), Amazon (+75%), Apple (+44%), Meta (+184%), Microsoft (+53%), Nvidia (+228%) et Tesla (+95%). Le fossé entre ces Magnificent Seven et les autres, les Mediocre 493, n'a jamais été aussi large. Si nous étions vous, nous oserions parier, pour le club des sept mastodontes, sur une poursuite relative du rallye de 2023. Cette année d’ailleurs, Wall Street reste incontournable pour tout portefeuille. Les investisseurs défensifs peuvent y miser 5% de leur avoir, les investisseurs au profil de risque équilibré 10% et les investisseurs plus dynamiques 15%. Pour votre gouverne, sachez que la plupart des fonds d'actions disponibles dans notre pays investissent massivement sur les marchés boursiers américains (60% et plus de leur portefeuille). Autrement dit, vous investissez peut-être déjà plus que vous ne le pensez en actions américaines.
Ce que sera 2024
Commençons par enfoncer une porte ouverte. Oui, l’année électorale 2024 sera elle aussi riche en événements. Près de la moitié de la population mondiale doit voter cette année, ce qui pourrait donner lieu à pas mal de surprises. En Russie, les résultats des élections de mars sont déjà connus (Poutine se succédera à lui-même jusqu'en 2030), mais il n'en va pas de même pour les présidentielles américaines (une nouvelle bataille entre Biden et Trump ?), ni pour les pays européens (quelle sera l'ampleur du glissement vers la droite ?). Comme l’inflation baisse partout, il y a de fortes chances que les banques centrales relâchent la pression et procèdent donc à des baisses de taux d'intérêt. Si ce scénario devait se concrétiser, les marchés boursiers s'envoleront.
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