Le come-back de la Chine

La Chine séduit à nouveau
La Chine séduit à nouveau
Les actions chinoises sont à nouveau dans la ligne de mire des
investisseurs (internationaux). C’est assez surprenant vu que pendant
longtemps les analystes ont considéré ce marché comme inintéressant.
Nous les conseillons à concurrence de 5% dans tous nos portefeuilles.
Les fonds qui bénéficieront le plus des changements décrits ci-après
sont ceux qui se concentrent sur le marché local.
Parmi eux, le meilleur est Market Access Stoxx China A Minimum Variance
Index UCITS ETF.
Ses gestionnaires misent sur des entreprises solides, peu "sexy" certes,
mais avec des bilans sains et des valorisations bon marché qui
travaillent sans relâche à la Chine de demain.
Nous préférons ce fonds à ceux qui ciblent les acteurs chinois de la
technologie, orientés vers l’international mais beaucoup plus chers.
Ce fonds a dégagé un rendement de 10,3% sur 1 an et un rendement annuel
moyen de 6,5% sur 3 ans et 6,3% sur 5 ans.
Il y avait le problème persistant de l’immobilier. Puis le fait que le gouvernement chinois a pris les acteurs technologiques locaux au dépourvu en s’attaquant à leurs monopoles. Le fait aussi que manifestement les pouvoirs publics n’en ont pas fait assez pour stimuler l’économie. Enfin, en guise de bouquet final, voilà que Trump arrive et sème la panique parmi les investisseurs avec ses droits de douane et sa rhétorique antichinoise.
Bref, jusqu’il y a peu, les actions chinoises n’étaient pas très prisées par les gestionnaires d’actifs. De toutes parts nous recevions des informations selon lesquelles la part des actions chinoises dans les portefeuilles était systématiquement réduite.
Nous avons finalement suivi le mouvement, mais nous ne nous sommes jamais complètement défaits de nos actions chinoises. Nous avons vendu partiellement, fin février, la position que comprenaient notre portefeuille équilibré et notre portefeuille dynamique. Et ce, principalement, par crainte d’une nouvelle escalade du conflit commercial avec les États-Unis.
A l’heure d'écrire ces lignes, nous ne pouvons que reconnaître que les Chinois ont agréablement surpris tout le monde, y compris nous-mêmes. Les investisseurs (étrangers) reviennent en force vers les actions chinoises, et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, les exportations chinoises font preuve d’une grande résilience. En juin, elles ont augmenté de 7,2% par rapport au même mois de 2024. Des chiffres élevés qui se confirment mois après mois grâce à des initiatives comme la Nouvelle route de la Soie qui ouvre avec succès de nouveaux marchés d’exportation (Afrique, Eurasie).
Tout cela, en fait, tient en grande partie au changement d’attitude du président Xi Jinping. Le ton agressif de Trump l’a poussé à changer de cap. De là les mesures de relance fiscale à grande échelle pour soutenir l’économie chinoise en réponse à la hausse des droits de douane américains, des mesures soudain considérées comme réalisables. Le président chinois a aussi mis fin aux mesures de répression des entreprises technologiques comme Tencent(internet), Meituan (alimentation), Pinduoduo (e-commerce), Full Truck Alliance (transport) et Kanzhun (ressources humaines), pour n’en citer que quelques-unes, en optant pour une attitude beaucoup plus positive à l’égard de ce type d’entreprises.
La carte de l’ innovation est pleinement jouée et jamais autant qu’aujourd’hui la Chine n’a investi dans la recherche et le développement. On assiste ainsi à une augmentation considérable du nombre des brevets enregistrés et à un engouement pour les études d’ingénieur. La Chine n’est plus un "imitateur", mais un "créateur".
Enfin, il semble que le pire soit passé dans le secteur immobilier . Ce marché donne à nouveau des signes positifs (en termes de prix et de ventes), même si tous les problèmes ne sont pas résolus. Mais les choses vont dans la bonne direction. Tout cela suscite beaucoup d'optimisme tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
La valorisation des actions chinoises a fortement baissé ces dernières années, ce qui joue aujourd’hui en leur faveur. A l’heure actuelle, les actions chinoises sont moins chères que la moyenne des pays émergents sur la base de divers ratios boursiers (bénéfices, valeurs comptables, cash-flows).
En outre, les investisseurs peuvent aussi compter sur divers avantages supplémentaires. Par exemple le fait que quelque 1 900 entreprises chinoises cotées en Bourse rachètent leurs propres actions. C’est exceptionnel. Et jamais jusqu’ici le montant des dividendes versés aux investisseurs n’a été aussi haut, en termes absolus et relatifs. Fin août, les rendements moyens sur dividende oscillaient entre 2,8 et 3% (brut). Cette manne ne tombe pas du ciel par hasard. Le moment a été choisi parce que les banques chinoises encouragent la population locale à investir dans des actions locales (Made in China) à long terme (investissement) plutôt qu’à court terme (spéculation).
Un plan qui semble fonctionner. Les Chinois conservent leurs actions plus longtemps qu’auparavant.
Depuis janvier, les actions chinoises ont gagné 15% (pour l’investisseur en euro). C’est bien plus que la moyenne mondiale (+1%). Selon nous, cette reprise boursière est due à des facteurs fondamentaux et non à un effet de mode. C’est pourquoi nous restons convaincus de l’importance qu’il y a à détenir des actions chinoises en portefeuille. Nous vous conseillons d’y consacrer 5% de votre avoir. Faites-le via un fonds d’actions diversifié .
Avec plus de 100 produits différents, l’offre ne manque pas. Sachez toutefois que les différences entre ces fonds sont très importantes. Cela se traduit par d’importants écarts de rendement.
Un fonds comme Nagelmackers China New Economy mise pleinement sur les géants technologiques Alibaba, Tencent et Xiaomi , ce qui lui a déjà permis de progresser de 21% cette année.
À l’inverse, les fonds qui misent principalement sur des actions locales orientées vers le marché intérieur comme Anhui Conch Cement (construction) et China Yangtze Power (énergie), c’est le cas notamment de Robeco Chinese A-share Equities ou Market Access Stoxx China A Minimum Variance Index ETF, qui ont déjà perdu 6% voire plus cette année.