La Chine, challenger officiel des Etats-Unis
Faut-il investir dans un fonds ou un ETF (tracker) d’actions chinoises ?
Faut-il investir dans un fonds ou un ETF (tracker) d’actions chinoises ?
Après avoir crié victoire à l’issue des négociations avec la plupart de ses partenaires commerciaux, Trump s’est contenté d’un match nul avec la Chine.
C’est dire la puissance de ce pays.
Les actions chinoises sont présentes dans tous nos portefeuilles-types.
Vous pouvez y investir, notamment via le tracker Market Access Stoxx China A Min. Variance Index UCITS ETF, qui a dégagé un rendement de 2,4% sur un an et un rendement annuel moyen de 10,6% sur 3 ans et 6,7% sur 5 ans.
Alors qu’ils attendaient un accord commercial entre les États-Unis et la Chine, les investisseurs ont eu droit à une trêve de douze mois, avec suspension de la majorité des droits de douane. De quoi permettre surtout à ces deux grandes puissances d’affuter leurs armes et de réduire leurs dépendances réciproques.
Pour la Chine, la priorité n°1 est l’autosuffisance technologique. Des années de restrictions aux exportations de semi-conducteurs et autres technologies de pointe vers l’Empire du Milieu ont forcé ce dernier à chercher chez lui des alternatives valables. C’est ainsi que les milliards qui n’ont plus été prêtés aux promoteurs immobiliers ont plutôt été investis dans la recherche et le développement de nouveaux produits et technologies.
Le but est double, à savoir rendre l’économie moins dépendante des composants et du savoir-faire étrangers, et donc moins sensible aux chocs extérieurs, et surtout devenir leader dans ces secteurs d’avenir et combler le retard dans d’autres.
Dans un monde idéal, la Chine aimerait développer son marché intérieur. Mais malgré les stimuli, celui-ci ne progresse que très modestement et les ménages reconstituent encore et toujours leurs bas de laine, vidés pendant la pandémie et mis à mal par la chute des prix de l’immobilier.
Et face à la demande intérieure morose et aux inquiétudes sur le commerce extérieur, les entreprises rechignent à investir, à tel point que les investissements ont reculé au 3e trimestre, une première depuis les confinements de 2020.
La Chine reste donc fortement dépendante du commerce extérieur pour sa croissance et tente de diversifier autant que possible ses marchés d’exportation pour limiter la casse occasionnée par les droits de douane américains. Une politique qui porte ses fruits, les exportations vers le reste du monde (notamment les pays émergents) ayant fortement progressé ces derniers trimestres.
En constituant des stocks importants de produits chinois avant l’entrée en vigueur des droits de douane, les acheteurs américains ont offert aux exportateurs chinois un excellent début d’année. Depuis, la croissance s’est quelque peu tassée, à cause notamment du repli des investissements, mais les exportations sont restées dynamiques grâce à l’appétit du reste du monde pour les produits chinois.
Il fait néanmoins peu de doutes que de nouveaux stimuli verront le jour. Et si la marge de manœuvre fiscale ou budgétaire est moins large que par le passé (la dette publique est passée de 70% du PIB en 2021 à 88% en 2024), la marge de manœuvre est plus importante du côté monétaire avec un taux directeur toujours à 3%. Un crédit très bon marché pourrait lancer une véritable déferlante de consommation dans un pays où la dette des ménages ne représente que 60% du PIB.
Les marchés chinois affichent sur l'année écoulée une performance supérieure aux marchés européens et américains. Même si le rôle de Pékin inquiète et si la Bourse chinoise est plus volatile, pareille performance est difficile à ignorer.
En même temps, ce marché affiche toujours une valorisation largement inférieure à l’indice mondial avec un rapport cours/bénéfices d’environ 13 pour le MSCI China contre plus de 20 pour le MSCI World.