GBL réduit ses investissements indirects en « private equity »
Faut-il investir en Bourse dans l’action du holding GBL qui renonce à certains investissements ?
Faut-il investir en Bourse dans l’action du holding GBL qui renonce à certains investissements ?
Ces cinq dernières années, la valeur intrinsèque de GBL a stagné.
La décote est d’environ 30%.
Avant de la voir se réduire significativement, Il faudra que le groupe démontre sa capacité à générer des plus-values.
CONSERVEZ.
Au sein du holding GBL, on trouve une entité nommée GBL Capital, créée en 2013, et qui représente 18% de la valeur intrinsèque du holding.
GBL Capital regroupe les investissements indirects du holding en private equity, c.à.d des investissements dans des actions non cotées, mais réalisés via des participations dans des fonds (on en dénombre 24, pour 60% de GBL Capital) et via des co-investissements (on en compte 18, pour 40% de GBL Capital).
GBL vient d’annoncer qu’il va céder un peu plus de 60% de GBL Capital, via une douzaine de transactions, d’ici la fin du 1er trimestre 2026, avec une décote de 9%.
Pourquoi cette décision, alors que depuis une dizaine d’années, la stratégie du holding est d’augmenter le poids du private equity, qui représente aujourd’hui près de 46% de la valeur intrinsèque du holding, et que la volonté du groupe est de le faire grimper à 50% ?
Selon GBL, le but est de simplifier le portefeuille et de privilégier les investissements directs. L’opération dégagera 1,5 milliard d’euros de liquidités et permettra à GBL de retrouver une trésorerie nette positive de plus d’1 milliard. De quoi réaliser peut-être une importante acquisition, et très probablement en private equity. Ce serait rassurant, vu les mauvaises prestations des participations cotées du holding ces dernières années.
Depuis début 2025 en effet, parmi les plus grosses participations cotées, le seul rendement positif est celui du groupe SGS, avec une progression de 4,5% pour l’investisseur en euro. Ce groupe suisse d’inspection et de certification (qui compte pour 17,8% du portefeuille de GBL) vient de réitérer son objectif de croissance du chiffre d’affaires 2025 (+5 à 7%).
Parmi les autres grandes participations cotées, les prestations sont médiocres :
– Adidas (-31% depuis le 1/1; 7,3% du portefeuille) souffre des droits de douane américains
– Pernod Ricard (-20,7%, 10,5% du portefeuille) souffre aussi des droits de douane, ainsi que de la faiblesse de la demande en Chine
– Imerys (-21,6%, 7,1% du portefeuille), le fournisseur de minéraux pour l’industrie, continue de lutter pour redresser sa rentabilité.
La réorientation vers le private equity, qui reste la priorité du holding, tarde à produire de l’effet dans les résultats. Et la plupart des participations cotées affichent de mauvaises performances.
Tous les espoirs sont mis dans le nouveau CEO, qui a passé 25 ans chez KKR, le géant américain du private equity, où il a dirigé les activités européennes pendant 10 ans.
Cours au moment de l’analyse : 76,65 EUR
GBL est un holding belge de la galaxie Frère dont la valeur est déterminée, pour près de moitié par ses investissements dans SGS, Pernod Ricard, Imerys, Adidas, Umicore et Concentrix. Depuis quelques années, GBL mène une gestion beaucoup plus dynamique de son portefeuille que par le passé et réduit progressivement le poids des titres cotés au profit du private equity.