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Survivre à un krach boursier

Krach mondial

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Publié le 01 avril 2025
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Au cours des 150 dernières années, les Bourses ont subi de nombreux krachs. Bien que chaque crise ait ses spécificités (durée, ampleur…), elles partagent des mécanismes communs. Comprendre ces dynamiques permet d’adopter des stratégies d’investissement plus résilientes et mieux adaptées aux turbulences.

Krach boursier imminent ?

Les Bourses connaissent des hauts et des bas. Mais comment réagir lorsque le cours des actions se met à baisser rapidement, que la nervosité gagne les investisseurs et que les termes “correction” voire “krach boursier” refont surface ?

Morningstar a publié à ce sujet une étude intéressante, qui analyse 150 ans de krachs boursiers. Son enseignement principal ? La patience, la diversification et la discipline restent les piliers d’une stratégie d’investissement gagnante en cas de chute des indices boursiers.

En savoir plus | Ce que nous ont appris 150 ans de krachs boursiers - Morningstar

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1929 : le pire krach boursier de l’Histoire

Depuis 1871, le marché boursier américain a subi 19 krachs significatifs, chacun ayant ses propres causes et conséquences. Parmi les plus marquants :

La Grande Dépression (1929)
Considéré comme le krach le plus sévère de l’histoire, il a entraîné une chute de 79% du marché, qui n’a retrouvé son niveau d’avant-crise qu’au bout de 25 ans.

La "décennie perdue" (2000-2013) 
Cette période englobe l'éclatement de la bulle internet suivi de la crise financière mondiale de 2008. Le marché a subi une perte cumulative de 54%, nécessitant plus de 12 ans pour se rétablir complètement.

Crise de l'inflation et du Watergate (années 70)
Durant cette période, le marché a connu une baisse de 48%, avec une reprise s'étalant sur 7 ans.

Rendement des actions à l’échelle mondiale depuis l’an 2000 
(cours + dividendes, pour l’investisseur en euro)

Krach boursier

 

Mesurer la "douleur" des krachs : l'indice de douleur

Pour évaluer l'impact réel d'un krach, il est essentiel de considérer non seulement l'ampleur de la baisse, mais aussi le temps nécessaire pour que le marché retrouve son niveau précédent. 
L’indice de douleur de Kaplan est une mesure qui prend en compte ces deux facteurs.

Par exemple, bien que la crise des missiles cubains en 1962 ait entraîné une baisse de 22,8%, le marché s'est rétabli en moins d'un an, rendant son indice de douleur relativement faible comparé à d'autres krachs plus prolongés.

 

Leçons tirées des krachs passés

L’imprévisibilité des krachs
La question n’est pas de savoir si un krach surviendra, mais quand. Or, personne ne peut le prédire avec certitude. De plus, au moment où il se produit, il est impossible de savoir s’il s’agit d’une simple correction ou d’un effondrement prolongé des marchés.

L’incertitude des reprises
La durée et l’intensité d’une reprise après un krach sont tout aussi imprévisibles. Par exemple, la chute de 20% en un mois provoquée par la crise du covid en 2020 a été suivie d’un rebond spectaculaire en quatre mois, alors que d’autres crises ont nécessité des années pour retrouver leur niveau d’origine.

 

Naviguer en période de volatilité : nos conseils

Restez fidèle à votre plan
Investir après une forte hausse des marchés peut sembler risqué, par crainte d’un krach imminent. Pourtant, attendre indéfiniment une correction peut vous faire manquer de belles opportunités. De nombreux experts ont prédit des krachs qui ne se sont jamais matérialisés.

Si vous hésitez à investir un montant important d’un seul coup, vous pouvez étaler votre investissement sur plusieurs mois. Ainsi, si le marché baisse entre-temps, seule une partie de votre capital sera affectée, et vous pourrez investir le solde à un prix plus bas.

Soyez patient
Les investisseurs qui résistent à la panique et conservent leurs positions en période de crise sont souvent récompensés à long terme.

Prenons un exemple concret :
Si vous aviez investi 1 000 euros dans un indice mondial d’actions le 1er janvier 2000, votre capital aurait atteint 4 350 euros 25 ans plus tard. Et ce, malgré des crises majeures comme l’éclatement de la bulle internet, la crise financière de 2008, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Durant cette période, votre investissement aurait perdu près de 50% de sa valeur à deux reprises (en 2003 et 2009). Pourtant, revendre en panique aurait été une erreur : c’est souvent après un krach que les marchés connaissent leurs meilleurs jours. Si vous tardez trop à réinvestir après un krach, vous risquez de manquer ces phases de reprise, réduisant ainsi votre potentiel de gains.

Diversifiez vos investissements
Une bonne diversification est essentielle pour réduire l’impact des krachs. Ne concentrez pas vos placements sur quelques valeurs spécifiques. Lors de l’éclatement de la bulle internet en 2000, les valeurs technologiques ont été les plus touchées. En 2008, ce sont les valeurs bancaires qui ont subi les plus fortes pertes. Un portefeuille diversifié à l’échelle mondiale permet d’amortir les chocs boursiers.

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Enfin, si vous approchez de l’âge où vous devrez récupérer votre capital (moins de 10 à 15 ans devant vous), pensez à renforcer votre exposition aux actifs défensifs, comme les obligations. Moins volatiles que les actions, elles atténuent les pertes en cas de crise et favorisent un rétablissement plus rapide du capital.

Une solution simple et efficace consiste à investir dans des fonds mixtes, qui combinent actions et obligations pour offrir un équilibre entre performance et sécurité.

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