Le secteur pharmaceutique avait été fortement délaissé depuis le printemps, en raison des incertitudes politiques aux USA et des menaces de droits de douane.
Mais fin septembre, durant les deux jours qui ont suivi l’annonce de l’accord entre Pfizer et l’administration Trump, il a rebondi de plus de 7%.
Avec l’accord atteint, le risque politique et réglementaire s’est éloigné et les investisseurs peuvent s’intéresser à nouveau aux qualités du secteur.
Nous sommes aussi redevenus positifs à son égard.
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Contexte difficile aux USA
Fin 2024, début 2025, notre attitude à l’égard du secteur pharmaceutique était prudente, étant donné l’incertitude apparue suite à l’élection de Donald Trump et à la nomination de Robert F. Kennedy au poste de Secrétaire d’Etat à la santé.
L’incertitude a commencé à se concrétiser en mars par la menace d’instauration de taxes douanières sur les importations aux USA, y compris les médicaments.
Ensuite, la pression de Trump pour réduire les prix des médicaments aux USA pour les assurances Medicare et Medicaid n’a rien arrangé.
De plus, Robert F. Kennedy est connu pour être sceptique envers les vaccins et critique envers les processus d’homologation.
En juin, il a limogé tous les membres du comité d’experts chargé de recommander les politiques de vaccination.
Pilule moins difficile à avaler
En octobre, un accord a été atteint entre le gouvernement Trump et Pfizer.
Les concessions sur les prix ne concernent finalement que Medicaid, l’assurance santé en faveur des plus démunis. De quoi limiter l’impact et donner plus de visibilité au niveau tarifaire.
Depuis, AstraZeneca a également signé un accord et des négociations avec d’autres labos sont en cours.
En investissant des dizaines de milliards de dollars pour accroître la production et la recherche aux USA, le secteur a réussi à amadouer Trump, qui voulait relocaliser la production de médicaments aux USA.
Tendance toujours favorable à long terme
Le vieillissement de la population, la hausse croissante des maladies chroniques (diabète, obésité, cancers…), l’essor des classes moyennes dans les pays émergents, les innovations et la recherche sont autant de soutiens pour le secteur.
Certes, de nombreux brevets vont tomber dans le domaine public ces prochaines années, mais les labos ont aussi regarni leurs portefeuilles de produits en développement, grâce à leur recherche interne et à des acquisitions ciblées.
