Il s’agit des Fonds européens d’investissement à long terme, alias les ELTIF (European Long-Term Investment Funds), comme Amundi Private Markets, BlackRock Multi Alternatives Growth, BlackRock Private Equity, BNP Paribas Diversified Private Credit et JPMorgan Multi-Alternatives.
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De gros avantages
Ces fonds permettent d’investir dans des opportunités uniques qui ne sont pas disponibles ailleurs. Le rendement est potentiellement plus élevé que celui des investissements traditionnels et ils permettent d’améliorer la diversification de votre portefeuille. Leur marché est généralement moins volatil vu qu’ils ne sont pas cotés (quotidiennement) en Bourse.
De gros inconvénients
Il est difficile de revendre ce type d’investissement et de toute façon cela ne peut se faire qu’à des périodes de rachat contractuelles (loin dans le futur). Les coûts peuvent être élevés, tout comme les risques vu que le danger de défaillance est plus important qu’ailleurs. Ce type d’investissement est aussi complexe et moins transparent. Enfin, il y a souvent des montants minima élevés.
ELTIF 2.0 est une amélioration
Le lancement des ELTIF en 2015 a été tout sauf un succès. La réglementation était trop stricte et complexe et la mise minimale exigée (à partir de 10 000 euros) a refroidi pas mal d’investisseurs. Par contre, la nouvelle réglementation de 2024 a été mieux accueillie. Ces fonds peuvent désormais investir jusqu’à 20% de leur portefeuille sur un seul projet (contre 10% auparavant), il n’y a plus de mise minimale exigée pour les particuliers, il y a davantage de types de placements autorisés, etc.
Intéressé ?
Un ELTIF permet d’investir de manière diversifiée sur les marchés privés. Mais attention, ces fonds ne sont pas particulièrement accessibles, ils ne sont pas vraiment transparents, les frais ne sont pas négligeables (jusqu’à plus de 3% plus une prime de performance) et, quoi qu’on dise, il y a parfois une mise minimale élevée. Ces fonds n’ont pas encore fait leurs preuves, si bien qu’il n’est pas possible de savoir s’ils font du bon travail.
Nous avons aussi des doutes quant à leur liquidité. En effet, comment concilier le caractère semi-liquide de ces fonds (avec des périodes de rachat contractuelles) et le caractère illiquide de l’investissement sous-jacent ? Que se passerait-il si tout le monde vendait en même temps ? Nous préférons attendre de voir comment les choses vont tourner.
Il y a de fortes chances que le rendement après frais soit surestimé et le risque de liquidité sous-estimé.
Si vous avez envie d’investir sur les marchés privés, optez plutôt pour un holding spécialisé qui a déjà fait ses preuves, par exemple Sofina. Il y a aussi de nombreux fonds classiques qui investissent dans le ‘private equity’, mais d’une manière différente. Nous y reviendrons.
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