Plan d’économies de 3 milliards USD pour Merck

Faut-il investir en Bourse dans l’action Merck confrontée à plusieurs défis ?
Faut-il investir en Bourse dans l’action Merck confrontée à plusieurs défis ?
Face à l’expiration des brevets du Keytruda en 2028, Merck tente de rassurer par des économies et des rachats judicieux comme celui de Verona Pharma. Si le cours reste déprimé, c’est justifié au vu des défis à relever.
CONSERVEZ.
Les défis ne manquent pas pour Merck. À court terme, le laboratoire est pénalisé par une faible demande pour son vaccin Gardasil en Chine. Son chiffre d’affaires a ainsi baissé de 2% (hors effets de change) au 2e trimestre malgré la hausse de 9% des ventes du Keytruda, son anticancéreux vedette, et le beau succès de son nouveau traitement contre l’hypertension, le Winrevair.
Plus grand défi encore, le Keytruda (46% des ventes en 2024) perdra ses brevets en 2028. Face à ces difficultés, Merck vient de lancer un plan d’économies qui vise à réduire les coûts à hauteur de 3 milliards USD par an (1,2 USD/action avant impôts) d’ici fin 2027.
En parallèle, Merck s’efforce de renforcer et diversifier son portefeuille de produits. Après l’important rachat de Prometheus Biosciences (immunologie) en 2023, il a annoncé début juillet l’acquisition de Verona Pharma, société biotechnologique britannique spécialisée dans les maladies respiratoires. Merck met ainsi la main notamment sur l’Ohtuvayre, un traitement contre la Bronchopneumopathie Chronique Obstructive approuvé aux États-Unis depuis juin 2024. Ce médicament pourrait devenir un moteur important pour la croissance du labo et aider à combler le vide laissé par le Keytruda.
Cours au moment de l’analyse : 84,05 USD
Merck est un laboratoire pharmaceutique américain dont l’activité est principalement axée sur l’oncologie, le cholestérol, le diabète, la virologie, l’immunologie et les médicaments pour les hôpitaux (antibiotiques…). Il est également présent dans les vaccins et la santé animale.