Le secteur auto se transforme. Pour rebondir ?

Le secteur auto est-il prêt à rebondir ?
Le secteur auto est-il prêt à rebondir ?
Nous ne nous faisons pas plus optimistes.
Le secteur reste exposé à de nombreux écueils structurels et conjoncturels.
Malgré la faible valorisation de certains titres, il trop tôt pour envisager des achats.
Conservez BMW, Mercedes et Volkswagen.
Vendez Stellantis et Renault.
Après une performance boursière décevante en 2024, le secteur automobile européen peine à rebondir.
Depuis le début de 2025, il est en recul de 1% (cours + dividendes, pour l’investisseur en euro). Dans le même temps, l’indice boursier européen a gagné 6,7%.
Certes BMW a bondi de 13,4% et MBG de 5,9%.
Mais d’autres constructeurs sont nettement dans le rouge : c’est le cas de Renault (-23,5%), Stellantis (-29,2%) et Porsche (-23,7%).
Entre transition vers l’électrique, ralentissement du marché et défis réglementaires, le secteur auto traverse depuis plusieurs années une transformation structurelle sans précédent.
Les effets de cette mutation sont exacerbés cette année, par la transition énergétique, les tensions géopolitiques et les changements de consommation. Récemment, les États-Unis ont partiellement réduit leurs droits de douane sur les véhicules européens, de 27,5% à 15%.
Un allègement qui offre un répit à Volkswagen et Stellantis très présents outre-Atlantique.
Cependant, l'UE maintient son objectif d'interdiction des moteurs thermiques neufs d'ici 2035, orientant ainsi massivement les investissements vers l'électrique.
Parallèlement, la concurrence asiatique, notamment chinoise, s'intensifie. Des acteurs comme BYD et SAIC bousculent le marché européen avec des prix compétitifs et une avance technologique sur les batteries. Les constructeurs historiques doivent accélérer leurs efforts pour conserver leurs parts de marché.
Le récent avertissement sur résultats lancé par Porsche, ainsi que ses reports dans son avancement vers l’électrification, soulèvent des inquiétudes quant à la capacité des groupes à gérer leur transition vers l'électrification.
Plus d’info dans notre analyse | Le coup de frein de Porsche coûte cher à Volkswagen
Le secteur automobile européen semble bon marché.
Pour les actions du secteur, les ratios de valorisation (rapport cours/bénéfice, rapport cours /valeur comptable) sont historiquement faibles.
Cependant, cette sous-évaluation est liée aux risques et incertitudes mentionnés ci-dessus (concurrence, avertissement sur résultats, ralentissement économique, tensions géopolitiques) et n’est donc pas une raison d’acheter.