Faut-il investir dans la biotech ?

Miser ou pas sur les biotech ?
Miser ou pas sur les biotech ?
Du 30/9/2024 au 30/9/2025, le panier représentatif de valeurs biotech affichait un recul de 6%, un contraste frappant avec la performance des marchés mondiaux sur la même période (+12%).
Tant que Trump restera aux commandes, le secteur biotech restera sous pression. Mais même après, il restera risqué.
Nous déconseillons des fonds tels que Polar Capital Biotechnology, iShares NASDAQ US Biotechnology UCITS ETF, Invesco NASDAQ Biotech UCITS ETF ou Candriam Equities Biotechnology.
Pour les fonds pharmaceutiques plus diversifiés, qui investissent aussi (in)directement dans la biotechnologie, nous ne conseillons pas d’acheter mais de conserver.
Pour investir dans la pharmacie, privilégiez les actions Novartis, Pfizer, Roche GS, Sanofi, ainsi que Medtronic (technologies médicales) et Zoetis (soins aux animaux).
La principale explication de la mauvaise santé du biotech vient des Etats-Unis, où l’environnement réglementaire s’est durci depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et la nomination de Vinay Prasad et Robert F. Kennedy Jr. à des postes clés. Tous deux se montrent sceptiques vis-à-vis des vaccins et critiquent les procédures d’approbation de l’agence de santé américaine.
Ce climat fait craindre des retards, voire des refus dans l’homologation de nouveaux traitements – ce qui est crucial pour la survie des biotechs. Or, le secteur est déjà intrinsèquement risqué, et ces incertitudes viennent s’y ajouter.
Il faut aussi rappeler que le marché est dominé par les entreprises américaines, qui représentent 80 à 90% du secteur, avec des noms comme Amgen, Gilead Sciences, BioNTech, Regeneron Pharmaceuticals ou Vertex Pharmaceuticals.
De nombreuses petites biotech sont en difficulté : elles manquent de liquidités et peinent à obtenir de nouveaux financements. Une situation dont les grands groupes pharmaceutiques profitent. Dotés d’importants flux de trésorerie et de solides réserves de cash, ils multiplient les opérations de rachat ou de partenariat pour renforcer leur pipeline de traitements.
Le mouvement s’accélère : le français Sanofi a racheté le spécialiste de l’immunologie Blueprint Medicines et a noué un partenariat avec Earendil Labs. L’américain Bristol Myers Squibb s’est allié à l’allemand BioNTech pour développer un traitement expérimental contre le cancer. Johnson & Johnson a mis la main sur Intra-Cellular Therapies, spécialiste des troubles du système nerveux central. Et le britannique GSK a racheté IDRx, actif dans le traitement des tumeurs gastro-intestinales.
Et la liste est loin d’être exhaustive… Ces acquisitions permettent aux géants pharmaceutiques d’étoffer considérablement leurs portefeuilles de projets.