Recul du secteur de la défense : alerte ou opportunité ?
Faut-il profiter de la baisse des actions du secteur de la défense ?
Faut-il profiter de la baisse des actions du secteur de la défense ?
Le secteur de la défense connaît une correction notable en Bourse.
Pourtant, les plans de réarmement ne devraient pas être remis en question, même en cas d’accord de paix en Ukraine. Le renforcement des capacités militaires en Europe est un mouvement de long terme, profitable aux grands groupes du secteur.
Les actuelles prises de bénéfices sont exagérées et sont des occasions de se positionner.
Vous pouvez le faire via l’ETF WisdomTree Europe Defence UCITS ETF.
Pour une diversification supplémentaire avec des actions individuelles, achetez le français Thales et/ou le britannique BAE Systems.
Pour Rheinmetall et Saab, notre conseil est : conservez.
Le secteur européen de la défense s’affiche en nette baisse depuis plusieurs jours. Un recul qui ne nous étonne pas. La cause : le nouveau « plan de paix » pour mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
Les prises de bénéfices sont d’autant plus fortes que le secteur était un des grands gagnants en Europe cette année, avec un gain de 75,4% depuis le 1er janvier (pour l’investisseur en euro).
Malgré la récente baisse, les gains enregistrés depuis le 1/1 restent impressionnants :
– Rheinmetall : +141,6%,
– Leonardo : +72,4%,
– Thales : +63,6%.
Si un accord de cessez-le-feu ou de paix est signé, nous pensons qu’il ne remettrait pas en question notre scénario de base. Les pays européens continueront à se réarmer pour répondre à la menace russe (drones, cyberattaques, guerre hybride…) et faire face au désengagement des USA envers l’Europe. Face la détérioration des relations transatlantiques, l’Europe a conscience de devoir prendre en main une partie croissante de sa sécurité pour rester dissuasive.
La demande en matériel militaire demeurera donc forte ces prochaines années, ce qui impactera positivement le carnet de commandes, puis les bénéfices des entreprises du secteur.
Le domaine reste néanmoins très politique. En témoignent, les actuelles difficultés franco-allemandes pour développer un nouvel avion de combat.
En outre, il peut s’écouler du temps entre les annonces d’investissements et les bénéfices dans les comptes des sociétés. L’annonce de commandes ne suffit dès lors plus à relancer les cours.
La Commission européenne prend des initiatives en faveur d’une plus grande mutualisation des investissements et de l’autonomie du vieux continent. Elle propose un « espace Schengen militaire » pour faciliter la mobilité des armées et le financement des achats. Mais les États, qui veulent préserver leur souveraineté militaire, craignent une intégration trop poussée ou une planification trop centralisée.