Merck parie sur la grippe
Faut-il investir en Bourse dans l’action Merck après sa nouvelle acquisition ?
Faut-il investir en Bourse dans l’action Merck après sa nouvelle acquisition ?
Après Verona Pharma en juillet, Merck poursuit ses coûteux efforts pour trouver de nouvelles sources de croissance avant les pertes de brevets du Keytruda. Vu les défis à relever et le rebond du titre ces six derniers mois, la prudence reste de mise.
CONSERVEZ.
Merck va casser sa tirelire pour acquérir la biotech américaine Cidara qui développe un traitement préventif contre la grippe.
Baptisé CD388, celui-ci est entré en phase finale de développement clinique et a obtenu le statut de « percée thérapeutique », ce qui va accélérer son développement et sa possible commercialisation.
Ce produit a pour particularité de ne pas être un vaccin. Son efficacité ne dépend donc pas du système immunitaire, un atout indéniable pour ceux dont le système immunitaire est faible, voire inexistant (nouveau-nés, immunodéprimés, personnes âgées).
Pour ce rachat, qui devrait être finalisé au 1er trimestre 2026, Merck va débourser 221,5 USD par action en numéraire (prime de 109%), pour une valeur totale d'environ 9,2 milliards USD. Un prix élevé mais à la hauteur des enjeux. Car Merck doit renforcer son pipeline en prévision de l’expiration (à partir de 2028) des brevets de son anticancéreux vedette Keytruda (48% du chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année) dont les ventes ont encore progressé de 8% (hors effets de change) au 3e trimestre, compensant la baisse persistante des ventes du vaccin Gardasil en Chine.
Cours au moment de l’analyse : 96,43 USD
Merck est un laboratoire pharmaceutique américain dont l’activité est principalement axée sur l’oncologie, le cholestérol, le diabète, la virologie, l’immunologie et les médicaments pour les hôpitaux (antibiotiques…). Il est également présent dans les vaccins et la santé animale.