Livraison express : un secteur transformé par nos exigences
Investir dans le secteur de la livraison de colis.
Investir dans le secteur de la livraison de colis.
Pour les achats en ligne, les standards sont désormais : livraison rapide, suivi en temps réel, retours faciles, retraits flexibles…
Pour satisfaire ces exigences, les acteurs du secteur font appel à la robotisation dans les entrepôts, l’IA pour la gestion des stocks, l’optimisation des parcours de livraison…
Comment investir dans leur action ?
Achetez Deutsche Post.
Conservez bpost et PostNL.
Le secteur de la livraison de colis bénéficie de la forte croissance de l’e-commerce. L’intelligence artificielle et l’automatisation permettent aux opérateurs d’optimiser le tri, le suivi et la planification des livraisons. Et les solutions alternatives de proximité (points relais, consignes automatiques) offrent plus de flexibilité et réduisent les trajets des livreurs.
Le secteur souffre de la suppression de l’exemption sur la TVA pour les petits colis importés en provenance de pays en dehors de l’UE (dont la Chine). Le durcissement des droits de douane américains affecte également les flux internationaux.
Les coûts de conformité et de traitement ont augmenté, ralentissant la livraison des colis transfrontaliers et forçant les acteurs à s’adapter, parfois en sous-traitant davantage.
Les acteurs du secteur sont aussi les opérateurs postaux historiques. Et l’activité de courrier postal poursuit son déclin, avec une baisse moyenne de 3 à 5% par an en Europe.
Dans cet univers, les grands groupes européens s’en sortent mieux que les acteurs centrés sur un marché domestique, grâce à une meilleure capacité d’adaptation et à de plus gros investissements technologiques.
Deutsche Post
L’opérateur allemand bénéficie d’un net avantage concurrentiel, grâce à sa taille, sa capacité d’innovation et d’adaptation aux contraintes régulatoires.
Au 3e trimestre, malgré un recul de 2% du chiffre d’affaires (dû notamment à des effets de change), son bénéfice a progressé de 12%. Il a compensé la baisse des volumes traités sur les liaisons vers les Etats-Unis, par une meilleure gestion des capacités et par des ajustements tarifaires.
En prévision du pic de fin d’année, il renforce ses moyens, avec notamment 10 Boeing 777 supplémentaires pour la division Express, plus de personnel chez Supply Chain et 10 000 intérimaires en Allemagne. Dans les entrepôts européens de DHL, la robotisation s’accompagne de l’IA qui coordonne en temps réel des dizaines de robots.
Les objectifs pour l’ensemble de 2025 sont maintenus : un bénéfice opérationnel d’au moins 6 milliards d’euros et un flux de trésorerie libre d’environ 3 milliards.
Des nouvelles qui ont rassuré les investisseurs et alimenté un regain d’intérêt pour l’action. Même si elle a déjà gagné 23% depuis début 2025, nous confirmons notre conseil.
Achetez.
Cours au moment de l’analyse : 42,99 EUR
PostNL
L’opérateur néerlandais suit de près Deutsche Post, grâce à une gestion opérationnelle efficace et à sa croissance, mais son exposition internationale peut devenir un point faible.
Les résultats du 3e trimestre ne garantissent pas que les objectifs pour l’ensemble de 2025 seront atteints. Le chiffre d’affaires trimestriel est certes en légère hausse mais les volumes de colis traités n’ont progressé que de 1% et le volume de courrier postal a reculé de 5%.
Le trimestre s’est soldé par une perte opérationnelle de 21 millions d’euros (contre 18 millions un an plus tôt). Le groupe devra mettre les bouchés doubles en fin d’année pour atteindre un bénéfice opérationnel annuel similaire à celui de 2024 (53 millions).
Depuis le début de l’année, l’action a cédé 4%. Un recul qui anticipe une bonne partie des défis. A court terme, la visibilité reste faible. A plus long terme, on peut espérer un rebond, compte tenu du maintien de l’ambitieuse feuille de route Breakthrough 2028 et de la volonté d’améliorer les marges.
Conservez.
Cours au moment de l’analyse : 0,96 EUR
bpost
L’opérateur belge, qui dispose de moins de ressources et est davantage axé sur son marché domestique, semble le plus vulnérable devant la concurrence et la pression régulatrice.
Au 3e trimestre, le chiffre d’affaires n’a pas augmenté par rapport à un an plus tôt et la rentabilité a encore été pénalisée par la faible performance de l’activité logistique aux Etats-Unis (Radial). Le groupe compte toutefois sur le pic d’activité du dernier trimestre pour atteindre son objectif de bénéfice opérationnel annuel (180 millions d’euros, après 225 millions en 2024).
Nous réduisons cependant nos prévisions de bénéfice, compte tenu des charges financières engendrées par le rachat de Staci. La valorisation de l’action est basse, avec une décote significative sur ses actifs, mais le rebond ne pourra s’opérer que si les marges s’améliorent durablement et que la transformation stratégique (#Reshape2029) porte ses fruits.
Si le risque ne vous effraie pas, conservez.
Cours au moment de l’analyse : 1,78 EUR