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Equity crowdfunding et crowdlending. De quoi s’agit-il ?

Equity crowdfunding et crowdlending. De quoi s’agit-il ?

Equity crowdfunding et crowdlending. De quoi s’agit-il ?

Publié le 07 novembre 2018
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Equity crowdfunding et crowdlending. De quoi s’agit-il ?

Equity crowdfunding et crowdlending. De quoi s’agit-il ?

Parmi les différentes formes du crowdfunding, on trouve l’equity crowdfunding (= investissement en actions) et le crowdlending (= investissement en obligations).

Equity crowdfunding

On parle d’equity crowdfunding lorsqu’une jeune entreprise, une start-up, émet des actions via une plateforme de crowdfunding. Les investisseurs qui souscrivent à ces actions deviennent propriétaires d’une petite partie de l’entreprise, et donc actionnaires.

Cette forme de crowdfunding est la plus risquée. Son rendement est en effet déterminé par les résultats et le succès de l’entreprise. Si les affaires décollent et génèrent du bénéfice, un dividende pourra éventuellement (et non obligatoirement !) être distribué. Mais bien souvent, les start-ups ont, à leurs débuts, besoin de leurs bénéfices pour financer leur développement. En tant qu’investisseur, vous ne devez donc pas vous attendre à des dividendes les premières années. Vous pouvez aussi espérer réaliser une plus-value si un tiers manifeste son intérêt pour les actions, et est prêt à les acheter à un prix supérieur à celui que vous avez payé. Mais en pratique, cette situation est plutôt rare. Enfin, sachez qu’une action n’a pas d’échéance, et qu’il n’existe pas, en matière d’equity crowdfunding, de marché où vous pourriez revendre vos actions en cas de besoin. Vous êtes donc lié à votre placement pour une très longue durée.

Restez à l’écart!
Faute souvent de données suffisantes, il est très difficile pour l’investisseur particulier d’analyser correctement les risques auxquels il s’expose en investissant dans une (jeune) entreprise faisant appel au crowdfunding. Le risque est réel de perdre votre mise. Selon diverses études, 40 à 75% des entreprises qui font appel à l’equity crowdfunding finissent par tomber en faillite, et 90% d’entre elles sont des start-ups. Vu le haut pourcentage de faillites et la faible négociabilité des actions, nous ne recommandons pas cette forme de crowdfunding.

Crowdlending

On parle de crowdlending lorsqu’une start-up emprunte des capitaux par l’émission de nouvelles obligations. L’investisseur qui y souscrit reçoit une rémunération en intérêts et récupère, en principe, son capital à l’échéance.

Si le crowdlending reste lui aussi très risqué, il offre plus de sécurité que l’equity crowdfunding. Son rendement, sous forme d’intérêts, est en effet plus facile à estimer. Il dépend de la situation financière de l’émetteur, et varie généralement entre 5% (risque élevé) et 10% (risque très élevé). En outre, le capital investi est remboursé à l’échéance, sauf bien entendu faillite de l’émetteur, auquel cas il n’y a souvent pas assez d’argent pour rembourser tous les créanciers. Ici non plus, il n’existe pas de marché d’échange pour les obligations émises dans le cadre du crowdfunding. Soyez donc conscient que vous ne pourrez pas revendre vos obligations avant leur échéance, et êtes donc tenu de les conserver jusqu’au bout.

Intéressant, mais…
Sur base des statistiques établies par diverses plateformes de crowdlending, 1 à 7% des prêts ne sont pas remboursés, selon la qualité de la sélection opérée par la plateforme. Ces pourcentages de faillite ne sont pas prédéfinis et pourraient encore se dégrader si la croissance économique venait à ralentir, par exemple. Le crowdlending peut vous aider à diversifier plus encore votre portefeuille de placement. Investissez-y un montant limité, et uniquement si vous êtes prêt à accepter le risque élevé de perte en capital. Veillez à bien diversifier vos avoirs, en répartissant votre argent sur plusieurs émetteurs. Compte tenu des risques, chaque émetteur ne devrait pas représenter plus de 1 à 2% de votre patrimoine.