Jusqu’ici, le cours nous semble correct. Mais tout peut vite changer. Quoi qu’il en soit, il est trop tôt pour acheter.
CONSERVEZ.
Renault sort affaibli de l’échec du projet de fusion avec FCA. La direction sort fragilisée par les questions suscitées par le projet (origine des économies visées, niveau du prix proposé par FCA, intérêt de la fusion). Et l’opération avortée a mis en évidence les tensions croissantes entre la direction de Renault et celle de Nissan (détenu à 43%), laquelle n’a pas apprécié ne pas avoir été avertie plus tôt du projet. L’alliance Renault / Nissan nous semble donc devoir être redéfinie. D’autant que la concurrence s’active et que l’évolution du secteur demande beaucoup de capitaux (voiture autonome, électrique...). La rupture de l’alliance priverait Renault de moyens de croissance et risquerait de freiner le lancement des nouveaux véhicules. Les questions sont donc nombreuses (intentions de Nissan, rôle de l’Etat français, évolution de la structure). Elles sont la cause de la décote dont souffre actuellement le titre par rapport à la valeur des activités (estimée à ±70 EUR par action). Cette décote ne semble pouvoir disparaître que si les Français et les Japonais fument le calumet de la paix. Mais pour l’heure, nous ne voyons aucune fumée blanche.
Cours au moment de l'analyse : 54,99 EUR
Le constructeur automobile français Renault vend 2/3 de ses voitures en Europe, dont 60% en France. Sa part de marché est de 10,7% en Europe. Il est le premier actionnaire du japonais Nissan avec 43% du capital, lequel détient lui-même 15% du français.