Investir dans les banques européennes ?
Les banques européennes ne sont pas concernées par les récents déboires de quelques petites banques américaines.
Les banques européennes ne sont pas concernées par les récents déboires de quelques petites banques américaines.
A la mi-octobre, le secteur financier a dû affronter un vent contraire. Les banques américaines régionales Zions Bancorp et Western Alliance ont été secouées par des relents de fraude après l’effondrement des prêteurs à effet de levier Tricolor Holdings et First Brands qui faisaient crédit à des fonds investissant dans de douteuses hypothèques commerciales.
Nous vous en avions parlé.
Les investisseurs ont été saisis par un sentiment de déjà vu : la crise des crédits hypothécaires américains en 2008 et la culbute de la Silicon Valley Bank en 2023. Ils ont immédiatement appuyé de toutes leurs forces sur la pédale de frein.
Il s’ensuivit une vague de vente sensible dans le monde entier. A un moment, les actions des banques européennes ont perdu jusqu’à 6%. Y avait-il un risque de contagion, un problème de solvabilité ?
Non.
Les institutions concernées se sont donc pressées de démentir tout risque tout péril. Ces baisses de cours doivent plutôt être considérées comme une vague de prises de bénéfice succédant à une forte hausse. Les investisseurs, c’est bien connu, préfèrent un tien à deux tu l’auras.
Finalement, ces secousses n’ont concerné que les banques régionales américaines et quelques institutions non-dépositaires (NDFI, ‘Non-Depositary Financial Institutions’, institutions financières ne pouvant accepter de dépôts), mais pas les grands du secteur.
Cela tient au fait que les activités de ces plus petits acteurs sont moins bien diversifiées et que leurs ‘pare-chocs’ financiers sont moins importants.
Mais si leurs cours ont baissé, ce n’est pas une raison, pensons-nous, pour investir dans les banques américaines, que ce soit via des actions individuelles ou via des trackers (ETF) comme Xtrackers MSCI USA Banks UCITS ETF. Le secteur financier américain est moins prometteur que le nôtre et ses actions coûtent nettement plus cher (sur la base des bénéfices attendus, la prime est de 35%).
Les banques et les compagnies d’assurance présentent de costauds résultats, elles affichent une belle confiance et dégagent un petit parfum spéculatif qui trouve son origine dans les possibles fusions et acquisitions au sein du secteur.
Après les déboires du mois dernier, nous maintenons nos conseils d’achat. Par exemple via le tracker SPDR MSCI Europe Financials UCITS ETF, dont le portefeuille comprend des actions de banques et de compagnies d’assurance.