Un fonds mondial vraiment différent ?
De nombreux lecteurs disposent d’un portefeuille composé d’actions individuelles. Bien souvent, il s’agit d’entreprises américaines actives dans le secteur technologique. Pensons, par exemple, à des poids lourds comme Alphabet, Apple, Microsoft ou NVIDIA. Dans ce contexte, un fonds mondial qui investit le moins possible à Wall Street et dans ce secteur peut constituer un complément intéressant au portefeuille. De tels fonds existent, mais il faut chercher attentivement pour les dénicher.
Une pondération américaine difficile à éviter
Si vous avez un peu d’expérience en matière d’actions, vous savez que la Bourse américaine est de loin la plus importante au monde. Pourtant, peu de gens mesurent à quel point Wall Street pèse dans un panier d’actions mondiales. On parle d’un ordre de grandeur de 70% à 80% lorsqu’on considère les fonds de la catégorie « actions internationales ». C’est énorme.
Les ETF qui suivent l’indice MSCI World affichent ainsi une pondération américaine d’environ 73%. Les fonds basés sur l’indice All Country World, plus large puisqu’il inclut également les pays émergents, consacrent encore près de 65% de leur portefeuille aux États-Unis. Même les fonds qui cherchent délibérément à réduire leur exposition au marché américain y allouent encore environ 50% de leurs investissements. C’est toujours beaucoup.
Comme la Bourse américaine se compose à environ 35% d’actions technologiques, investir dans un fonds d’actions internationales classique revient automatiquement à consacrer 25 à 30% de son portefeuille à ce secteur en forte croissance.
Les actions de valeur comme alternative ?
Si vous souhaitez diversifier vos investissements en actions tout en limitant quelque peu votre exposition au secteur technologique, vous pouvez vous tourner vers des fonds axés sur les actions de valeur (« value » en anglais). Prenons l’exemple du Xtrackers MSCI World Value UCITS ETF : la technologie y représente moins de 9% du portefeuille. En revanche, l’exposition aux États-Unis reste élevée, à hauteur de 73%.
Écarter complètement les États-Unis
Une autre solution consiste à rechercher des fonds dont le nom comporte explicitement la mention « ex USA ». On obtient ainsi une série d’ETF qui suivent le même indice : Amundi MSCI World ex USA UCITS ETF, iShares MSCI World ex-USA UCITS ETF, UBS MSCI World ex USA UCITS ETF et Xtrackers MSCI World ex USA UCITS ETF.
Dans ces fonds, le secteur technologique représente environ 9% du portefeuille.
Bonne idée ou faux bon plan ?
Les fonds mentionnés ci-dessus répondent aux attentes de lecteurs souhaitant réduire fortement leur exposition aux États-Unis et à la technologie. Cela ne signifie toutefois pas que nous en soyons nous-mêmes particulièrement enthousiastes. Nous continuons en effet à accorder une place importante aux États-Unis dans nos portefeuilles.
Comme ces fonds n’investissent pas spécifiquement aux États-Unis, la composition du portefeuille se déplace davantage vers le Japon, qui représente environ 20% du fonds contre 5% habituellement, et vers le Royaume-Uni, à hauteur de 13% contre 4%. Il s’agit de deux marchés dans lesquels nous n’investissons pas nous-mêmes pour le moment.
