Uranium physique : faut-il encore acheter le Sprott Physical Uranium Trust ?
Fonds investissant dans de l’uranium physique
Fonds investissant dans de l’uranium physique
Sprott Physical Uranium Trust (code ISIN : CA85210A1049) reste, jusqu’à nouvel ordre, le seul fonds disponible sur notre marché qui investit dans de l’uranium physique. Vous pouvez l’acheter à la Bourse de Toronto ainsi que sur le marché américain. La version européenne du fonds, le Sprott Physical Uranium ETC (ISIN : XS2937253818), cotée à la Bourse de Londres en dollars et sur Xetra en euros, n’est pour l’instant disponible nulle part chez nous.
Nous continuons à investir dans ce fonds qui détient de l’uranium physique. Nous le recommandons toutefois uniquement aux investisseurs disposant d’un profil de risque dynamique, en raison de la forte volatilité du produit.
Pour vous donner un ordre de grandeur, le prix de l’uranium est passé, au cours des quinze dernières années, de 73 dollars la livre en décembre 2011 à 20 dollars en octobre 2016. Il a ensuite grimpé jusqu’à 100 dollars en janvier 2024, avant de retomber à 64 dollars en mars 2025. Fin décembre, il s’établissait à 81 dollars.
Le fonds Sprott achète de l’uranium physique sous forme d’U3O8. Il s’agit d’un concentré d’uranium, également appelé « yellowcake », obtenu à partir de minerai d’uranium. Cette poudre jaune contient environ 70 à 90% d’uranium et se présente sous une forme idéale pour être commercialisée avant d’être raffinée et enrichie. Elle constitue la matière première de base pour la suite du cycle du combustible nucléaire.
Tout est une question d’offre et de demande. Lors de la dernière conférence de la World Nuclear Association, la pénurie d’uranium est apparue plus grave que jamais. La demande annuelle devrait atteindre 330 millions de livres d’ici 2040, alors que l’offre annuelle actuelle n’est que de 140 millions de livres.
Lors de la COP30 au Brésil, il a été confirmé une nouvelle fois que la capacité nucléaire mondiale devrait tripler d’ici 2050. Pour que tous les acteurs soient correctement approvisionnés en combustible, tout devra s’enchaîner parfaitement, ce que nous ne voyons pas se produire à court terme.