Le secteur de l’uranium
Investir dans l’uranium ?
Investir dans l’uranium ?
Malgré sa hausse, nous sommes et restons acheteurs de l’uranium.
Vous pouvez relire notre précédente analyse consacrée à son secteur.
Si votre profil de risque est dynamique et que vous cherchez à diversifier davantage votre avoir, vous pouvez acheter le fonds Sprott Physical Uranium Trust (CA85210A1049).
Notre marché vous propose en outre cinq fonds différents que vous trouverez dans notre rubrique ETF « Energie alternative ».
Notre préférence va au tracker Sprott Uranium Miners UCITS ETF. Ce n’est pas le fonds qui a le mieux performé ces derniers temps, mais c’est celui
- qui est le mieux diversifié sur les grands comme les moins grands acteurs du secteur (production, raffinage, développement de projets, royalties)
- qui dispose d’un portefeuille suffisamment grand (= il va perdurer). De plus, ce portefeuille comprend aussi 15% d’uranium physique.
Il n’y a pas que l’uranium. Pour profiter du potentiel qu’offre le nucléaire, vous pouvez aussi passer par les sociétés du secteur qui sont cotées en Bourse. Que ce soit les producteurs d’uranium comme Cameco et Kazatomprom, les fabricants et exploitants de réacteurs nucléaires comme Constellation Energy et NuScale Power ou les sociétés d’exploration et de développement comme NexGen Energy et Uranium Energy.
Ces dernières ont pour mission de découvrir de nouveaux gisements d’uranium et de développer les mines ad hoc. Ce sont souvent de plus petites sociétés et si leur potentiel de croissance est plus élevé, le risque l’est aussi.
Il y a aussi des sociétés spécialisées dans la chaîne de valeur nucléaire comme BWX Technologies et Oklo. Elles ne sont pas directement liées à l’extraction de l’uranium, mais elles offrent à l’industrie nucléaire des services essentiels allant de la technologie à l’appareillage en passant par la gestion des cycles du combustible nucléaire.
Le tracker américain Global X Uranium ETF est de loin le n° 1 du secteur. Son portefeuille comprend les 50 principaux acteurs du marché. Ce tracker a longtemps été en disgrâce. Ce n’est que depuis 2020 qu’il a entrepris une ascension fulgurante.
Comment expliquer ce regain d’attention ?
La raison principale est un changement de mentalité. Si autrefois le secteur était considéré comme risqué et chargé politiquement, aujourd’hui les investisseurs voient le nucléaire comme une source d’énergie sûre et durable qui va prendre une place croissante dans le mix énergétique, sans compter son apport dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Partout dans le monde on construit à nouveau des réacteurs nucléaires (il y en a plus d’une centaine dans le pipeline) ou on relance ceux qui avaient été placés en soins palliatifs.
Le manque énorme d’investissements apparu depuis la catastrophe de Fukushima (2011) se fait aujourd’hui désagréablement sentir. Du coup, les possibilités d’investissement boursier dans le secteur sont limitées et tout le monde se rue sur les mêmes noms. Cela explique l’explosion des cours.
Nous pensons que cette tendance sera durable.
C’est pourquoi nous sommes favorables à un investissement dans les sociétés liées à l’uranium.
Le secteur peut se targuer d’avoir déjà fait pas mal de chemin, mais il vient de très loin. Les actions ont longtemps été sévèrement sous-évaluées et aujourd’hui, c’est un fait, elles le sont nettement moins. Vu leur potentiel, elles sont encore intéressantes à leurs cours actuels.
Toutefois, ce type de placement ne convient pas à toutes et tous.
Le secteur est pour cela trop volatil (de fortes variations de cours sont toujours possibles), la production d’uranium dans des pays difficiles comme le Kazakhstan (39% de la production mondiale) et la Namibie (12%) est soumise à des risques politiques et la gestion des déchets nucléaires fait toujours débat.
De plus, la hausse des cours du secteur est tellement récente qu’on ne peut exclure des épisodes de prises de bénéfice. Les investisseurs au profil dynamique peuvent acheter pour ajouter une dose de diversification à leur portefeuille. Le mieux est de passer par un fonds.
A l’échelle mondiale, huit fonds ciblent spécifiquement le secteur de l’uranium. Ces derniers temps, ils ont vu leurs cours progresser sensiblement, ce qui a aussi eu pour effet de susciter un appétit nouveau chez les investisseurs. Si le capital placé dans les fonds qui existaient en 2020 était à l’époque de 230 millions d’euros, fin octobre dernier ce montant était passé à… près de 9 milliards d’euros. Essentiellement de l’argent frais.