Les marchés financiers viennent de traverser un mois turbulent. Les doutes concernant les valorisations boursières, l’énorme coût que représente l’intelligence artificielle (sera-t-elle jamais suffisamment rentable ?), le shutdown aux États-Unis et la future attitude de la banque centrale américaine (va-t-elle encore baisser les taux ou non ?) ont tous pesé sur la confiance des investisseurs.
Il n’est donc pas surprenant que Wall Street n’ait enregistré ni gain ni perte (en dollar) et que les Bourses mondiales aient en moyenne cédé 0,5% (en euro). Cette perte était même entièrement imputable aux fluctuations de change. Quel contraste avec l’excellent mois d’octobre !
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Les gagnants…
Parmi les gagnants du mois dernier, ce sont surtout nos investissements en Amérique latine qui se sont distingués. Ainsi, Franklin FTSE Brazil UCITS ETF, notre meilleur choix dans la catégorie des actions brésiliennes, a progressé de pas moins de 6,1%. Le fonds affiche une hausse de plus de 30% depuis janvier. Le Brésil représente 5% de notre portefeuille dynamique.
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Si nous nous tournons maintenant vers les actions mexicaines, nous voyons que le fonds Xtrackers MSCI Mexico UCITS ETF a bondi de 2,2%. La baisse des taux directeurs (de 7,5% à 7,25%), l’annonce que la Banco de México, la banque centrale locale, est sur le point de soutenir l’économie (en abaissant encore ses taux), le recul de l’inflation (retombée sous 3,6%) et plusieurs belles perspectives dans le secteur industriel (notamment grâce au nearshoring américain dans le pays) ont réjoui les investisseurs. Le Mexique représente 5% de nos portefeuilles équilibré et dynamique.
L’Amérique latine s’est donc imposée le mois dernier, et en réalité, cela dure depuis un certain temps déjà. Pourrait-on assister, pour la première fois depuis bien longtemps, à une surperformance durable de cette région émergente par rapport à l’Asie, tant sur le plan économique que boursier ? Nous gardons la situation à l’œil. Le dossier d’investissement en faveur des marchés émergents, dans l’ensemble, gagne en tout cas en solidité.
… et les perdants
Les actions australiennes n’ont pas été à la fête en novembre. Un fonds comme UBS MSCI Australia UCITS ETF a perdu près de 4%, principalement à cause des doutes entourant la politique de la banque centrale australienne. L’Australie représente 5% de notre portefeuille dynamique.
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Les fonds investis en actions turques ont connu une perte de même ampleur. Même un fonds d’actions géré activement et de grande qualité comme HSBC GIF Turkey, selon nous le meilleur sur ce marché, a dû encaisser un repli de 3,9%. Environ la moitié de cette baisse est due à la faiblesse de la livre turque par rapport à l’euro. Le marché s’attend en effet à ce que la banque centrale turque procède ce mois-ci à une forte réduction des taux directeurs (-1%, voire -2%), rendant la monnaie moins attractive. Malgré des indicateurs économiques meilleurs qu’attendu (notamment une inflation au plus bas depuis quatre ans) et la perspective de taux plus bas – positive pour l’économie et les entreprises –, la Bourse d’Istanbul a terminé dans le rouge, toujours pénalisée par les tensions politiques persistantes.
