Notre stratégie de portefeuille de fonds et d’ETF pour 2026
Stratégie de portefeuille et allocation d’actifs pour 2026.
Stratégie de portefeuille et allocation d’actifs pour 2026.
Une stratégie d’investissement cohérente est essentielle pour traverser les cycles de marché. Ce troisième et dernier article de notre trilogie consacrée aux placements pour 2026 présente nos trois portefeuilles-types : composition et choix d’ETF ou de fonds de placement.
PREMIER ARTICLE | Où investir en 2026 ? Focus sur les perspectives économiques mondiales
DEUXIÈME ARTICLE | Marchés boursiers en 2026 : où investir entre États-Unis, Europe et pays émergents ?
Avant d’investir, deux règles doivent être respectées. Il est essentiel de n’investir que l’argent dont on peut se passer pendant plusieurs années (au moins 10 ans) et de choisir une répartition correspondant à son profil de risque. La diversification reste le meilleur moyen de limiter les fluctuations sans sacrifier le rendement potentiel.
Nous proposons trois portefeuilles types combinant actions et obligations. Le portefeuille défensif privilégie la stabilité, l’équilibré cherche un compromis entre rendement et risque, tandis que le dynamique mise davantage sur les actions. Ces portefeuilles peuvent être complétés, si vous souhaitez investir aussi selon vos propres convictions, par des fonds thématiques ou des actions individuelles.
NOS PORTEFEUILLES-TYPES | Accédez à leur composition et aux meilleurs fonds et ETF
La partie actions est répartie entre différentes zones géographiques afin de limiter les risques. Les États-Unis constituent un pilier central, complétés par les pays émergents et certaines opportunités spécifiques. Chaque région joue un rôle précis dans la diversification globale du portefeuille.
Australie : Marché boursier riche en matières premières (20% du total), porte d’entrée vers l’Asie, marché moins cher que la moyenne (19 fois les bénéfices attendus contre 21 fois au niveau mondial), offre une diversification supplémentaire dans un portefeuille dynamique.
Brésil : Secteur bancaire solide et intéressant, actions bon marché (9 fois les bénéfices attendus), relations nettement améliorées avec les États-Unis, offre aussi une diversification supplémentaire.
Chine : Valorisation correcte (13 fois les bénéfices attendus), économie qui résiste bien, forte demande intérieure, attention croissante portée aux intérêts des investisseurs.
États-Unis : Marché boursier regroupant les entreprises les plus importantes au monde. Potentiel justifiant la prime à payer (23 fois les bénéfices attendus), dynamisme et économie inégalés.
Inde : L’Inde est le moteur de la croissance en Asie. Elle dispose de nombreux atouts (population active nombreuse et jeune, forte présence dans des secteurs à croissance rapide comme l’informatique et les énergies renouvelables), elle peut s’appuyer sur un secteur bancaire solide qui soutient les entreprises locales. Nous attendons beaucoup de la réforme fiscale annoncée.
Indonésie : Économie dynamique (croissance supérieure à 4%), secteur bancaire solide, importance croissante du secteur des matières premières, Bourse correctement évaluée (12 fois les bénéfices attendus).
Mexique : Porte d’entrée vers l’Amérique latine, économie saine, prospérité croissante et Bourse correctement évaluée. Attention toutefois, le pays danse comme Donald Trump siffle. Et pour cause, le Mexique est devenu le premier importateur de produits américains, détrônant le Canada qui occupait cette place depuis des années.
Pologne : On ne paie vraiment pas beaucoup pour la Bourse d’un pays qui affiche d’excellents résultats économiques (croissance, inflation, investissements des entreprises, etc). Fortement recommandé à l’achat, quel que soit votre profil de risque.
Turquie : Bourse très bon marché (moins de 6 fois les bénéfices attendus, à peine au-dessus de la valeur comptable moyenne) et fort potentiel économique. La prime de risque se justifie du fait des problèmes politiques que peut poser le président Erdogan.
Les obligations restent essentielles pour amortir les chocs de marché. Les obligations en dollar américain offrent des rendements attractifs, tandis que les obligations en euro jouent un rôle de pare-chocs. Les segments à haut rendement et les obligations chinoises renforcent la diversification, tout en tenant compte du risque.
Dollar américain à long terme : Rémunération (2,4% net sur 10 ans) plus de 3 fois supérieure au rendement des actions locales (0,7% net). Ce marché pourrait bénéficier d’une baisse des taux d’intérêt en 2026.
Dollar américain corporate : Les émetteurs sains restent faciles à trouver, les taux offerts (jusqu’à 3,3% net pour les meilleurs émetteurs) constituent une rémunération correcte pour le risque de défaut (moins de 1% selon les estimations des agences de notation).
Dollar américain à haut rendement : Rémunération correcte (4% net en moyenne) pour le risque de défaut (1,4% pour les fonds dans lesquels nous investissons). Les obligations d’entreprises récemment impliquées dans des fraudes (comme First Brands et Tricolor) ont été mises hors circuit.
Euro à long terme : Rémunération faible (1,9% net) mais catégorie bien positionnée si la Banque centrale européenne (BCE) décide de baisser ses taux, pas de risque de change et solide pare-chocs dans un portefeuille.
Euro corporate : Le rendement (2,1% net) n’est pas beaucoup plus élevé que celui des obligations d’État en euro, mais les émetteurs de ces fonds ont d’excellents ratios de solvabilité. En raison de son très faible taux de défaut de paiement, catégorie très prisée par les investisseurs institutionnels. Cette forte demande est une bonne chose pour les cours.
Euro à haut rendement : Combinaison d’un rendement intéressant (3,1% net) et d’un risque de défaut acceptable (jusqu’à 2,9%, mais les fonds jouent la carte de la sécurité), faible volatilité.
Yuan chinois : Les obligations chinoises permettent surtout une meilleure diversification. Selon nos normes, le coupon de ces obligations d’État est faible (1,3% net) mais supérieur à l’inflation locale (0,2%), ce qui attire les investisseurs professionnels locaux.
La composition de nos portefeuilles reflète notre vision actuelle des marchés, mais celle-ci peut évoluer. Nous n’apportons des ajustements que lorsqu’ils créent une réelle valeur ajoutée, en évitant les coûts inutiles et les changements excessifs.