L’or bat les records
L’or a atteint un nouveau record à plus de 4 000 USD l’once (31,035 grammes). Plusieurs facteurs expliquent cette hausse.
D’une part, face à la baisse des taux d’intérêt qui a déjà eu lieu aux Etats-Unis et à la perspective de nouvelles baisses cette année et en 2026, les investisseurs reviennent vers le métal jaune (qui, lui, ne rapporte aucun revenu et est donc moins prisé quand les intérêts sur d’autres formes de placement sont plus élevés).
D’autre part, face aux risques conjoncturels actuels (l’impasse budgétaire et le shutdown aux Etats-Unis, la guerre en Ukraine, la hausse de l’endettement des grandes économies…), les investisseurs cherchent à se protéger en se positionnant sur des valeurs moins sensibles à la conjoncture.
Enfin, les banques centrales continuent d’acheter de l’or pour diversifier leurs réserves. Elles délaissent le dollar car les prévisions de baisses des taux américains fragilisent le billet vert et des inquiétudes planent sur l’autonomie de la banque centrale américaine
Aussi, dans ce contexte, les ETF et les fonds continuent de diversifier leurs actifs avec de l’or, soit directement, soit via des actions de groupes miniers.
Selon une étude menée par le World Gold Council, les achats d’or par les banques centrales vont se poursuivre et la demande émanant des investisseurs professionnels restera bien orientée.
Le bitcoin touche les sommets
Le bitcoin attire de plus en plus. Les investisseurs, notamment institutionnels, lui font de plus en plus confiance. Il a atteint un sommet historique, franchissant la barre des 125 000 dollars et atteignant même 126 200 dollars le 6 octobre.
L’évolution est structurelle. Le marché se normalise progressivement. Les gestionnaires d'actifs et les fonds de pension y investissent désormais via des instruments régulés. Les ETF axés sur les cryptomonnaies sont devenus l’outil principal des investisseurs traditionnels pour s’exposer à ce marché, sans détenir directement les actifs numériques. Ces ETF ont ouvert le marché à de nouveaux investisseurs, ce qui fait grimper la demande et donc le cours.
Comme l’or, le bitcoin attire les investisseurs soucieux de l'inflation, de la situation budgétaire des grands pays et de la volatilité des politiques monétaires.
Mais la comparaison avec le métal jaune s’arrête là.
Le bitcoin est beaucoup plus volatile que l’or et que les marchés mondiaux.
Qualifier le bitcoin « d’or numérique » est exagéré.
Le bitcoin n’est pas un amortisseur sûr pour faire face aux aléas boursiers.
Il peut certes être utilisé à titre de diversification, mais en ne perdant pas de vue qu’il s’agit d’une alternative très spéculative.
Si on peut gagner vite beaucoup d’argent, on risque d’en perdre aussi beaucoup.
