L’Australie est dans un creux
Analyse de la Bourse australienne, performance des ETF et perspectives d’investissement.
La politique monétaire australienne est de plus en plus…
Analyse de la Bourse australienne, performance des ETF et perspectives d’investissement.
Le mois dernier, le marché élargi de la Bourse de Sydney a reculé de 3,4% (dont 0,4% était dû à la baisse de la devise locale, le dollar australien). Les fonds spécialisés comme les trackers iShares MSCI Australia UCITS ETF et UBS MSCI Australia UCITS ETF ont perdu jusqu’à 4%. Les poids lourds Commonwealth Bank of Australia (-11,5%), BHP Group (-4,2%) et National Australia Bank (-8,1%), qui représentent ensemble près d’un tiers des portefeuilles des trackers, ont fortement pesé sur le marché.
La politique monétaire australienne est de plus en plus incertaine, ce qui réduit les chances d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt. C’est une mauvaise nouvelle pour l’Australie, un pays dont l’économie est traditionnellement tirée vers le haut par la demande des particuliers et le secteur immobilier. Sans un crédit moins cher, les espoirs d’une reprise de la croissance s’amenuisent.
Bien sûr, le secteur financier en souffre aussi, ce qui a contribué à faire chuter la Bourse. Les institutions financières représentent 41% de l’indice MSCI Australia. Même si le secteur immobilier ne représente qu’un peu plus de 5% de la Bourse australienne, le ralentissement de l’activité dans ce segment pèse sur le moral des Australiens. Ainsi, Goodman Group, la plus grande société immobilière du pays, très populaire en raison de sa spécialisation dans ‘l’immobilier de l’économie digitale’ (elle est notamment leader du marché dans la construction de centres de données), a vu son cours baisser de 10,4%.
Dans le même temps, on a assisté à une baisse des investissements chinois et de la demande en matières premières, ce qui a pesé sur ce dernier marché qui représente 20% de la Bourse.
La hausse des taux obligataires en Australie (de 3,5 à 4,2% en moyenne) et, surtout, au Japon, n’aide pas non plus. Depuis toujours, l’Australie et ses rendements obligataires relativement élevés sont un refuge pour les épargnants japonais. Maintenant qu’au Japon lui-même ces rendements atteignent des niveaux inégalés depuis 2008, la proverbiale Mme Watanabe (= les spéculateurs japonais) rapatrie son argent. Cela provoque une désertion des actions vers les obligations en Australie d’une part et hors d’Australie d’autre part.
Cette année, la Bourse australienne est plutôt à la traîne (+1,9% depuis janvier). Cela s’explique en grande partie par la faiblesse du dollar australien (-5,5%).
Nous pensons toutefois que sa baisse va toucher à sa fin à court terme grâce à l’intérêt des investisseurs étrangers pour les rendements malgré tout encore élevés du dollar australien. Cela compense l’exode japonais (voir plus haut).
En outre, il y a peu de raisons de s’inquiéter pour l’Australie elle-même, même si l’analyse ci-dessus semble brosser un tableau différent. La situation financière du pays est plutôt saine (son taux d’endettement est d’à peine 44% du PIB), les perspectives économiques s’améliorent et la Bourse de Sydney propose un ensemble de secteurs intéressants (notamment les matières premières et quelques banques solides) tout en étant peu chère.
Nous vous conseillons d’investir en Australie 5% de votre portefeuille dynamique via un tracker comme UBS MSCI Australia UCITS ETF.