L’or à 5 000 dollars en 2026 ?
Prévisions sur le cours de l’or et analyse des scénarios pour 2026.
Prévisions sur le cours de l’or et analyse des scénarios pour 2026.
La banque Goldman Sachs prévoit que le prix de l’or atteindra 5 000 dollars l’once d’ici fin 2026. La Deutsche Bank relève sa prévision à 4 450 dollars l’once à la même échéance. Après une hausse de plus de 60% en dollars (42% en euros) en 2025, autour de 4 200 dollars actuellement, le potentiel de progression semble plus limité pour l’année prochaine, en dépit de fondamentaux porteurs.
Nous conseillons toutefois de conserver une exposition à l’or dans les portefeuilles, à hauteur de 5%. La détention d’or permet d’amortir l’impact des chocs majeurs (crash boursier, récessions, tensions géopolitiques). L’or est aussi un peu moins volatil que les actions.
Si, après la hausse récente, l’or occupe une place trop importante dans votre portefeuille, considérez de prendre une partie de vos bénéfices.
Pour investir, vous pouvez acheter Xetra-Gold ETC disponible chez Bolero, DeGiro ou Keytrade Bank. iShares Physical Gold ETC est une alternative.
Le World Gold Council, organisation professionnelle internationale de l’industrie de l’or, prévoit une évolution du prix dans une bande étroite comprise entre 4 400 USD et 4 800 USD en 2026 si le contexte macroéconomique actuel se prolonge. Dans ce scénario de « ralentissement modéré », la croissance mondiale reste molle, le marché du travail se détériore légèrement aux États-Unis et en Europe, les banques centrales abaissent leurs taux et les récessions profondes sont évitées.
L’or, qui ne produit pas d’intérêt, serait alors soutenu par des taux réels en baisse, un dollar plus faible et des achats continus des banques centrales. Celles-ci ont acquis 53 tonnes d’or en octobre, soit une hausse de 36% par rapport au mois précédent, notamment grâce aux achats des pays émergents.
Dans un scénario plus positif pour l’or (récession profonde, fortes tensions géopolitiques), les investisseurs se tourneraient vers les actifs jugés sûrs. L’once pourrait alors atteindre 5 500 USD (+30% par rapport au niveau actuel).
Le scénario défavorable serait celui d’une croissance plus vigoureuse, accompagnée de taux d’intérêt plus élevés, rendant l’or moins attractif. Dans ce cas, le prix pourrait reculer jusqu’à 20%, autour de 3 400 USD l’once.
Nous pensons que la demande d’or restera soutenue grâce à trois piliers :
– la poursuite des achats des banques centrales (surtout dans les pays émergents) pour diversifier leurs réserves et réduire leur dépendance au dollar américain ;
– la demande des investisseurs, notamment via les ETF et gestionnaires de portefeuille, qui accordent une place croissante à l’or, désormais vu comme un actif permanent et non plus seulement de crise ;
– le contexte géopolitique, qui renforce le rôle de l’or comme actif de protection.
Face à cette demande en hausse, l’offre progresse peu (+0,3%/an depuis 2018). L’offre minière devrait rester quasi stagnante en 2026 et 2027, avec une croissance limitée après une décennie de sous-investissement et l’exploitation des gisements les plus accessibles. Les coûts de production (énergie, travail, exigences environnementales, incertitudes fiscales…) restent élevés dans de nombreux pays.